EDC - L'École de Caen




L'École de Caen




Il y a maintenant deux ans, Patounet, oups pardon, nous voulions parler de notre éminent caennais, Belgarpat, nous rebattait les oreilles avec un auteur nommé Jean-Luc Bizien ; qui, nous l'avouons humblement, nous était totalement inconnu.  Pour lui faire plaisir, nous avons finalement décidé de découvrir cet auteur par nous-mêmes. Et là, ce fut le choc...

Puis, Patounet, enfin petit vuk, ah non mince, c'est Belgarpart son vrai pseudo, ne pouvait pas nous parler de Jean-Luc Bizien sans mentionner l'école de Caen.

Et là, nous nous sommes dit, ben il est gentil le Patounet, mais des écoles y'en a dans toutes les villes et même dans les villages et puis, c'est quand même bizarre que Caen n'ait qu'une école. Elle doit être immense !  Ca doit quand même être un joyeux bordel c'te histoire.
Bref, affaire à suivre...

Après des jours, des semaines, voire des mois d'investigation, (oui, il nous faut un peu de temps parfois) nous avons découvert que l'École de Caen organisait même un Forum avec de vrais auteurs qui écrivent de vrais livres.  Nous ne pouvions qu'être impressionnés par une école qui organisait ce genre de manifestation. Patounet, enfin non, Belgarpat (mais vous devez commencer à le savoir) avait bel et bien raison, il existe donc une École vraiment spéciale à Caen.  Et même qu'elle s'appelle l'École de Caen, et même que c'est une association qui réunit des auteurs et des illustrateurs pour le grand plaisir des lecteurs.

Toujours aussi intrigués par cette association, nous avons décidé de partir à la rencontre de certains membres de l'École de Caen.  « Même pas peur d'abord ! »  Enfin ça, c'est ce que nous nous sommes dit en leur envoyant nos questions.   Ce fût une autre histoire en recevant leurs réponses. Au début, nous avons été saisis d'un doute, qui, en lisant les questionnaires, s'est petit à petit dissipé pour finalement laisser place à l'euphorie. C'était le jour J, celui que nous attendions tous depuis si longtemps, nous avions ENFIN trouvé des personnes bien plus déjantées que nous ! 
Et encore à ce niveau, nous avons quand même bien été aidé par une certaine Chattamiste, la plus folle peut-être d'entre eux et c'est peu dire...une certaine Aloha.

Mais trêve de blabla, nous vous laissons maintenant découvrir leurs fameuses interviews et nous déclinons toute responsabilité quant à leur santé mentale.


Romuald Giulivo

Vous faites partie des membres de l'École de Caen depuis quelques années maintenant. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?

    J'ai couché.
 
Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?
   
Gamin, j'ai serré la main d' Alain Peyreffite un jour de marché.
 
Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?

    Le président nous a promis une chouette after dans un restau moldave. Avec danse folklorique, cours de langue et tout le toutim. 

L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?
 
    Dis-moi poupée : c'est quoi ton petit nom déjà ?


La musique tient une place importante dans votre vie, est-ce naturellement que vous l'avez associée à ces rencontres ?

    J'aime bien transpirer avec d'autres hommes dans un espace confiné, et comme je suis pas très sauna, la scène reste le meilleur choix.

Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à coeur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder

    Carcass et leur Flesh Ripping Sonic Torment (1987), une démo enregistrée dans un frigo d'abattoir sur une cassette même pas chrome. Encore plus inaudible que leur premier album studio, bref un must.

Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)

    Tsss... Répétez après moi : "Metal up your ass baby !"



Jean-Philippe Chabot

Vous faites partie des membres de l'École de Caen depuis quelques années maintenant. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?

    Par la voie royale ! Le prix de l'École de Caen avec mon livre "Vivement ce soir !" en 2004.

Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?

    Je suis la réincarnation de Tomas Torquemada et d'Oliver Cromwell. En toute modestie.

Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?

    Voir des gens enthousiastes et encourageants qui ajoutent à ma raison d'être.

L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?

    Si seulement c'était vrai...


La musique tient une place importante dans votre vie, est-ce naturellement que vous l'avez associée à ces rencontres ?

    D'une certaine manière, oui. Ma rencontre avec Jean-Luc Bizien, et cette mission qui en a découlé : le remettre dans le droit chemin musical.

Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à coeur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.

    Rolling Stones "Brussels affair", et Bob Dylan "Complete basement tapes".

Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)
 
    Les deux. Pourquoi choisir?

Une dernière question pour la route et parce que JLB n'est pas au courant de tout.

Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?


    Je pense à quelqu'un qui est né pour courir, un magicien des mots qui danse brillamment dans le noir et à un ami qui avance malgré les diables et la poussière...



Éphémère

Vous faites partie des membres de l'École de Caen depuis quelques années maintenant. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?

    C'était un jeudi, je m'en souviens, il pleuvait. Jean-Luc m'a fait signer un document sous prétexte de pétition pour la libération des Yaourts Bulgares, en réalité, c'était un acte d'adhésion perpétuelle à l'École de Caen. J'aurais dû me méfier lorsqu'il m'a demandé de signer avec mon sang.

Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?
   
    Le 14 avril 1912, c'était moi l'iceberg qui flottait dans les eaux glaciales de l'Atlantique Nord au large de Terre-Neuve.

Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?

    Des sels minéraux.
Et des amis aussi. Un lien assez fort s'est rapidement tissé entre les membres de cette école. Nous partageons des rencontres avec le public, mais aussi de vrais moments de convivialité. Et même si nos emplois du temps respectifs ne nous permettent pas toujours de nous retrouver à chaque manifestation, il nous reste toujours cette impression de nous être quittés la veille.

L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?

    En réalité, cette association fait partie d'un mouvement beaucoup plus vaste, tentaculaire, que l'on retrouve dans la mode, les nouvelles technologies et même l'agro-alimentaire : le Slim (Sexe, Littérature, Image et Musique.)
Mais pour les concerts, c'est bien connu : les groupies repartent toujours avec le batteur !


La musique tient une place importante dans votre vie, est-ce naturellement que vous l'avez associée à ces rencontres ?

    Lorsque nous avons formé Badcasse avec Jean-Luc, j'ai retrouvé l'intensité de mon adolescence musicale, ces instants de pur bonheur où l'on partage une rare complicité entre les membres du groupe. Comment ne pas faire partager ça aux autres membres de l'École de Caen ?

Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à cœur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder

    Radiohead, évidemment.
Thom Yorke & Jonny Greenwood Acoustic Set, au Réservoir le 3 juillet 2003.

Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)

Radiohead.

Une dernière question pour la route et parce que JLB n'est pas au courant de tout.


Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?


    Limoges 2006, le trompe l'œil, lunettes roses et Bourgogne aligoté. Mortel !


Jean-Luc Bizien:


Quand et comment est née l'École de Caen ?

    Il y a quelques années, déjà. Avec Emmanuel Chaunu, nous avons fait un constat commun : la place du dessin, par rapport à celle du texte, nous semblait dérisoire dans l'édition actuelle. Quand Christophe Jouvin s'est joint à nous, l'EdC est née.
Nous avons décidé de réunir des talents qui se reconnaîtraient dans ce but : défendre à la fois le texte et l'image, sans souci de catégorie, de genre. Au départ, bien entendu, on a considéré avec un sourire en coin, comme de doux dingues... Et puis les amis sont venus en renfort.
Aujourd'hui, au vu des noms qui composent la bande, les ricanements se sont étranglés. Tous les ans, nous remettons un prix, nous élargissons la famille...
Et nous avons un véritable bonheur à nous retrouver.
C'est vraiment la famille, et l'on est malheureux quand l'un d'entre nous manque à l'appel (Sauf quand c'est pour la bonne cause : la tradition veut que chaque année, un bébé naisse.)
De toute façon, ils l'ignorent encore pour la plupart, mais Chaunu et moi nous leur avons extorqué un pacte, qui les lie à la cause de manière exclusive et définitive. Mouaaahhahahahahahahahaaaa !!!!!!



Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?

    J'ai commencé comme instituteur, puis j'ai changé de voie. J'ai connu alors quelques jolis succès sous le pseudonyme de Carlos. Pas le gros barbu avec qui on pourrait me confondre.
Le terroriste.


Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?

    Des moments de véritable bonheur, et quelques-uns de grande tristesse ou de déception - il ne faut pas croire que tous les invités finissent membres de l'EdC.
On a parfois dû sortir le goudron et les plumes.
En fait, l'entrée dans l'EdC se fait au travers d'un système démocratique de cooptation : tout le monde vote.
Et à la fin, c'est moi qui choisis.
Ils auraient dû réfléchir avant de me nommer Président à vie.


