Résumé éditeur :
Qui est donc ce Faust qui provoque le commandant Gorin sur son propre terrain ? Qui se cache derrière ce personnage inquiétant laissant dans son sillage des corps sans tête ? Et comme si cela ne suffisait pas, la Crim' du 36 quai des Orfèvres hérite d'un autre dossier où l'on croise des barbouzes et, en particulier, l'ex-compagne du commandant Gorin, devenue agent de la DCRI, la Direction centrale du renseignement intérieur. Une partie de l'énigme se cacherait-elle dans le passé du commandant Gorin ? Ce passé où l'on croit, toujours un peu trop naïvement, que les secrets sont enfouis à jamais. Et quand, par malheur, ils remontent à la surface, ils provoquent souvent des cataclysmes, et rares sont les hommes qui peuvent supporter la vérité. Comme si le diable était à la manœuvre. Le diable d'abord et avant tout.
Comment expliquer qu’on vient de se prendre une bonne claque sans un « Wahouuuu » ou un « Ho mon Dieu » etc.
Avec ce roman, je découvre un auteur qui a, non seulement, la faculté de nous passionner pour son histoire mais qui possède, également, un grand talent d’écriture… Après une bonne expiration et un petit moment pour reprendre ses esprits (oui des fois on ne s’attend pas à accrocher comme ça et ça fait mal), on se rend compte qu’on a terminé le roman un peu trop vite. Mais impossible de faire autrement, la construction du roman fait qu’on navigue entre plusieurs affaires, policière, avec ce fou furieux qui trouve ça follement drôle de couper des têtes, mais également espionnage/contre-espionnage avec Vadim et la commissaire Antonelli. Comment ces deux affaires, aux antipodes l’une de l’autre, vont-elles se rejoindre ? C’est là tout l’art de Franck Héliot.
Avec des bases assez « classiques », il arrive à vous scotcher à son roman, sans trop en faire, juste en mettant quelques petits grains de sable là où jamais ils n’auraient dû se trouver et tous les beaux plans dressés partent en fumée. Comme quoi, quand on a du talent, on arrive encore à surprendre les lecteurs avec les ficelles qu’on trouve dans tous les bons polars.
Un peu désarçonnée par un début qui nous entraîne dans une filature dont on a un peu de mal à comprendre où elle va nous emmener, le reste du roman est juste fabuleux puisqu’au fur et à mesure des chapitres, les différents protagonistes font leur entrée, les rouages se mettent en place et nous apprenons peu à peu qui fait quoi et surtout pourquoi, il ne nous reste plus qu’à suivre le commandant Gorin pour avoir le fin mot de toute cette sordide machination.
Le diable d’abord n’est pas un simple polar qui, une fois terminé, laisse la place à une autre histoire, non Gorin et son équipe resteront un bon moment dans votre mémoire et on a hâte (vu la fin assez ouverte) de les retrouver.
Le diable d'abord - Parution janvier 2013. Éditions Le cherche midi
Du même auteur : Biographie, chronique, interview