Middleton T.J.

Oh, my dear ! - TJ Middleton




Oh, my dear !

 

 

 


Les éditions Le cherche midi et Plume Libre ont organisé un partenariat, via Facebook, pour le roman de T.J. Middleton : Oh, my dear !    Voici les avis des différents lecteurs.

 

 

 

Oh, my dear ! - TJ Middleton

Résumé éditeur
Al Greenwood, 50 ans, est taxi dans un paisible petit village côtier d’Angleterre. C’est un homme qui a tout pour être heureux et qui le serait certainement s’il n’était pas marié à l’encombrante Audrey. Aussi décide-t-il un jour tout simplement de s’en débarrasser en commettant le crime parfait. Le scénario est vite trouvé : profitant d’une des promenades quotidiennes de sa femme, il la précipitera du haut d’une falaise. Aussitôt dit, aussitôt fait, Al s’embusque sur le parcours habituel d’Audrey, surgit à son passage et la précipite dans le vide. Tout se passe comme prévu sauf… sauf qu’en rentrant chez lui il tombe nez à nez avec son épouse qui lui annonce avoir exceptionnellement renoncé à sa petite balade.
S’il n’a pas tué Audrey, qui est donc sa victime ? Et comment va-t-il déjouer la perspicacité des enquêteurs, dans cette petite communauté où tout le monde se connaît ? Quant à sa femme, qui commence à trouver son comportement étrange, ne faut-il pas qu’il s’en débarrasse très vite, avant qu’elle ne nourrisse trop de soupçons ? Mais cela ne fera-t-il pas de lui un tueur en série ? Commence alors pour Al un long cauchemar, dont il est encore très loin de soupçonner l’issue.
L'avis de Montse

T.J. Middleton rentre tout de suite dans le vif du sujet. Dès le 1er chapitre, il nous décrit son héros, Al, poussant sa femme du haut de la falaise. C’est ensuite que nous ferons connaissance avec ses personnages.

Al est vraiment la pierre angulaire du roman, narrateur à la 1ère personne, nous allons le suivre du début à la fin. Ses réflexions et ses dialogues (notamment avec sa femme) font mouche à chaque fois.
Audrey, sa femme, n’est pas mal non plus dans son genre. Ils font vraiment un excellent duo et pour le coup, même s’ils n’ont pas l’air d’accord, je trouve qu’ils vont parfaitement ensemble.
Aux côtés de ce couple, d’autres personnages tout aussi truculents s’installent également dans le récit (la voisine, Mme Blackstock, est excellente) et les voir évoluer tous ensemble est particulièrement jubilatoire.

Des dialogues à l’humour caustique, des situations cocasses voire absurdes, tel est le programme que nous propose T.J. Middleton.
Mais n’oublions pas pour autant le nœud de l’intrigue car si Al n’a pas poussé sa femme, il a tout de même fait basculer une femme dans le vide. Quant à savoir qui elle est, c’est un des enjeux du roman.

Avec Oh, my dear !, T.J. Middleton nous livre un roman et surtout des personnages que l’on n’est pas prêt d’oublier. Les amateurs d’humour « so british » devraient y trouver leur bonheur.
Le blog d'Isa :
Un très très bonne surprise que ce roman !
Ca sort un peu des sentiers battus et ça reste super simple j'ai adoré !

Très british, ça se lit très bien, le personnage principal est vraiment comme vous et moi (à quelques différences près cependant !!) et tous les personnages gravitant autour de lui sont excellents... Sa femme par exemple...
Un couple assez atypique à lire comme ça à première vue mais finalement on se demande si la vie de couple au bout de 20 ans c'est pas un peu ça quand même !!! Attention vous ne regarderez peut-être plus votre conjoint de la même façon maintenant !!!
Un intrigue super bien ficelée, dotée d'humour et de réflexions drôles et cyniques qui donnent au suspense un petit goût de fun...mais sous ses airs un peu déjanté, une certaine noirceur de l'âme humaine est bien présente !
Tout au long du livre on se demande comment il va s'en sortir et surtout on se demande mais que s'est-il réellement passé...
Totalybrune :
Al a un problème, sa femme. Il décide de s'en débarrasser. Un après midi, il la suit lors d'une de ses promenades et la pousse par dessus la falaise.

