Erik Wietzel







Juin 2010

 





La première question est un rituel sur plume-libre.com. Pouvez-vous vous présenter ?
   Amateur de bretzels, de gastronomie – non, ça n’est pas contradictoire malgré les apparences –, musicomaniaque, musicophile, mélomane, et, bien sûr, passionné d’écriture ! Passion que je partage au sein de la Ligue de l’Imaginaire, avec Bernard Werber, Maxime Chattam, Franck Thilliez, Henri Loevenbruck, Laurent Scalese, Patrick Bauwen, Olivier Descosse et les Giacometti & Ravenne.


Vous êtes l'un des premiers auteurs à tenter le projet de l'édition collaborative sur My Major Company Books . Comment êtes vous arrivé dans cette aventure?
     Tout simplement ! Je cherchais un nouvel éditeur pour publier mon thriller, Ne Cherche pas à savoir puisque Bragelonne se concentre essentiellement sur les littératures d’imaginaire. J’ai envoyé mon manuscrit aux éditions XO, dont je connaissais la passion, l’exigence et le travail pour publier leurs auteurs au-delà de nos frontières. Ils m’ont dit un grand OUI ! Comme ils reçoivent 4000 manuscrits par an, autant dire que j’étais plus que flatté de figurer parmi les 4 romans sélectionnés !


A peine une semaine après le lancement du site, votre roman est en bonne place pour être édité prochainement. Quel regard portez-vous à cette expérience ?
    J’attends le moment avec une impatience de plus en plus grande ! C’est une expérience absolument incroyable, sans équivalent. Communiquer chaque jour avec des inconnus qui se battent pour que Ne Cherche pas à savoir soit publié est plus que touchant : ça remue vraiment ! Tout ça sur la foi de quelques extraits et du rapport qui s’établit peu à peu entre nous. Et de plus en plus fort : la plupart de mes coéditeurs ne sont plus des inconnus mais des personnes que j’ai hâte de rencontrer… en vrai !


Pourquoi l'édition collaborative de MMC et XO plutôt que l'édition classique?
    XO a fait ce choix génial d’aller chercher de nouveaux lecteurs où ils se trouvent aujourd’hui : sur internet ! My Major Company a « l’expertise » du web 2.0 et de la production participative avec, entre autre, les succès de Grégoire et de Joyce Jonathan : comment dire non à un tel tandem ? Pour moi, c’est aussi l’occasion unique de prolonger le rapport que j’entretiens avec les lecteurs, sur les salons et les festivals bien sûr, mais sur le web aussi, avec Facebook ou mon blog et les quelques forums auxquels je participe. Certes, j’aurais écrit seul Ne Cherche pas à savoir, mais ce roman sera partagé, porté par plusieurs centaines de passionnés. C’est irremplaçable !

 


 
Comment est né ce roman?
    J’ai eu ce flash : une jeune femme renverse un inconnu. Quand il se réveille, l’homme a oublié qui il est. Il a surtout oublié qu’il est en Italie pour elle. Mais est-ce pour la sauver ou pour la tuer ? Le cadre est venu ensuite. J’avais cette envie de Naples où je m’étais rendu chez des amis. Une ville très forte, belle et violente. Les rencontres que j’y ai faites m’ont inspiré des situations, des personnages.

Comment écrivez-vous?
    En général, j’ai un point de départ, une situation choc. Ensuite je développe une sorte de plan plus ou moins élaboré, avec une documentation sommaire. Ce plan évolue en cours de route, à mesure que mes personnages prennent vie et je précise alors mes recherches, en m’efforçant de ne pas les laisser envahir le récit : ce que je cherche avant tout, c’est mettre en scène des personnes attachantes, aux prises à des situations extraordinaires. Dans  Ne Cherche pas à savoir, j’ai voulu faire la part belle aux émotions d’une femme, à son combat pour enfin dépasser le traumatisme de son enfance : l’assassinat de son père.
 
 
Quelles sont vos influences?
    Nombreuses ! Et pas toujours évidentes à retrouver dans Ne cherche pas à savoir. Il y a des thrillers psychologiques, bien sûr, mais aussi du fantastique, de la « littérature générale »…Et puis, la vie de tous les jours, l’observation des relations humaines ou l’actu sont une ressource inépuisable pour moi.
 
 
 Quels sont vos projets?
    Je termine un roman de fantasy qui reprend mes héros des Dragons de la Cité rouge . Adrien Floch, le talentueux dessinateur des Naufragés d’Ythaq, adapte ces mêmes Dragons… chez Soleil. Je prends des notes pour un nouveau thriller. Et puis, j’aimerais composer de nouvelles musiques pour accompagner le lancement de Ne Cherche pas à savoir, développer aussi le blog de l’héroïne commencé il y a quelques mois. Bref, je ne vais pas m’ennuyer pendant les vacances !
 
 
Quel regard portez-vous sur Internet ?
    Le regard d’un passionné pas du tout objectif ! Je suis connecté en permanence, j’y apprends un nombre dément de choses au quotidien… dont toutes sont loin d’être utiles et tant mieux ! C’est un lieu d’échanges, comme le prouve plume-libre.com, qui ne supporte que les superlatifs. J’y ai souvent l’impression de vivre dans un récit de science-fiction tant le web est rapide, multiforme, étendu. Lumière de la connaissance, ombre des pseudos… En fait, le plus grand des mystères du web c’est « comment ai-je pu m’en passer pendant tout ce temps » ?!
 
 
On vous laisse le mot de la fin.
    Bien sûr, je souhaite de tout mon cœur que Ne Cherche pas à savoir soit publié grâce aux mises des éditeurs, sur le site My Major Company Books. Mais c’est la première étape de la vie de ce thriller. J’ai envie de poursuivre l’échange avec mes coéditeurs bien au-delà : durant la période qui précédera la publication, puis quand le livre sera sur la table des libraires. L’aventure est en cours j’espère que vous viendrez nous rejoindre, mes coéditeurs et moi, pour partager cette expérience réellement unique.  

Du même auteur : Biographie, chronique, interview  

 
 
 
 
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