Jean-Christophe Portes




Jean-Christophe Portes



Bonjour Jean-Christophe Portes, la première question est un petit rituel sur Plume Libre, pouvez-vous vous présenter ?
    J’ai aujourd’hui 52 ans. Après le bac, je suis passé par les Arts Déco à Paris, puis j’ai travaillé pour la télévision, d’abord comme JRI, c’est-à-dire journaliste reporter d’images. J’étais pigiste pour Paris Première ou RTL-9, puis j’ai fait de l’information pour RTL-TVI, M6, France 3. J’ai ensuite travaillé pour le Journal de la Santé, puis pour des émissions de reportages : Complément d’Enquête, Capital, Envoyé Spécial pour Reportages pour TF1. Au début des années 2000, je suis devenu réalisateur de documentaires de société, histoire, économie, la plupart d’investigation, et essentiellement pour France Télévision et en particulier France 5. Mon premier roman a été publié en 2015.


Journaliste, réalisateur…, comment en êtes-vous arrivé à l’écriture de romans ?
    Il faut d’abord savoir que journaliste est un métier d’écriture, même pour l’audiovisuel. Lorsqu’on fait des commentaires, on doit apprendre à aller à l’essentiel, à dire beaucoup en très peu de mots, faire appel à l’imagination de l’auditeur, car contrairement à ce qu’on pense, un bon commentaire n’est pas une paraphrase de l’image, mais une explication, un décryptage ou une information. Donc il faut être direct et très précis. Ce qui fait que je me suis entraîné à écrire pendant près de 20 ans ! La deuxième partie de ma réponse, c’est que j’ai toujours écrit de la fiction. Pendant l’adolescence, des nouvelles ou des ébauches de romans, je tenais aussi un journal. Plus tard, pendant mon service militaire, j’avais du temps dans ma guérite, dans les nuits de factions : j’ai pondu 4 scénarios de long métrage, mais j’étais trop timide pour les défendre vraiment. Un jour, j’ai quand même reçu un mot d’encouragement du réalisateur Jacques Deray (« La piscine » avec Romy Schneider et Alain Delon). Mais j’étais pris par mon travail et je n’ai pas persisté. L’idée d’écrire un roman est revenue (je pense qu’elle était enfouie en moi) vers 2004, 2005. J’ai sué sang et eau sur un manuscrit pendant une dizaine d’années. Il n’a jamais été accepté par les éditeurs. En 2015, j’ai travaillé un deuxième texte, c’était « L’affaire des corps sans tête », premier tome de la saga Dauterive…



Les aventures de votre héros récurrent, Victor Dauterive, se déroulent durant la Révolution française ?   Pourquoi cette période de l’histoire en particulier ?
Petit retour en arrière : à l’époque où je me lançais dans la rédaction de ce fameux premier texte jamais édité, je lisais du roman policier historique, principalement Anne Perry et Robert Van Gulik. Et j’ai toujours aimé l’Histoire. J’ai donc choisi ce genre pour me lancer dans l’écriture. Or, dans ce fameux premier texte onze fois ré-écrit, la toile de fond historique était le Directoire, cette période très floue et agitée qui précède l’arrivée au pouvoir de Bonaparte. J’ai réalisé peu à peu que la Révolution est à la fois universellement connue, mais paradoxalement peu explorée par la fiction dans la durée. Comme elle est très complexe, les auteurs s’emparent toujours des mêmes épisodes : la Bastille, la fuite du roi, la chute et la mort du roi, les chouans, la Terreur. Alors qu’en réalité, il se passe une multitude d’évènements. Tout est remis en cause, tout bascule quasiment de mois en mois. Il y a peu de périodes de l’Histoire aussi courtes et riches. Les faits s’enchaînent comme dans une tragédie. Le décor est d’autant plus fort que l’intention de départ est enthousiasmante : la quête de la justice et de la liberté, mais on en arrive à de plus en plus de violence. J’ai voulu donc créer une fresque qui entraîne le lecteur dans cet engrenage, avec pour guide Victor Dauterive.  



