EDC - L'Ecole de Caen - Le Retour du retour!!






L'Ecole de Caen - Le Retour du retour !!






L'Ecole de Caen - Saison 3




Nous vous en avions présenté une bonne partie de l'équipe en 2009, mai 2010 de nouvelles victimes osaient se confier à nous. Lors de la rencontre "Les auteurs se livrent" organisée à Rennes, les nouveaux venus ont tenu à participer : un témoignage poignant et bouleversant que vous ne serez pas prêt d'oublier !!
Valérie Bettencourt
 Vous faites partie des membres de l'École de Caen. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?
    Par le train. Et en période de grève, fallait vraiment être motivée.

 Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?
    Oui, je le confesse : Je me suis sournoisement arrangée pour faire cramer Bizien en Place de Grève, parce qu'il cherchait à m'extirper mes secrets de sorcellerie par les moyens les plus vils (du style "Allez, allez, file moi ta technique d'envoûtement et en échange je suis prêt à t'offrir mon corps de rêve"). Il en a gardé des séquelles dans la vie présente : avec ses lunettes simili Harry Potter, il se livre maintenant à de misérables tours de magie à base de cartes à jouer et boules en mousse, qui sont incompréhensibles même à cinquante centimètres. C'est une petite revanche pitoyable…

Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?
    Pour moi, samedi dernier à Rennes (le 23 octobre 2010), c'était la première fois. Et j'ai subi un "biziutage" qui ne m'a pas déçue: sans défense, j'ai été lâchée en liberté dans un troupeau de gens bourrés de talent (mon voisin de table de dédicace n'était autre que Maxime Chattam, ça impressionne un brin dès le départ), des gens sains, drôles, enthousiastes, heureux de se retrouver, de partager une bonne bouffe après une longue journée de signature et de rigoler dans le train comme une bande de gamins qui partent en colo. Une sorte de réserve naturelle, une enclave protégée de ce monde de brutes… qui apporte un souffle, une belle énergie, et une envie d'y revenir vite et souvent.  

Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?
    A un magnifique paradoxe: derrière une forteresse de bonnes blagues et une dégaine à la Chabal, derrière une manière de raconter des histoires avec une verve exceptionnelle et un maniement admirable de la langue française, derrière tout ça un nounours tout mignon, touchant et sensible.  Une sorte de Cyrano de Bergerac…

C'est vrai que JLB vous torture pour faire un bœuf avec le groupe Badcasse lors des salons ?
    Il a essayé, mais comme je suis végétarienne, le coup du méchoui n'a pas du tout marché avec moi. Le flop total.

JLB président (de l'École de Caen), vous croyez que c'est raisonnable cette histoire ?
    Absolument pas. Ce qui serait raisonnable, ce serait "Bizien Président du Monde", grâce à son programme "Amour, Humour et Rock'n roll".  Là je vote direct, car l'humanité serait peut-être un peu plus détendue. Et je vous l'affirme haut et fort: "Le Bizienisme passera!!!"

L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des mecs ?
    Un vrai nid de canons à pécho en effet. Mais hélas, à mon âge, on n'a plus la santé pour autant de monde, à moins de faire usage de puissants stupéfiants.

 
Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à coeur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.
    Le groupe sanguin A positif, parce que c'est le mien, et "parce que je le vaux bien", comme dirait une vieille dame qui porte le même nom que moi…  Pour les bottes de jambes, je n'ai malheureusement pas le droit de citer de marque, mais je peux tout de même dire que je chausse du 36.

Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)
    J'aime les deux, donc je sors mon seul et unique Joker. Oui d'accord, je sais, je la joue "petit bras" face à Bizien qui en balance cinq d'un coup dans ses tours avec des cartes qui changent de couleur et qui énervent tout le monde! M'en fous…


Laurent Scalese
 Vous faites partie des membres de l'École de Caen. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?
    Le plus simplement du monde. Une rencontre avec Jean-Luc Bizien au Salon du Livre de Paris. Le garçon m’a entraîné dans un coin et m’a chuchoté à l’oreille : « Un plan à dix ou douze, ça te tente ? » Face à de tels arguments, impossible de résister.


Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?
  
    Je me suis effectivement posé la question, après coup. Et puis, j’ai repensé à ce que ma mère me répète souvent : « Va où la vie te mène, mon fils ! ». Je suis donc le mouvement, même si parfois une petite voix intérieure me dit que ce que nous faisons, tous ensemble dans le cadre de l’Ecole de Caen, n’est pas bien, pas bien du tout…


Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?
     Soyons sérieux, juste pour une réponse… Dans le microcosme littéraire (et dans celui du showbiz que je fréquente depuis quelques années), il est très très difficile de se faire de « vrais » amis. Les amitiés se tissent souvent en fonction des intérêts personnels. Un problème, une baisse de régime, vous n’êtes plus en odeur de sainteté, et beaucoup vous évitent, vous tournent le dos. A l’Ecole de Caen, j’ai découvert que personne ne triche, personne ne porte un masque. Les gens sont eux-mêmes, naturels, à l’aise. Personne ne fait de chichis. L’ambiance est unique, les rencontres de qualité. L’authenticité, la simplicité, la générosité et l’humanité de Jean-Luc Bizien y sont pour beaucoup.


Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?
    Le sourire et le regard d’un enfant espiègle, l’âme d’un farceur, une sensibilité à fleur de peau, un train parti de Toulouse qui s’arrête en rase campagne, des tours de magie avec des cartes et des balles en mousse (rouges), un match de rugby contre l’équipe de Béziers, un plaquage et des marques de crampon sur le front, une femme dont le profil évoque le nez du Concorde…


C'est vrai que JLB vous torture pour faire un bœuf avec le groupe Badcasse lors des salons ?
    Jean-Luc n’aura pas besoin de me torturer pour que je joue ou que je chante dans le groupe. J’en rêve. Par contre, après, il faudra assumer.


JLB président (de l'École de Caen), vous croyez que c'est raisonnable cette histoire ?
    Les artistes, qu’ils soient acteurs, chanteurs ou écrivains, sont tous névrosés, c’est bien connu. Jean-Luc est un peu le médecin de famille. Heureusement qu’il est là pour nous parler, nous écouter, nous rassurer. Sans lui, les crises d’angoisse se multiplieraient au sein de la bande. Un exemple de son altruisme : le soir, après le dîner, il fait la tournée des chambres à l’hôtel. Il nous borde et nous raconte une histoire pour nous endormir. Une histoire où il est question de lycanthropes et de cartouches…


L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?
     Choper des amis, plutôt.


Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à coeur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.

    Nirvana et Téléphone.

Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)
    Ne soyons pas sectaires. Rock ET pop.
 
Laurent Brard

 Vous faites partie des membres de l'École de Caen. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?
    Par la route. A hauteur de Vire, j'ai voulu prendre un raccourci. Je me suis engagé sur une départementale, en direction du Champs du Boult il me semble. J'ai souvenir d'une voie très étroite sillonnant la campagne. Des ronces crissaient sur la carrosserie, des branches fouettaient le pare-brise et la chaussée était assez boueuse. Au détour d'un virage, un type avec des lunettes et une queue de lapin s'est jeté sur le capot de ma voiture. Je crois qu'il avait aussi une barbichette, genre Lucifer. Il s'est mis à ricaner en me regardant droit dans les yeux. A partir de là, je ne me rappelle plus de rien. Le noir.

 
Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?   
    Un jour, j'ai refusé de finir mes carottes râpées. Rapport au lapin, je ne vois pas d'autre explication.

 
Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?
    Une pizza et un verre de pinard à midi. Un max (ime ?) de regards le reste du temps. Et un stock de blagues reconstitué.
 

L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?
    Ben si ! What else ?


Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?
   A un lapin.

C'est vrai que JLB vous torture pour faire un bœuf avec le groupe Badcasse lors des salons ?
   M'oblige même à faire des gammes sur trois cordes.
 
JLB président (de l'École de Caen), vous croyez que c'est raisonnable cette histoire ?

    Faut se faire une raison. De toute façon, on n'y coupera pas.


Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à coeur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.
    Yes, yes ! Central Scrutinizer !...
Franck Zappa, Joe's Garage, 1979. Album en trois actes.
Un bootleg de presque tous les genres musicaux à lui tout seul, dans un monde où la musique est interdite.


Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)
   Entre Lynyrd Skynyrd et Neil Young, il y a comme un froid. Mais aucun des deux n'est anglais.
 
Laurent Luna
 Vous faites partie des membres de l'École de Caen. Comment êtes-vous arrivée dans cette fine équipe ?
    Après avoir porté plainte !
Je m’explique : un jour de grand froid, tandis que Luke Skywalker se
 promenait dans les bois et que Dark Vador tranchait la main du Petit
 Chaperon Rouge (à moins que ce soit un peu tout le contraire), un
 auteur que je ne connaissais pas, alors que c’est un pur génie de
 l’écriture, m’a demandé de venir rejoindre une bande de copains
 animés par un même esprit de partage. J’avais pas de copains, j’ai
 dit « oui ».


Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?  
    Qui a balancé ? Hein ? Qui ? Si jamais je mets la main sur celui qui a
 osé raconter ce que j’ai fait à mon père, César, je le donne à
 bouffer aux lions !

Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?
     Un nouveau regard… sur les auteurs, les illustrateurs, les éditeurs  et même sur la vie. En fait, tout est beau lorsqu’on sait où et  comment regarder. J’apprends avec les membres à développer ce  regard. Et ça fait un bien fou de voir.


Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?
   A une lampe à huile. Si je la frotte le week-end, Jean-Luc va en  sortir et réaliser mes vœux les plus chers, sans que je lui demande  quoi que ce soit. Si je la frotte en semaine, Jean-Luc va aussi en  sortir, seulement pour m’offrir un sourire, un mot de réconfort, un  conseil ou, cerise goûteuse sur le plus savoureux des gâteaux, la  lecture d’un de ces excellents romans.


C'est vrai que JLB vous torture pour faire un bœuf avec le groupe Badcasse lors des salons ?
    Le groupe Badcasse lors des salons ? (bon je crois savoir qu'ils n'ont  pas fait de concert cette année à Rennes). Oui, il me torture, pour que je ne fasse surtout pas un bœuf avec le  groupe Badcasse. Je me demande d’ailleurs s’ils n’ont pas joué ce  week-end parce que, justement, j’étais là et que je tenais à faire
 les chœurs.

JLB président (de l'École de Caen), vous croyez que c'est raisonnable cette histoire ?
     Absolument raisonnable ! Et pas que pour la présidence de l’EDC !  2012 approche…


L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?
     Il paraît. Du moins, c’est ce qu’on m’a affirmé pour me  décider à signer. Ça à l’air de marcher pour les autres, mais moi,  je rame.


Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à coeur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.
    Un groupe ? Fastoche : U 2. Je suis fan depuis 1984. Tellement fan que  le jour où ils arrêteront de jouer, je me suis fait une promesse,  celle de ne plus en écouter qu’un seul, le seul qui en vaille la  peine : BADCASSE.
Pour le bootleg, merci de me laisser un mois ou deux avant de me  reposer la question. Faut d’abord que je fasse quelques recherches sur  Internet pour savoir ce que c’est.
Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)
    Pour être franc, ni l’un ni l’autre. Ou alors si, Rock’n Roll,  pour l’attitude.

Erik Wietzel
 Vous faites partie des membres de l'École de Caen. Comment êtes-vous arrivé  dans cette fine équipe ?
    Voir plus bas.

Avez‐vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?
    Quelques « amis » ont enduré la lecture de mes manuscrits. En plusieurs versions. Ça nécessitait vengeance, apparemment.

Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?
    J’écoute les récits de souffrance de mes camarades et prends des notes dans leur dos. Quand ils ne parlent plus c’est qu’ils mangent. Je range mon carnet, m’installe à leur table et j’en profite pour prendre des calories pour une  semaine.

Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez‐vous ?

    Une rencontre de rugby à laquelle j’assisterais à 3mn du coup de sifflet, avant de rejoindre le capitaine pour la 3e mi-temps.