Son forfait accompli, il rentre chez lui pour retrouver sa femme dans le salon qui l'attend paisiblement. Mais alors si Audrey est dans le salon, qui a-t-il poussé ?

Durant les jours qui suivent, il redécouvre sa femme et se surprend à apprécier sa compagnie. Ils s'amusent comme au début de leur relation, revivent les bons moments et s'en créent de nouveaux. Ils jouent même des tours pendables à leurs voisins. Ils m'ont d'ailleurs fait penser à Huguette et Raymond dans Scènes de ménages.

Alors comme Al, on cherche à savoir qui a péri. D'autant qu'une jeune fille a disparu pile le jour où il a voulu tuer sa femme. Il faut jouer serré. Il va mener son enquête pour savoir pourquoi elle a disparu et finalement, cette disparition ressemble à tout sauf à une disparition volontaire. Ce roman a tous les ingrédients d'un vaudeville transposé dans la campagne anglaise avec son cortège d'amants cachés, de maris et de femmes trompés, de vieilles pies qui espionnent leurs voisins. L'auteur s'est amusé à mélanger humour noir et humour anglais ce qui ne gâche pas du tout le plaisir de lecture. Je ne sais pas si je peux ressentir de l'empathie pour lui mais j'avoue que j'ai fini par l'apprécier quand même un peu (oui je sais il a essayé de tuer sa femme mais bon...). Audrey quant à elle est un personnage plus que complexe mais j'avoue que je l'aime bien. Alors si vous aussi, vous voulez ouvrir une parenthèse britannique, si vous aimez le second degré et vous voulez connaitre le fin mot de l'histoire, suivez T.J Middleton.
Micelnat:
Un partenariat avec Plume libre et le Cherche midi et hop, me voilà avec Oh, my dear !, un thriller de T.J. Middleton à lire.
Je ne vous cacherai pas que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. On est loin du thriller conventionnel qui vous tient en haleine et vous oblige à tourner les pages jusqu’à la fin.
L’histoire tordue au possible avec des personnages excentriques démarre très lentement et ce n’est qu’à la moitié de l’ouvrage sur un rebondissement important qu’on se dit bon, ça va nous mener où tout ça ? Et au final, j’ai fini d’une traite un livre que j’ai démarré chapitre par chapitre, avec beaucoup de pauses.
Pas facile de s’attacher à Al, narrateur et simple chauffeur de taxi, à qui il arrive pourtant tant de mésaventures toutes aussi rocambolesques les unes que les autres, alors qu’il retrouve sa femme dans son salon, pensant qu’il s’en est débarrassé depuis qu’il l’a poussée du haut de la falaise. C’est donc à travers sa vision de choses que l’énigme se dévoile petit à petit.
Côté personnages, l’épouse vaut le détour tout comme la Fouine, sorte de tatie Danielle, sans oublier ce policier amateur de poissons… j’imaginais bien le flic dans Fargo des frères Coen.
Certes, on va de retournement de situation en retournement de situation mais la fin reste convenue.
Alors ce ne sera pas ma lecture de l’année, pas assez thriller ou pas assez drôle pour faire passer le manque de rythme.
Le petit monde d'Auryn :
Al Greenwood, 50 ans, vit dans un paisible petit village anglais où il exerce la profession de chauffeur de taxi.
Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes si ce n'était la présence de sa femme. Il ne la supporte plus. A tel point qu'il a décidé de s'en débarrasser. Sa méthode : la pousser de la falaise lors d'une de ses promenades quotidiennes.
Lorsqu'il rentre à la maison une fois son méfait accomplit, quelle n'est pas sa stupeur de découvrir sa femme qui l'attend sagement au coin du feu !!
Deux problèmes se posent à lui : comment va-t-il faire pour se débarrasser à nouveau de sa femme ? Mais surtout qui a-t-il poussé du haut de la falaise ?!

Malgré un résumé très tentant, je n'ai pas vraiment accrocher à cette lecture.
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. L'écriture à la première personne m'a beaucoup gêné, d'autant plus que je ne me suis jamais identifiée au narrateur.
De plus, le récit comporte beaucoup de digressions qui ne m'ont pas vraiment intéressé. Certes, ces passages nous présentent les différents habitants du village, des situations parfois cocasses, mais ils nous éloignent aussi de l'intrigue principale, à savoir : qui Al a-t-il poussé du haut de la falaise ?