Comment avez-vous procédé en termes de recherches ?
    J’ai beaucoup tâtonné ! J’ai bien sûr lu les sommes historiques connues. Comme tout le monde je crois, je lis les biographies, les mémoires des témoins de l’époque, les fictions aussi comme Balzac (qui a écrit dans les années 1820, donc Paris a peu changé depuis lors). Tout ce travail sert à déterminer le décor historique, mais aussi à trouver l’élément policier. Par exemple je relis les mémoires de Vidocq, qui a commencé sa carrière vers 1796 et fourmille de petites informations. Ensuite, il y a le décor du quotidien. On trouve énormément de choses dans des thèses, des essais, sur tous les thèmes possible : les routes, la médecine, les appartements, le système de ramassage d’ordure et j’en passe. C’est là que je trouve les détails sur les rues, les vêtements, ce qu’on mangeait, etc… Ensuite, il faut utiliser ces recherches, et là c’est l’essentiel. Il faut en mettre le moins possible !
Au début, je cherchais frénétiquement la précision du détail, je suis même allé plusieurs fois aux sources, aux archives nationales à Paris. Puis, peu à peu, je me suis rendu compte que l’accumulation de détails nuit à la lecture. On n’est pas là pour faire un catalogue des noms de rues, ou des noms des célébrités d’une période. Dans un roman contemporain, personne n’écrit que les murs sont en parpaing renforcé, qu’on a mis des tuiles fabriquées en Italie, ou que sais-je, sauf si ça sert l’histoire. Dans un bouquin historique, c’est pareil. Soit ça renforce l’ambiance, soit ça augmente le réalisme, soit ça sert l’intrigue. Sinon, au revoir ! Le décor doit être le plus réaliste, le plus détaillé possible, mais ne doit jamais entraver la lecture. Par exemple, je peux perdre du temps pour retranscrire ce qui était écrit sur un laisser-passer authentique pour entrer dans le jardin des Tuileries. Ça n’a l’air de rien, mais ça sonne vrai et ça ne ralentit ni l’action ni la lecture. Pour mes recherches, je prends tout en note car la doc ne sert à rien si on n’est pas capable de la retrouver au moment de l’écriture. Tout est inscrit dans des petites fiches, et de tout ce travail nait un décor, mais je prends le soin d’enlever tout ce qui est de trop. C’est parfois un crève-cœur car j’élimine des passages entiers remplis d’informations, lesquelles m’ont coûté du temps et de la peine…
En fait, je travaille comme un décorateur de cinéma : j’essaye d’en savoir le plus possible, mais ça ne doit pas venir entre la caméra et l’acteur.  



Comment est né le gendarme Victor Dauterive ?
    Dauterive était présent dans ma première histoire, ce premier roman jamais publié. Je ne saurais pas exactement dire comment il est né, mais avec lui, j’ai voulu un héros jeune. Il est idéaliste et naïf, mais il va évoluer et s’endurcir au fil du temps. J’ai aussi voulu qu’il adhère à la Révolution, il est donc révolté par nature, il a subi l’injustice venant de son père, il est donc sensible à l’injustice que subissent les Français de l’époque. Mais il a aussi des contradictions : il est aristocrate, et donc tiraillé entre ses origines, sa fidélité à ce qu’il pense être son honneur, ses préjugés aussi, et l’envie de liberté, le désir d’émancipation. D’ailleurs Dauterive n’est pas son vrai nom : en fait il s’appelle Victor Brunel de Saulon, chevalier d’Hauterive. Il renonce à sa particule dès le début de la Révolution, non pas par crainte de la guillotine (qui n’existe pas plus alors que la Terreur), mais parce qu’il veut marquer à sa façon la fin des ordres et des castes. Enfin je voulais qu’il soit réellement enquêteur : je n’aime pas les séries policières à prétention réaliste dont le héros n’a aucune vraie raison d’enquêter et de risquer sa peau. Je sais comme journaliste à quel point il est difficile de contraindre les gens qui n’ont pas envie de parler de le faire. Donc, un suspect qui crache le morceau face à un libraire, face à un fleuriste, face à un apothicaire, j’ai beaucoup de mal à y croire. Et comme 1791 marque la naissance de la Gendarmerie nationale, Dauterive est sous-lieutenant de gendarmerie.



