Férey Caryl

Raclée de verts - Caryl Férey



Raclée de verts

 

 



Raclée de verts - Caryl Férey

Résumé éditeur :
À Saint Etienne, la vie de Michel se résume à peu de chose : nourrir son chien, regarder les matchs de foot et étrangler des vieilles dames. Un beau programme auquel il s'astreint avec Janvion, le chien en question, aussi crétin qu'agonisant. Seulement à chaque nouveau meurtre, Michel se réveille avec un sens en moins. L'odorat, le goût, le toucher... Dans son pavillon sordide, Michel commence à se demander si tout tourne bien rond. Question neurones, Michel, c'est pas la ligue des champions.

Ma première rencontre avec les romans de Caryl Férey s’est faite avec La jambe gauche de Joe Strummer, j’ai découvert une écriture nerveuse, une histoire bien menée et un personnage odieux que j’ai tout de suite adoré. Un vrai bonheur !

Dans Raclée de verts, j’ai retrouvé cette joie de suivre les aventures d’un homme abominable, tant par ses actes que par son physique, obsédé par les verts, vivant encore dans la gloire passée de cette équipe qui a fait les beaux jours des amateurs de foot.
Notre homme vit en compagnie de son chien Janvion, un sketch à lui tout seul, dans un pavillon de la banlieue stéphanoise et gagne sa vie d’une façon plus que particulière. Chaque soir de match, il se met à la recherche d’une personne fragile et vieille de préférence, oui tant qu’à faire faut que ça soit facile, passe un bon moment à la torturer pour lui faire avouer où est planqué son magot, mais, surtout, il faut que ça soit terminé avant la fin du match, faut pas déconner non plus.
Voilà en gros le genre de personnage que nous rencontrons dans ce très court mais, ô combien, excellent roman.

La folie ne s’arrête pas là. Après chaque crime, Michel (c’est le prénom de notre homme) perd l’un de ses sens, si pour certains, ça ne lui pose pas de problème, ce serait même une bénédiction – à quoi sert l’odorat quand on vit dans une porcherie – d’autres sont carrément problématiques mais ne vont pas l’arrêter pour autant.

On assiste donc à une descente aux enfers complétement barrée, 89 pages d’humour noir et corrosif dont on ne peut passer à côté tant le style est parfaitement maîtrisé. Du grand art !

Raclée de verts - Parution mars 2007. Éditions La Branche
Parution janvier 2013, Editions Pocket

Du même auteur : Biographie, chronique, interview


 

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