Une lecture qui n'est donc pas une réussite pour moi, certainement dû au fait que je n'adhère pas trop au style britannique. Mais si vous êtes adepte de l'humour "so british" alors ce roman est fait pour vous.
Livres Sanctuary - Ze Crazy Blog of Voz's :
Je tiens tout d'abord à remercier le forum Plume Libre ainsi que les éditions Le cherche midi pour m'avoir permis de lire ce livre avant sa sortie.

Je dois avouer que j'ai trouvé ce livre assez particulier. On sait dès le début (ou dès la quatrième de couverture en fait) qu'Al va essayer de se débarrasser de sa femme mais qu'il va tuer quelqu'un d'autre à sa place. Au même moment, on apprend la disparition d'une certaine Miranda Grogan. Al aurait-il tué Miranda à la place de sa femme? Ou bien avons-nous deux incidents indépendants l'un de l'autre?

Ce qui m'a le plus surpris, c'est que je m'attendais à ce que ce soit plus "thriller" que ça. C'est classé dans cette catégorie par la maison d'édition or, on est bien loin des cadavres à la pelle, des litres de sang déversés, des têtes qui roulent,... Rien de tout cela ici. On va plutôt suivre Al qui va essayer de savoir ce qu'il a réellement fait. Et c'est là que réside toute l'intrigue de cette histoire car nous aussi, en tant que lecteur, on veut savoir. On sent qu'il y autre chose là dessous mais on ne peut dire quoi avec certitude avant d'avoir lu les dernières pages. Qui dit suivre Al, veut dire très peu de présence policière et franchement, vu le policier (Adam Rump), je pense que ce n'est pas plus mal...

Au niveau des personnages, on a bien évidemment Al que je n'ai pas particulièrement apprécié. C'est un homme prêt à tout pour se sauver, il agit bizarrement, aime faire des coups tordus et y prend plaisir,... En gros, à moins que le lecteur soit comme lui, je ne pense pas que beaucoup de personnes vont l'apprécier. Pour sa femme Audrey, j'ai toujours oscillé entre deux émotions. Je l'ai admirée car j'ai apprécié le fait qu'elle essaye de plaire à son mari, de tout faire pour le garder près d'elle, de l'aider avec la police mais d'un autre côté, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que c'était une garce et sans savoir pourquoi. Pour elle, lisez le livre - surtout la fin - et vous saurez quel sentiment l'a finalement emporté. A côté de ces deux personnages principaux, on a aussi Alice la voisine pire qu'une fouine (d'ailleurs c'est son surnom) et Adam le policier qui est plus passionné par les poissons que par son métier.

L'histoire est menée avec brio par l'auteur, j'ai eu peur que cela finisse par tourner en rond mais pas du tout et tout s'emboite tellement bien que j'en suis restée scotchée.

En conclusion, c'est un livre que je conseille si vous voulez un thriller qui sort des sentiers battus et si vous êtes friand de l'humour British (Je sais, ce n'est pas forcément le plus marrant mais c'est justement ça qui est bien!).
Frédérique :
Une petite vielle côtière anglaise, Al Greenwood 50 ans chauffeur de taxi est en pleine scène conjugale avec Audrey (propriétaire de l'affaire ). Al a le plan pour réaliser le crime parfait, pousser sa femme du haut de la falaise. Malheureusement en rentrant chez lui; Audrey est là.
S'il n'a pas tué Audrey, qui est la victime ? Audrey était où à ce moment là.
Pour Al commence un long parcours du combattant, chercher qui il a tué, où était sa femme, trouver un nouveau plan pour l'éliminer car une nouvelle chute de la falaise serait suspect, va-t-il devenir un sérial killer ?
Al se débat entre sa femme, la dispartion de Miranda, sa filleule, la police, Mme la Fouine qui le fait chanter....
Son affaire qui périclite et l'enquête menée tambour battant par notre héros. Il essaye de trouver un alibi, un suspect....
N'oublions pas le rôle du cale-porte obus ....
Un livre que l'on ne lâche pas, on a tellement envie de savoir qui Al a poussé de la falaise, et surtout une fin de cauchemar pour Al que l'on est loin de deviner.
A quand l'adaptation cinématographique. Un roman so British.
Marion - Ptitblog
C'est grâce à un partenariat avec Plume Libre que j'ai pu découvrir ce roman.