En commençant l’écriture du premier volet, L’affaire des corps sans tête, aviez-vous déjà prévu d’en faire une série ?
    Dès le début je pensais faire une série. L’affaire des corps sans tête est la première saison d’un engrenage fatal (j’espère pour les lecteurs aussi). Il s’appuie sur un évènement qui est à la base des faits qui ont conduit à la Terreur. Mais ça, c’était la théorie. En réalité je ne connaissais pas du tout le monde de l’édition. Je croyais que le premier livre édité me posait au sommet de la gloire et que les choses allaient s’enchainer tout naturellement. En fait, j’ai découvert que je n’étais qu’un minuscule débutant parmi des myriades d’auteurs, et la probabilité de ne vendre que 3 ou 400 bouquins était la plus réaliste ! Je ne me rendais pas compte que mes chances de faire un tome 2, puis 3 et ainsi de suite, étaient plus que minces. Heureusement, nous avons vendu un peu moins de 3000 exemplaires la première année. Ce qui m’ouvrait le droit de faire le tome deux : « L’Affaire de l’homme à l’escarpin ». En novembre 2016, j’ai eu l’immense chance d’être repéré par Gérard Collard, qui a parlé des deux premiers tomes à la télé. Ensuite, l’édition de la série en poche a agrandi le lectorat. Les lecteurs ont tout de suite aimé le personnage de Dauterive, ils aiment beaucoup Olympe de Gouges, mais aussi Joseph ou Duperrier, et les lecteurs sont aujourd’hui toujours plus nombreux à chaque nouvel épisode.

 


 


L’espion des tuileries, le 4ème volume, est sorti il y a quelques mois.   Savez-vous déjà combien de tomes vous souhaiteriez écrire ?
    Je peux vous dire que le tome 5 est en cours d’écriture, il est prévu pour l’automne 2019, comme les précédents. Puisque le public continue à me suivre, je pense faire entre 12 et 14 tomes, dont un ou deux prequels. Je suis certain que beaucoup de lecteurs seraient heureux de savoir comment tout ça a commencé, un certain été 1789.


En parallèle, vous avez co-écrit avec Colette Brull-Ulmann, Les enfants du dernier salut.   Comment s’est faite cette rencontre avec cette grande dame et la naissance de ce livre ?
    J’ai rencontré Colette à l’été 2001 très exactement, grâce à Michel Cymès qui m’avait confié un petit sujet à faire pour le Magazine de la Santé. Il s’agissait de donner la parole à des témoins qui avaient vécu l’exclusion des médecins juifs pendant la guerre. Or, j’ai découvert à ce moment l’histoire de l’hôpital Rothschild : non seulement le seul établissement où les médecins juifs avaient encore le droit d’exercer, mais aussi un hôpital-prison où l’on soignait les internés des camps de Drancy, Beaune-la-Rolande, etc… J’ai appris qu’un réseau d’évasion pour les enfants s’était créé sur place, et qu’aucun livre, aucun documentaire n’avait été consacré à ce sujet, aucune étude historique (et pour cause, l’organisatrice du réseau, Claire Heyman, n’a jamais voulu témoigné — elle estimait qu’elle avait fait son devoir et ne voulait en tirer aucune fierté, aucune récompense).
J’ai patienté pendant 13 ans avant de faire le documentaire pour France 5. Entretemps, Colette est devenue comme une amie, un peu comme une grand-mère de substitution et j’en suis très fier et surtout heureux car c’est une personne exceptionnelle. Une fois le documentaire diffusé, je pensais avoir fait ce qu’il fallait pour ce travail de mémoire. Or, un jour, Colette m’a raconté comment elle est devenue interne en médecine — une histoire très improbable, car à 13 ans, elle n’avait jamais été à l’école ! J’en ai parlé à ma première lectrice, qui est ma femme, et elle m’a dit : mais pourquoi tu n’écris pas un livre là-dessus ? Et elle avait raison : Colette, c’est une héroïne de roman. Courageuse, drôle, têtue, elle affronte sans cesse des situations imprévues ou dangereuses, elle surmonte les épreuves, elle sort grandie et changée. L’éditeur a tout de suite accepté et j’ai enregistré un certain nombre d’interviews, puis j’ai écrit le livre à la première personne en deux mois. Une vie de roman. Je n’ai eu aucune difficulté à écrire, et tous ceux qui connaissent Colette m’ont dit qu’ils étaient très étonnés. En lisant le livre, ils avaient l’impression de l’entendre ! Normal, je la connais depuis vingt ans maintenant ! « Les enfants du dernier salut » a eu un grand succès, il est chez France Loisirs, et il sortira en poche avant la fin 2019. Il est repris par un éditeur brésilien et on le traduit en Anglais.
Et bien sûr je suis très fier que ce livre ait emporté le prix des lecteurs Plume Libre en 2019 !