L'École de Caen, regroupant dessinateurs, auteurs et musiciens n'est elle pas avant tout une association pour chopper des meufs ?


    C'est pour cela que la sélection y est stricte, et qu'auteurs et illustrateurs se battent pour y entrer.
Pour un cinq à sept... Revenez à cinq heures.
Et prenez la queue, comme tout le monde.


La musique tient une place importante dans votre vie, est-ce naturellement que vous l'avez associée à ces rencontres ?

    La plupart d'entre nous fait de nombreux salons tous les ans - et s'y emmerdent copieusement, quand vient le soir, il faut bien l'avouer. Il se trouve que de nombreux illustrateurs et auteurs sont musiciens, ou fans de musique...
Pour l'EdC, la musique, les concerts, c'est un prétexte pour déferler sur un bar telle la horde du Attila moyen, y planter le campement et passer une soirée entre amis. En faisant rôtir quelques autochtones, histoire de ne pas mollir.
Sauvons les traditions.
C'est surtout un moyen de jouer avec les autres membres de Badcasse qui, s'ils ne sont pas dans le circuit de l'édition, n'en demeurent pas moins des amis (On n'est pas sectaire - ou si peu.)

Je sais : c'est moi qui ai trouvé ces questions. Et alors ? On est Président, ou pas.
Circulez, ou je fais donner la troupe.


Citez un groupe qui vous tient à cœur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.

    Soyons clair : mes camarades se sont égarés.
La seule réponse valable était, bien sûr, Bruce Springsteen.
De même, « Main Point Night » ou « Agora Night » sont deux concerts exceptionnels de l'artiste suscité, chaudement recommandés par de grandes marques de fans. Qu'on se le dise et qu'on se les procure d'urgence.


Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)
   
    Bruce Springsteen, on vous dit.
C'est pourtant pas compliqué : BRUCE SPRINGSTEEN !
Sinon, une réponse possible est « La Telecaster© », qui convient en toutes circonstances, mais je crois l'avoir déjà expliqué ailleurs.


Tout cela nous a effrayé, il fallait donc découvrir si Jean-Luc Bizien terrorisait toute L'École de Caen, nous avons demandé à quelques uns de ses plus proches amis. A vous de juger !






Barbara Abel et Gerard Goffaux


Vous faites partie des membres de l'école de Caen depuis quelques années maintenant. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?

    A l'époque, Gérard et moi, nous publiions aux éditions du Masque. On a fait quelques salons de dédicace et, à chaque fois, il y avait ce type qui parlait très fort en déplaçant beaucoup d'air... On a très vite remarqué que les gens qui n'étaient pas d'accord avec lui repartaient chez eux en boitant ou avec un œil vachement amoché. Un jour, il est venu nous demander de faire partie de sa bande. On n'a pas osé dire non. Mais nous nous en sommes toujours méfié. Je me souviens d'un salon, je crois que c'était à Limoges, il y avait donc Jean-Luc, puisque c'est lui, et aussi Ephémère et Jean-Philippe Chabot. Croyez-le ou non, mais Ephémère a saigné du nez pendant 2 jours ! Oui, 2 jours à pisser le sang sans discontinuer. J'ignore ce qu'il avait dit à Jean-Luc pour mériter ça, mais je vous jure qu'il n'a pas rigolé ! 

Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ??

    Ben justement, on s'est posé beaucoup de questions ! Mais franchement, je ne vois pas ce qu'on aurait pu faire pour mériter un tel karma !

Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?

    Beaucoup de stress, comme vous pouvez vous en douter.


Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?

    Ici, en Belgique, le mot ‘Bizien' est devenu une insulte. On l'emploie généralement dans l'expression : « Espèce de bizien ! », que la politesse m'empêche de traduire ici. Mais si l'on veut être vraiment grossier, on peut dire aussi : « trou de bizien ». Ca, c'est vraiment irrespectueux. Et puis, il y a les déclinaisons, comme « va te faire embizienner » ou « je t'embizienne ». Mais surtout, n'allez pas lui dire : je crains pour ma vie ! 

C'est vrai que JLB vous torture pour faire un bœuf avec le groupe Badcasse lors des salons ?

    Non, là, je dois dire, personnellement, c'est la seule chose qu'il ne nous inflige pas. Mais d'autres ne peuvent pas en dire autant. Je pense à Maxime, par exemple. 

JLB président (de l'École de Caen), vous croyez que c'est raisonnable cette histoire ?