C'est vrai que JLB vous torture pour faire un bœuf avec le groupe Badcasse lors des salons
?

    Oui. Mais on ne dit rien car Badcasse c’est mieux que la peine Capitale.

JLB président (de l'École de Caen), vous croyez que c'est raisonnable cette histoire ?
    Comme l’annonce le célèbre dicton : better a day with JLB than a night of JB. Et puis, heureusement qu’il y a Chaunu.

L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?

    Bien sûr que non : il est question de torture, je le rappelle (voir plus haut).

Questions subsidiaires (de la part de JLB) :
Citez un groupe qui vous tient à cœur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.
    The Kings (Kings of the Infinite Negentropic Gap). Bootleg : “The Big One” in “ A night in Loma Prieta” - 17 octobre 1989. 
 Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)
     French Caen-Caen, my dear.   

Stephan Ghreener

Vous faites partie des membres de l'École de Caen. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?
    C’est la faute à Bizien. Juste une précision : avant de fonder l’Ecole de Caen, JLB m’avait avoué un truc (il n’avait pourtant pas bu une goutte d’alcool ce soir-là). Son rêve le plus fou était d’avoir le compte en banque du fondateur de l’Eglise de Scientologie, les avions de Travolta et la vie de Raël (des tenues ridicules de gourou pour la semaine, des courses en Porsche Cup à Monac’ le week-end et l’achat d’une station de sports d’hiver au Canada pour accueillir des adeptes de sexe féminin). Quand JLB a fondé l’EDC, je n’étais donc pas trop surpris. Sa volonté de me voir rejoindre l’équipe est assez récente. Il m’a d’abord appelé en me faisant le coup de la trilogie « rigolade-femmes-alcool ». Je lui ai raccroché au nez car en phase d’écriture, je n’aime pas que l’on me casse les pieds avec des histoires à dormir debout.Mais c’est un pote et le lendemain, JLB m’a rappelé. Vous connaissez son vocabulaire assez fleuri. Il a dit :
« Bon Steph, maintenant ça suffit ! je ne m’appelle pas Mickey, tu bouges ton petit cul de ta chaise et tu descends. Viens voir Papa, j’ai deux mots à te dire. »
Deux mots chez un écrivain, ça peut être long. Ou alors très court. Je suis descendu et j’ai vu JLB, garé en double file devant mon immeuble (pour les fans de Bizien qui se posent la question, JLB roule dans un Hummer H3 orange, blindé s’il vous plait… Si vous êtes en Vélib ou si vous baladez votre progéniture dans une poussette un conseil : serrez les fesses à son passage). Bizien a ouvert le coffre du Hummer et j’ai vu un type attaché et bâillonné qui n’avait même plus la force d’avoir peur. J’ai regardé Bizien et j’ai dit :
« Il a pas l’air en grande forme ton pote ».
JLB m’a souri avant de sortir un flingue.
Il lui a tiré deux balles dans le buffet avant d’ajouter :
« Quand je n’écris pas, je signe. C’est ça l’Ecole de Caen. Alors ça te branche ? »
J’ai fait oui de la tête et je suis monté dans le Hummer.
Il y avait un gage comme pour tous les nouveaux membres. JLB m’a dit, pile au moment où son 4x4 grillait un feux rouge :
« On va faire un casse. On a besoin de blé. Ce sera ton gage »
J’étais d’accord sur le principe et pour tout dire, pas vraiment surpris. Dans mes histoires, les types qui franchissent la ligne jaune de la légalité, c’est un peu mon pain quotidien.
C’est à ce moment-là qu’il m’a demandé ma CB. 500 euros de cotisation. A ce prix-là, on est en droit de se demander s’il ne vaudrait pas mieux être membre Platinium chez American Express. Mais la force d’un gourou ou d’un fou furieux un peu génial, c’est de vous faire croire qu’il s’agit d’un casse. Et sans violence. Je suis allé au premier distributeur que j’ai trouvé et j’ai filé l’argent à JLB. Je ne le regrette pas du tout. Il y a une chouette ambiance, des membres super sympas et maintenant j’ai une ceinture de membre du premier cercle, avec un triangle en or et les initiales EDC. Bientôt, je vais recevoir la bague.


Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?
    Probablement. En fait, j’en suis sûr. Du lourd, j’en ai bien peur. Mais mon karma étant enfin à peu dans l’axe de la sagesse, vous comprendrez que je sorte mon joker.
Ou alors, je veux bien répondre à cette question mais uniquement en présence de mon avocat, de deux gardes du corps et avec un bouclier anti-missiles au-dessus de nos têtes. Faut pas plaisanter avec le karma.

Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?
    Les rencontres se font toujours dans une ambiance ultra sympa. Et nous pouvons discuter avec des lecteurs. Contrairement à un chanteur qui a un retour immédiat, en concert, de son auditoire, c’est pour un écrivain, une des rares occasions d’échanger avec des lecteurs.
Et puis, les membres du premier cercle sont chouchoutés. On a le droit à deux repas chauds et bien sûr de l’alcool. Par contre, j’attends toujours le catalogue de femmes pas farouches que JLB m’a promis. Pour l’instant, nada.
Bon, je sais que vous n’aimez pas la langue de bois alors je peux vous le dire direct. Les rencontres de l’EDC c’est une chose, mais être membre de l’EDC, c’est beaucoup mieux et vous le savez. L’EDC fonctionne un peu comme une république bananière. On est content d’être membre, de faire partie des apparatchiks du pouvoir. On a accès au marché noir par exemple. On peut piocher dans des cantines pleines de cash. Ce n’est pas très glorieux, je le sais, mais on ne vit pas au pays des Bisounours.


L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?     Hum… Certains membres du premier cercle de l’EDC sont en couple. Je ne peux pas répondre dans le détail à cette question. « Quand on est en voyage d’affaires, on est en voyage d’affaires ». C’est un proverbe de Mick Jagger… Enfin je crois.


Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?
    A un génie, un psychopathe (il y a quand même eu trois cadavres à Rennes dans un parking lors de notre dernier passage), un pote, et un type qui a un sens de l’humour sans limites. La preuve : le centre de Rennes a été évacué lors de la rencontre « les auteurs se livrent ». Il paraît qu’on a trouvé une bombe de 250 kg datant de la seconde guerre mondiale. C’est faux, c’est une blague grandeur nature de notre ami JLB. La bombinette provenait d’une ancienne caserne ukrainienne. On a aussi acheté un hélicoptère sur les fonds de l’EDC pour pouvoir faire du ski cet hiver dans des conditions dignes de ce nom.


C'est vrai que JLB vous torture pour faire un bœuf avec le groupe Badcasse lors des salons ?

    Pas encore. Pour l’instant, j’y ai échappé comme par miracle. Et j’allais dire tant mieux pour vos oreilles !
Mais je me prépare à cette épreuve. Je prends des cours de triangle et j’ai dorénavant un coach pour « apprendre à casser une guitare dans les règles de l’art et se jeter dans la foule sans tuer quelqu’un ». Je m’entraîne aussi à chopper les soutiens gorges des fans en furie, en cas de concert du groupe Badcasse. C’est toujours mieux que de faire du jogging dans la pollution parisienne.


JLB président (de l'École de Caen), vous croyez que c'est raisonnable cette histoire ?
    Castro a eu Cuba. JLB a l’Ecole de Caen. Tout est dit.


Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à cœur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.
     Sans réfléchir, les Stereophonics reprenant Gimme Shelter des Stones pour la télé anglaise, j’ai vu ça sur le net. Côté bootleg « à l’ancienne », tout Led Zeppelin ou Eric Clapton. R.E.M aussi, aucune mauvaise surprise possible voire les Red Hot… Et bien sûr Bruce Springsteen.   
Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)
     Encore une question tordue de JLB !  Blur. Blur et Encore Blur  C’est du rock. Et c’est anglais.


A suivre ...

   L'École de Caen : saison 2 - mai 2010
 L'École de Caen : saison 1 - mai 2009

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