Minuit dans le jardin du manoir - Jean-Christophe PortesVotre actualité est la sortie de votre premier roman contemporain, Minuit dans le jardin du manoir ?   Pouvez-vous nous le présenter ?
    « Minuit dans le jardin du manoir », c’est un polar d’aventure, quelque part entre un huis-clos à la Agatha Christie, et Indiana Jones. Tout commence un matin d’hiver, lorsque Denis, un notaire un peu ahuri, presque un peu autiste, découvre devant son manoir une tête coupée. À la place des yeux et des dents, des pièces d’or du 16ème siècle. Pire encore, sa grand-mère adorée (mais que tout le monde dans ce coin de Normandie trouve un peu folle), une certaine Colette (aucun hasard dans le prénom), a disparu. Denis Florin est aussitôt accusé du meurtre, il se cache, et une journaliste très ambitieuse et qui est à mille lieues de son univers, le trouve et mène l’enquête avec lui. On va s’apercevoir qu’un trésor a disparu, et que surtout les apparences sont trompeuses, que ni Denis, ni Nagdet, ni Colette, ne sont vraiment ceux qu’ils prétendent être. C’est un livre léger avec du suspense, du sourire, et de l’aventure, et je crois des personnages très attachants. C’est du moins ce que disent tous les premiers lecteurs !



Pourquoi avoir décidé de passer du roman historique au contemporain ?
    La vérité, c’est que j’ai écrit ce livre il y a trois ans. A l’époque, je n’avais pas trouvé d’éditeur. Je pensais que je devais changer de genre pour avoir une chance d’être édité, c’est donc ce que j’ai fait en me lançant dans tout autre chose. J’ai écrit « Minuit… » un été, d’une manière tout-à-fait libérée, avec un seul but : me faire plaisir. Le temps que je termine ce texte, j’avais trouvé un éditeur pour la série Dauterive. Je l’ai un peu laissé de côté et j’ai contacté quelques temps plus tard Violaine Chivot, des éditions Lattès / Le masque, qui a souhaité éditer le livre. Et j’ai dit oui bien sûr ! Donc il ne s’agit pas d’un changement de direction délibéré, c’est juste quelque chose que j’avais envie d’écrire. J’ai eu la chance de trouver un éditeur, je croise les doigts pour que ce livre rencontre le public. Maintenant tout dépend de vous !



Vous avez tout de même ajouté une légère partie historique à ce roman, pourquoi ce choix ?
    Comme je l’ai dit plus haut, j’ai écrit sans aucune arrière-pensée. La partie historique est venue d’elle-même, par pur plaisir. Après coup, pas mal de lecteurs m’ont dit qu’il y avait un côté Tintin, ou Indiana Jones. Je crois qu’inconsciemment, je me suis replongé dans de très vieilles lectures, comme « Le secret de la Licorne », ou dans « L’homme de Rio », où le héros est à la recherche d’un mystérieux masque brésilien. Pareil dans « La mort aux trousses » de Hitchcock, où les microfilms sont cachés dans une statuette (même principe pour « L’oreille cassée ». Dans chaque Indiana Jones, le docteur Jones doit retrouver un trésor archéologique essentiel pour l’humanité. Ça a l’air très sérieux et très documenté, et ça l’est d’ailleurs. Mais en réalité c’est aussi très fantaisiste. Toutes ces histoires-là se rejoignent, il y a de l’aventure, des trésors cachés qui remontent à l’Histoire, où des héros se révèlent. Je n’ai fait que m’inspirer d’un genre qui m’enthousiasme, d’autant qu’il permet aussi d’avoir de beaux personnages, et des scènes d’humour. « Minuit dans le jardin du manoir… », c’est aussi une comédie.