    Vous croyez vraiment qu'on a eu le choix ?

Interview signée : les belges !
Eh, Jean-Luc, on t'aime ! 




Maxime Chattam

Vous faites partie des membres de l'école de Caen depuis quelques années maintenant. Comment êtes-vous arrivés dans cette fine équipe ?

    Au début, il y avait de la lumière.
Un peu de sang aussi. Sur le bas de la porte.
Et une terrible odeur. Pestilentielle. Quelque chose entre l'intestin fraîchement éventré et le vieux fromage qui coure tout seul. Et puis ce bruit ! Un bruit improbable ! Lancinant comme un cœur qui bat à la vitesse de la peur, aigu et strident à l'instar d'un cri, le râle d'un être agonisant.
Alors forcément je suis entré.
Il y avait bien du fromage, mais pas de sang. Par contre le pinard coulait sur les murs... Ce que j'avais pris pour des humeurs n'étaient que le whisky vomit par certains... et ce bruit : une reprise d'un tube des Rolling Stones, rien qu'une grosse caisse, des cymbales et guitares. Et la voix du Maître par-dessus.
Je me souviendrai toute ma vie de cette silhouette inquiétante et fascinante, une cape noire pour manteau, barbiche satanique et regard lubrique.
Un modèle !
Un guide !
JLB himself...
Très vite, dans l'ombre, j'ai aperçu l'Autre, celui qui vous tend le pacte à signer lorsque votre vie ne tient plus qu'à un fil : celui qu'on appelle Emmanuel. Le duo terrible. Les Dupont et Dupond d'un Moulinsart délocalisé au pays du cidre et du Conquérant. Sur une terre où on peut forniquer avec sa cousine pour le prix d'une abbaye ! Mais quel endroit !
L'humeur festive et les bons mots ont terminé de me séduire et je me suis fondu dans la bande...
Pour votre plus grand malheur...

Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ??

 
    Je ne vois pas quoi.
Broyer des poussins pour les boire au petit déj, ça compte ? En même temps, je le faisais à l'aide d'un pressoir à ail consacré à l'eau bénite, donc non, ça ne doit pas venir de là.
Dans une vie antérieure, j'ai été aux concerts de Chantal Goya, c'est peut-être la raison. Car j'ai aimé ça.
Je l'ai beaucoup payé depuis.


Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ???

    En plus de la drogue, du sexe et du rock n'roll ?
Une très bonne expérience pour préparer un roman à venir qui se déroule dans un hôpital psychiatrique.


L'école de Caen auto-rebaptisée "Les goles de Caen"...qu'avez-vous à dire ? Allez-y, ne craignez rien; lâchez vous !

    Je ne vois pas vraiment pourquoi ce nom, l'ambition littéraire de chacun n'est plus à démontrer, nous briguons nos sièges chez les Immortels, et si les bars caennais ne sont pas loin du Panthéon, la route à tracer de mots ne nous fait pas peur, bien au contraire, et notre étude sémantique du festif amical fera sans aucun doute de nous, des académiciens à l'habit de cuir et de pointes. Alors se draper de pareille appellation (non contrôlée de surcroît) ne nous ressemble pas.
J'invite tous les lecteurs d'ailleurs à venir constater le sérieux de notre démarche intellectuelle lors des déplacements du groupe, qu'on puisse enfin produire un show digne des goles des fans. Car qui se ressemble s'assemble, nous vous attendons donc nombreux, le sérieux en bandoulière et l'humour propre par-dessus l'épaule.


Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à cœur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder

    Si JLB-Master-himself lit cela, je dois répondre un truc du genre : Bruce Springsteen, le concert privé à Daytona - 27 habitants- le 29 février 1979, enregistré sur un mange disque MAJORETTE, afin de ne pas être frappé mille fois lors de la prochaine bouffe.
Sinon, je dis : Metallica, le bootleg DESTROYER (ne pas confondre avec celui de Led Zep du même nom) du 20 juin 1993 en Suisse. Nerveux et so fun !


Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)

    Et métal scandinave ça compte ???  Non parce qu'on n'a pas tous mauvais goût non plus...
 
Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?

