Zusak Markus

Le messager - Markus Zusak




Le messager

 

 


 

 

 

Le messager - Markus Zusak

Résumé éditeur :
Ed Kennedy, dix-neuf ans, chauffeur de taxi, a peu de raison d’être fier de sa vie : son père est mort d’alcoolisme, il est désespérément amoureux de sa meilleure amie, Audrey, et il partage un appartement délabré avec le Portier, son chien – fidèle mais odorant. Il n’a pas grand-chose d’autre à faire que conduire son taxi, jouer aux cartes et boire avec ses amis aussi perdus que lui. Mais un jour, il découvre un mystérieux message dans sa boîte aux lettres : un as de carreau où sont inscrites trois adresses. Que signifie cette carte ? Que va-t-il trouver à ces adresses ? Pour Ed, c’est le début d’une enquête qui va le conduire de mystère en mystère à travers la ville et l’amener à aider les gens qu’ils rencontrent, avec une obsession en tête : qui lui envoie ces messages ? Ed pour y répondre se voit ainsi forcé de se dépasser et à son tour nous questionne : et si nous vivions tous en dessous de nos capacités ?


Le précédent roman de Markus Zusak, La voleuse de livres, a été, et reste encore aujourd’hui, l’un de mes plus gros coups de cœur littéraire. Il était donc normal que je me jette sur Le messager même si sa parution est restée un peu trop discrète pour un auteur qui possède un tel talent et que la couverture n’est pas de toute beauté, mais il suffit de la tourner pour découvrir un trésor.

En ouvrant ce livre, on a l’impression que Liesel, (voir La voleuse de livres), est perchée sur un coin de notre épaule, elle est présente tout au long des premiers chapitres, puis, discrètement, elle s’efface pour laisser la place à Ed. Un jeune garçon de 19 ans, pas méchant pour deux sous, mais qui a une vie de looser et ne fait pas grand-chose pour en sortir. Entre son taxi, ses parties de poker avec ses potes, son amour pour Audrey, alors qu'elle ne voit en lui que son meilleur ami, et son chien qui pue la rage, ce n’est pas le Pérou mais il n’est pas si mal.
Pourtant, le destin, ou quelqu’un d’autre, donnons-lui le nom que l'on veut, va en décider autrement et lui montrer qu’avec parfois peu de choses, on peut, non seulement, transformer la vie des autres, mais aussi la nôtre.

Comment ne pas s’attacher à lui, maladroit, timide, mais courageux sans le savoir, et plein de bonne volonté. Peu à peu, ce mec ordinaire va devenir quelqu’un d’extraordinaire, se sentir concerné par les missions qui lui sont assignées, se tenir au courant du devenir des gens qu’il a aidé, quitte à se mettre lui-même en danger.

Quel bonheur de lire de tels romans, l’histoire est très simple et certains pourront trouver le déroulement de l’histoire un rien trop facile, voir même un peu tiré par les cheveux, ce ne serait pas faux. Mais tout ce qui fait l’intérêt du livre se cache dans les détails qui ont l’air sans importance, les moments simples qui font qu’on les oublie trop facilement mais qui nous apportent pourtant tant de bonheur, une glace, une guirlande lumineuse, vous verrez ça n’a l’air de rien mais c’est terriblement touchant.

Il n’y a pratiquement aucune ressemblance entre La voleuse de livres et Le messager, j’ai bien dit pratiquement, parce qu’ils ont en commun cette faculté de faire naître chez le lecteur des sentiments qui resteront très longtemps en mémoire.

Le messager, parution mars 2014 - Editions Kero
Parution octobre 2015, éditions Pocket


 Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview

 

 

 

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