Comment avez-vous choisi cet épisode de l'histoire ?
Je suis tombé par hasard sur un article d’un journal de vulgarisation scientifique, qui évoquait les trésors perdus. Or, il se trouve que le trésor en question a réellement été perdu, quelque part dans l’Atlantique. Il est lié à la conquête du Mexique par Cortes, qui est l’une des épopées les plus incroyables de l’histoire de l’humanité, 300 hommes qui s’emparent en deux ans d’un empire séculaire. Donc, ce trésor fabuleux perdu lié à un épisode marquant de l’Histoire, c’était parfait pour y raccrocher un mystère familial. Car vous verrez qu’en fait, il se cache un faux-semblant derrière ce trésor, mais je n’en dis pas plus.



Tout oppose Denis et Nadjet et pourtant le duo fonctionne parfaitement. Comment sont nés vos personnages ?
    Denis est né d’une rencontre avec un avocat que j’ai croisé par relations : un type super instruit et cultivé, mais en même temps très renfermé sur lui, bizarre, drôle, hors norme. J’en ai fait un notaire pour accentuer le côté notable, et j’ai aussi accentué ce côté « à-part » en faisant de lui un orphelin, qui vit avec une grand-mère très fantaisiste. Pour Nadget, j’ai été très longtemps journaliste télé. Je me suis donc inspiré non pas d’une personne en particulier, mais de plusieurs (y compris pour son rédacteur-en-chef ou les responsables de la chaine). L’idée était que comme tout bon duo, les deux personnages forcés de collaborer soient aussi dissemblables que possible. L’un est introverti, l’autre grande gueule. Denis est coincé et vieille France, Nadget d’origine algérienne, née dans une banlieue pas terrible vers Rennes. Mais finalement ces deux caractères se ressemblent : ils sont un peu à part, jamais bien à l’aise, on les regarde un peu de travers même s’ils sont très bons chacun dans leur domaine.  



Minuit dans le jardin du manoir est un titre très poétique, s’est-il tout de suite imposé à vous?
    Le titre de départ n’était pas tout à fait celui-là, mais il a peu changé. L’idée, c’est toujours d’introduire un peu de mystère et de poésie. Il y a de la légèreté et de l’humour, ce n’est pas cet aspect-là qu’on a voulu privilégier. On voulait un titre plein de rêve et d’aventure. Il faut se laisser embarquer par « Minuit » et prendre son plaisir, comme on se laisse embarquer, j’espère, par le titre !  


Aurons-nous le plaisir de retrouver ces personnages pour de nouvelles aventures ?
    C’est impossible de répondre à cette question ! Beaucoup de pré-lecteurs m’ont déjà posé la question, ce qui veut dire qu’il y aurait le potentiel, mais pour être très franc, cela dépendra de l’accueil du public.



Quels sont vos projets ?
    Pour l’instant, le projet est de de finir le tome 5 de Dauterive. J’ai ensuite un projet de livre documentaire, mais je ne peux pas en dire plus. Ensuite, je vais sans doute alterner la série Dauterive avec des livres contemporains, dans le genre polar ou non.



Vous participez à de nombreux salons, dont les Quais du Polar cette année.  Que vous apportent ces rencontres avec vos lecteurs ?
    D’abord, c’est très flatteur : ça veut dire que des organisateurs pensent à vous, et estiment que votre présence peut enrichir leur salon. C’est aussi important de rencontrer tous les passionnés de lecture, les bloggeurs, booktubeurs, membres des groupes de lecture, etc… C’est toujours très agréable d’échanger dans la réalité avec des gens qui ont passé du temps avec vous (à distance, par les mots) et qui vous remercient, et vous demandent ce qui va se passer pour les personnages ou ce que vous allez publier. Je suis aussi très avide de critiques, j’aime bien savoir comment les choses sont ressenties, et le contact en direct est bien plus riche que sur les réseaux (prétendument) sociaux. Et puis ce qui est formidable aussi, c’est de parler avec des gens du métier, auteurs le plus souvent, mais aussi libraires et éditeurs. C’est un travail très solitaire et c’est essentiel de comprendre comment les choses se passent, une fois le livre imprimé… Bref c’est très chouette !



Merci beaucoup Jean-Christophe Portes, nous vous laissons le mot de la fin.
    Tout ce que je peux dire, c’est un immense merci ! Pour le reste, toutes mes pensées, toutes mes envies, tout ce que je peux imaginer se trouvent dans mes livres. Il y en aura encore d’autres, c’est sûr, et j’espère que nos rencontres par l’esprit continueront aussi longtemps que mes doigts pourront frapper des touches !


 Du même auteur Biographie, chronique, interview

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