    Euh... là, comme ça, en public, j'ose pas trop vous dire...
Je pourrais commenter son soulèvement du sourcil droit pendant des heures, surtout lorsqu'il prend son regard pervers, ou bien vous expliquer comment le mouvement de ses bagues en argent sur son clavier me provoque des sensations picotantes au creux de la nuque ; nous pourrions discourir sans fin sur sa capacité à interpréter les « Darwin d'or » prompte à déclencher un fou rire à un moine shaolin après immolation ; évoquer la dextérité du sieur Bizien lorsqu'il s'agit de faire de la magie - le bougre est capable de vous faire disparaître n'importe quoi ! un shot de Tequila en une gorgée, une clope en trois taffes, et même un cassoulet du Lot en deux bouchées !!!
Mais là ne serait pas l'essentiel.
Parce que JLB c'est aussi le môôôôsieur qui a écrit pas mal de bouquins, et qui fait parti de rares auteurs que j'ai toujours admirés, et qui, un beau jour, m'ont tellement donné de plaisir que j'ai voulu les imiter. Merci à lui pour cela et tout le reste.




Raphaël Cardetti

Vous faites partie des membres de l'école de Caen depuis quelques années maintenant. Comment êtes-vous arrivé dans cette fine équipe ?

    Jean-Luc m'a dit que si je signais, j'aurais des femmes, de la drogue et de l'alcool à volonté. C'est un exemple typique de publicité mensongère. On crucifiait pour moins que ça il y a cinq cents ans.
Prévenez la jeunesse : n'écoutez pas Jean-Luc Bizien ! Ne lui faites aucune confiance !

Avez-vous fait un truc super moche dans une vie antérieure pour mériter ça ?

    J'ai écrit l'Alchimiste (ah, on me dit que Paulo Coelho n'est pas mort, désolé...)

Qu'est-ce que ces rencontres vous apportent ?

    Des femmes, de la drogue et de l'alcool (pour être honnête, surtout de l'alcool).


L'école de Caen auto-rebaptisée "Les goles de Caen" qu'avez-vous à dire ? Allez y ne craignez rien lâchez vous


    C'est à cause de l'alcool, tout ça... De toute façon, on a tout oublié le lendemain, alors on peut faire tout ce qu'on veut. Na. 


Questions subsidiaires (de la part de JLB) :

Citez un groupe qui vous tient à cœur et un bootleg de qualité supérieure que tout fan de ce groupe se doit de posséder.

    A-Ha, Live au Confort Moderne, Poitiers, 27 novembre 1985 (prise salle sur un enregistreur vocal à cassette)
C'est Jean-Luc qui m'a passé ce bootleg. Il était au concert. Il a même récupéré un mégot de Morten Harket qu'il garde pieusement dans un cube de Plexiglas sur une étagère de sa bibliothèque. La nuit, m'a dit sa charmante épouse, il lui arrive de fredonner "Take on me" en dormant. Bon, il était jeune et fou, pardonnons-lui...
Take on me, putain, Jean-Luc !

Rock'n roll ou pop anglaise (attention : piège !)

    Blur + Kayser Chiefs + Noir Désir = la classe absolue.
Le vieux rock qui tache, c'est bon pour les quarantenaires de la bande (certains vous diront qu'ils adorent les Who, mais c'est juste un mensonge pour avoir l'air cool ; en fait, ils trouvent ça chiant et inaudible, comme tout le monde).

Une dernière question pour la route et parce que JLB n'est pas au courant de tout.

Si on vous dit Jean-Luc Bizien, à quoi pensez-vous ?


    Quand je pense à JLB, je revois cette petite balle rouge qu'il a fait disparaître à peu près deux cents fois de suite la première fois que je l'ai vu, lors d'un déjeuner au salon du livre de Brive. Ce jour-là, il a rendu folles les quinze personnes autour de la table, les a fait se tordre de rire et leur a fait perdre toute notion du temps pendant deux heures. Voilà un bon résumé de notre JLB : où qu'il soit, les gens se réunissent autour de lui. Il est comme ça, le bougre : généreux en diable, chef de bande né, et bon écrivain avec ça (je suis plus dubitatif quant à son obsession monomaniaque pour un chanteur américain décati marié à une certaine Patti - aïe, je vais encore me faire fouetter pour ça).  
Je t'aime, Jean-Luc !!!!


A suivre ...
   L'Ecole de Caen : saison 2 - mai 2010
   L'Ecole de Caen : saison 3 - octobre 2010

Dates des rencontres prévues pour l'année 2009:


Le site de L'École de Caen
Le site d'Éphémère
Le site de Maxime Chattam
Le forum des Chattamistes



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