Atkins Ace






Le jardin du diable

 






Résumé éditeur:
1921, San Francisco. Samuel (plus tard Dashiell, quand il commencera à écrire) Hammett, enquêteur pour Pinkerton, est chargé d’interroger les témoins de ce qui va être le grand procès du monde du cinéma : Roscoe Arbuckle, dit Fatty, célèbre star du comique muet, est accusé d’avoir, lors d’une orgie dans son hôtel, « écrasé » une jeune actrice, Virginia Rappe, provoquant sa mort. L’affaire est un coup monté, dont le livre nous développe les étapes en alternance avec le cheminement de Hammett, marié à une infirmière, tuberculeux, adorant son métier, fumant et buvant beaucoup, et posant toujours les bonnes questions. Il rencontre en route une séduisante blonde, agent du FBI, qui cherche à découvrir qui a approvisionné en alcool la fameuse orgie qui a mal tourné.

Je dois avouer que je n’avais jamais entendu parler de cette affaire ni même de certains de ses protagonistes. Car, autant vous le dire de suite, Ace Atkins s’est inspiré d’une histoire vraie pour son roman et nombre de personnages ont réellement existé.
Ceci étant dit, j’ai beaucoup apprécié cette retranscription des années 20 dans l’Amérique de la prohibition. L’auteur y dresse un très beau portrait de cette époque totalement folle, où les trafiquants d’alcool pullulaient, les policiers et juges étaient corrompus, les magnats de la presse très puissants et où les détectives privés de la fameuse agence Pinkerton sillonnaient les rues. Dans ce paysage, l’acteur Roscoe Arbuckle « Fatty » est une véritable star, adulée par tout le monde, aussi connu à l’époque qu’un Charlie Chaplin, et on ne peut s’empêcher de penser que si ce scandale n’avait pas terni sa réputation, il serait peut-être aussi célèbre que lui aujourd’hui. Ace Atkins nous offre également une plongée dans l’industrie du cinéma de l’époque et toutes ses dérives.
Ce roman m’a également permis de faire connaissance avec Samuel Hammett, plus connu sous son nom de plume Dashiell Hammet, et sur son parcours avant de devenir célèbre. Il est l’un des personnages centraux du roman et on suit avec intérêt son travail de détective et sa vie privée.
Au final, un roman agréable à lire dont l’intrigue sert une belle reconstitution des années 20.

Le jardin du diable - Parution janvier 2011, Éditions du masque

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