Résumé Editeur :
Après l’Amérique des années 20, c’est cette fois-ci la Venise de la Renaissance que l’auteur va choisir comme cadre et comme ancrage de son récit ; un récit à couper le souffle qui reprend certains motifs déjà présents dans le Gang des rêves. Des jeunes gens qui feront tout pour réaliser leurs rêves les plus fous; l’amour qui s’affranchit de tous les obstacles, même les plus insurmontables; la misère et la violence sociale en toile de fond, mais décrite toujours avec justesse et sans voyeurisme; la question, enfin, de l’identité et de l’être au monde. Pour porter l’intrigue aux multiples rebondissements, le narrateur se démultiplie, l’histoire est racontée par plusieurs personnages, dont les destins sont irrémédiablement liés : un jeune voyou, pickpocket à ses heures perdues, une jeune fille juive qui possède un talent singulier et sans limites, son père enfin, avec qui elle entretient une relation difficile mais pleine d’amour…
J’ai découvert Luca di Fulvio récemment avec Le gang des rêves et vu l’énorme coup de cœur, il était hors de question que je passe à côté de son nouveau roman, Les enfants de Venise.
L’époque et les lieux ont beau être totalement différents, il y a une chose qui ne change pas, c’est le formidable talent de conteur de Luca di Fulvio et son habileté à créer des personnages vivants et ô combien attachants.
Avec Les enfants de Venise, il nous emmène en Italie à la rencontre de Mercurio, un gamin des rues, qui, pendant son voyage à Venise avec sa petite bande, va faire de nombreuses rencontres et plus particulièrement celle de d’Isacco de Negroponte, un médecin juif, et de sa fille Giudetta.
N’oublions pas, pour autant, le capitaine Lanzafame qui va jouer un rôle important dans toute cette histoire et qui va, surtout, s’avérer des plus touchants dans de nombreuses situations. Et que dire du personnage d’Anna, si émouvant.
Tout comme dans Le Gang des rêves, deux mondes différents vont se rencontrer. Ici, plus que la classe sociale, c’est la différence de religion qui va être au cœur du « conflit ». Au début du 16ème siècle à Venise, les juifs jouissaient d’une certaine liberté qui va vite se transformer en ghetto.
Luca di Fulvio a l’art et la manière de faire des descriptions vivantes qui nous plongent directement dans une ambiance. Il prend soin de tous ses personnages, les principaux comme les secondaires, et tous ont ce petit quelque chose qui les rendent inoubliables.
Un véritable souffle romanesque souffle sur ces enfants de Venise, c’est rempli d’amour, d’amitié, de haine, de vengeance, d’aventures, de rebondissements… On ne voit absolument pas passer le nombre de pages assez conséquent. Bref, c’est du bonheur de lecture à 100 %.
Alors, certes, ceux qui ont lu Le gang des rêves au préalable pourront y trouver certaines similitudes, malgré l’époque totalement différente, et même si j’ai trouvé Les enfants de Venise, peut-être, un peu en dessous du précédent, il n’en reste pas moins qu’il vient de rejoindre la liste de mes coups de cœur et que Luca di Fulvio fait maintenant partie des auteurs que je suivrai aveuglément.
Un conseil, ne passez surtout pas à côté de ce merveilleux auteur !
Les enfants de Venise - Parution mai 2017 - Éditions Slatkine et Cie
Parution avril 2018, éditions Pocket