Loubière Sophie

Black coffee - Sophie Loubière



Black coffee

 

 


 

Black coffee - Sophie Loubière

Résumé éditeur :
Juillet 1966. Dans la petite ville perdue de Narcissa, Oklahoma, une maison isolée en bordure de la mythique route 66 est la cible d’un tueur sanguinaire. Une femme enceinte et une fillette sont assassinées, une mère et son fils Desmond grièvement blessés. Le jeune garçon va grandir à l’ombre de ce dossier jamais élucidé par la police, hanté par la figure du tueur, sous le regard d’une mère psychologiquement détruite et à des milliers de kilomètres d’un père absent le jour du drame, et qui n’a eu de cesse de raviver la culpabilité de son fils. Si seulement tu n’avais pas attaché le chien…
2011. Devenu journaliste puis professeur de criminologie à l’université, Desmond G. Blur décide de quitter Chicago pour s’installer en Arizona dans la maison de son père décédé. Une ultime tentative du fils pour se rapprocher de son père et s'en faire pardonner, sans savoir que celui-ci, d’outre-tombe, l’a peut-être mis sur la voie de la réconciliation avec leur passé. Car l’arrivée dans le secteur d’une femme vient bientôt réveiller les démons passés de Desmond : Lola, une femme au comportement étrange qui voyage seule avec ses deux enfants, visitant des villes fantômes. Une Française dont Desmond découvre vite que, sous couvert de jouer les touristes, elle recherche son mari littéralement volatilisé trois ans plus tôt sur la route 66. Ce dernier lui aurait fait parvenir un cahier, seul indice de la piste à suivre. Un cahier contenant un récit qui, s’il n’est pas l’œuvre d’un mythomane, est la preuve de l’existence d’un des plus ahurissant criminel que l’histoire des États-Unis ait connu… et dont le chemin sanglant traversait déjà la petite ville de Narcissa en Oklahoma l’été 1966.


En ouvrant ce livre, on est loin d’imaginer le dépaysement que l’on va trouver et c’est, en grande partie, dû au talent que possède Sophie Loubière pour décrire les lieux où elle nous entraîne. Cette fois, c’est sur la mythique route 66, une route qui n’a plus d’existence officielle mais qui continue à attirer les touristes.
Le parcours qui intéresse Lola et ses enfants est bien plus « lugubre » que la traditionnelle visite des coffee et magasins d’antiquités qui jalonnent la Mother Road. En suivant les chapitres d’un cahier envoyé par son mari disparu, ils espèrent bien le retrouver. Les sites qu’ils visitent ont tous étés les témoins de meurtres, suicides ou morts non élucidés mais ils sont bien loin de penser qu’un jour le tueur pourrait vouloir récupérer les pages du cahier contentant ses confessions.

Pour Desmond, la route représente bien autre chose, des souvenirs macabres du massacre de sa famille et la lente descente aux enfers de sa mère. Quand il rencontre Lola, leurs différences vont, en fait, se compléter et c’est ensemble qu’ils vont tenter d’élucider la disparition du mari de Lola et le massacre survenu en 1966.

Comme dans L’œil noir du corbeau, Sophie Loubière provoque la rencontre de deux personnages qui normalement n’auraient jamais dû se rencontrer et, par la force des choses, découvrir qu’ils ont beaucoup à gagner en se soutenant l’un l’autre. Abîmés par la vie, ils tentent de masquer leurs blessures et cette quête qui semble folle pourrait bien leur permettre de se reconstruire.

Plus qu’un polar noir, Black Coffee nous entraîne sur les chemins poussiéreux d’une route dont on ne voit pas la fin, les découvertes que Lola et Desmond feront les pousseront, tour à tour, à aller de l’avant et à vouloir tout balancer. À déguster avec en fond sonore la magnifique voix d’Ella Fitzgerald nous susurrant les paroles de Black Coffee.

Black coffee - Parution février 2013, Editions Fleuve noir
Parution octobre 2016, éditions Pocket


Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview


 

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