Chris Costantini



Chris Costantini - Il n’est jamais trop tard

 

Bonjour Chris Costantini, commençons par le rituel de la première interview sur Plume Libre. Pouvez-vous vous présenter ?
    Je suis chef d’entreprise, divorcé, père de quatre enfants, saxophoniste de jazz et écrivain de polars. Je vis à Paris, mais je voyage beaucoup pour m’imprégner des lieux de mes romans.


L’écriture a-t-elle toujours été présente dans votre vie ? Quel a été le déclic pour vous lancer dans l’aventure du roman et pourquoi le roman noir ? 

    Le déclic est venu d’un divorce douloureux conjugué à une faillite. Et la résurgence soudaine d’un meurtre dans ma famille qui m’avait beaucoup touché et que j’avais enfoui. De plus, fan de Connelly, je n’ai pas aimé ses romans à partir de La blonde en béton et ça m’a donné envie d’écrire des histoires similaires. Ca date donc d’il y a 7 ans.


Comment et quand écrivez-vous ?

    J’écris le soir tard ou dans le train, dans ma maison en Corse.


Par quelles étapes êtes-vous passé entre l'écriture de votre manuscrit et son édition ?

    Une vraie galère pour le premier qui a été couronné à Beaune. Mélange de chance, d’opportunisme.


Il n'est jamais trop tard - Chris CostantiniVotre roman Il n’est jamais trop tard est sorti en mars 2014. Pouvez-vous nous en parler ?

    J’ai toujours été bouleversé par les accidents d’avion. De ce qui pouvait s’échanger dans un cockpit au dernier moment. C’est le point de départ. Ensuite, le crime, la vengeance et le pardon étaient des thèmes que je voulais développer dans une ville fétiche : San Francisco


D’où vous est venue l’idée de ce roman ?

    En relisant les épisodes d’accidents d’avion et en repensant à mon premier roman, La Note Noire, où avait été évoqué la mort de la sœur de mon héros.


Thelonious Avogaddro est votre personnage fétiche, comment est-il né ? 

    Thel, c’est un flic un peu bourru, qui trimbale des cimetières dans sa poitrine. Il est gauche avec les femmes, a un instinct redoutable et reconnait à la gent féminine une supériorité dans les sixième sens, la résistance, l’altruisme. Comme Monk, notre héros aime les « dissonances », les parcours un peu complexes.


Qu'est ce qui est le plus difficile quand on écrit une série sur le même personnage ? 

     En toute franchise, je ne vois pas trop de difficultés. Les ressources, l’imagination m’habitent encore pas mal et je n’ai jamais eu peur de la page blanche.


Lors de l’écriture de votre premier roman La note noire (Prix du premier roman du festival de Beaune), aviez-vous déjà l’intention d’en faire un personnage récurrent ?

    Non, je ne savais même pas que j’aurais été capable d’en écrire un…Mais une fois parti…avec tout ce que j’avais vécu dans ma vie….j’avais beaucoup d’essence.


Qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs qui n’ont pas encore lu vos livres ?

    Que mon surnom par les médias et critiques de « Michael Connelly français » me touche beaucoup et qu’ils aient eu l’impression de faire de beaux voyages. Car on voyage beaucoup dans mes romans : NY ; Chicago, Nice, Cincinnati, Los Angeles, Copenhague, Laboe, le Yémen, la Tanzanie,…


Quels sont vos derniers coups de cœur littéraires, musicaux ou cinématographiques ?

    Je viens de retrouver sur internet un disque que j’écoutais il y a plus de trente ans et qui a complètement disparu des écrans radars « Seasons » de Grimaldi Zeiher, deux français totalement inconnus qui ont réalisé un disque très « west coast » avec les musiciens de Steely Dan, rien que ça.


Quels sont vos projets à venir ?

     Un producteur m’a demandé de réfléchir à un scénario pour Omar et Fred. Puis un autre me demande d’écrire une série.


Merci beaucoup Chris Costantini, nous vous laissons le mot de la fin.

    J’adore rencontrer mes lecteurs. Frédéric Diefenthal et moi sommes devenus très amis. Et j’ai vu un truc très émouvant. Frédéric, qui quoiqu’on en dise à un paquet de succès grand public derrière (et devant) lui avec la série « taxis », était totalement paralysé par la proximité avec le public de son livre au cours d’un salon. La femme (ou l'homme) qui passe et qui vous dit : « Mr Costantini….(un silence)…j’ai lu celui-ci…(là je bande mes muscles)…et bien……j’ai….adoré et je prend les autres ! »

 

  Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview

 

 

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