Al semblait mener une vie paisible, rythmée par son travail et par sa femme Audrey mais tout ceci n'était qu'une apparence. Audrey ? Il ne la supporte plus tout simplement, les bonheurs partagés au sein du couple semblent être bien loin et pour Al c'est simple : c'est lui ou c'est elle. Donc son projet fou s'est de s'en débarrasser tout simplement. Un dimanche après midi, il saute le pas et alors qu'elle est sortie et qu'il la pense partie au phare, il s'y rend discrètement et la pousse du haut de la falaise. Le plan parfait, ni vu ni connu, aucune preuve n'est laissée, Al est plutôt fier de lui. Oui mais voilà, de retour à la maison Audrey est là, bien vivante dans le salon ! S'ensuit alors la grande question, à savoir qui Al a t-il poussé du haut de la falaise ? Quelqu'un va t-il découvrir ce qu'il a fait ? L'enquête est lancée et Al sans se faire prendre doit découvrir qui était la personne ce jour-là en haut de la falaise mais une multitude d'événements viendront s'y mêler.

Oh, My Dear ! nous plonge au coeur d'une enquête palpitante. Aux côtés d'Al, on se pose rapidement la question de savoir qui était la personne qu'il a pris pour Audrey ce jour là en haut de la falaise et une multitude d'éléments nous amèneront vite à douter de la possibilité la plus plausible qui apparait alors.

Dans Oh, My Dear !, pour une fois, l'enquête ne se déroule pas du côté des policiers ou des enquêteurs, mais elle est menée par un personnage relativement commun qu'on va voir évoluer au fil de ses découvertes et de ses "coups de folie". De gentil garçon à véritable monstre, Al a ces deux personnalités qui vont bouleverser sa vie mais également celle de son entourage.

Avec des personnages cinglants qui ont tous ce côté très "british" que l'on retrouvera tout au long de ce roman,  T.J. Middleton nous amène au sein d'une ville où tout le monde se connait et où beaucoup ne s'apprécient guère. Avec un humour noir prononcé au fil des pages, l'intrigue ne fléchit pas un seul instant et le dénouement risque de surprendre plus d'un lecteur !
Olivier - Le blog de passions de lecteur
Jouissif nouveau thriller à la britannique où maladresse, cocufiage, fortes personnalités, liens familliaux non explicites et surtout petite cité britannique à la Barnaby avec une belle falaise....
Partons sur les traces d'un apprenti et très maladroit tueur en série, chauffeur de taxi de son état mais pour lequel sa femme, propriétaire de la maison et de la compagnie de taxi, devient un obstacle à un bonheur possible qui se résumerait à une vie de farniente à étudier les moeurs exceptionnels des carpes.... Ajoutons à la recette des policiers très stupides, des voisins qui s'épient et qui ne sont pas des plus fûtés mais taisent des secrets très lourds, une résistante de femme qui, secrète et forte en sous entendus, s'ingénie à échapper au sort que veut lui réserver son mari, ce pauvre Al.
Mystères, quipropos, gags, sexes et esprit britannique, c'est la recette de ce livre avec une chute (si j'ose dire) inattendue  et des rebondissements plutôt burlesques et cela marche, on rit et on se régale.

Les lectures de Bouch'
Quand j'ai appris que le Cherche-midi proposait à un nombre limité de blogueurs de découvrir ce titre en avant-première, vous pensez bien que j'ai sauté sur l'occasion : après tout, pourquoi pas ? Le résumé était très tentant, je dois dire. Après avoir eu quelques soucis d'organisation m'ayant contrainte à repousser ma lecture (pas bien !!), je m'y suis enfin plongée jeudi dernier, espérant pouvoir le lire très rapidement afin de rendre ma chronique dans les temps. Manque de pot, certains impératifs familiaux se sont rappelés à moi, et je n'ai pas avancé d'un pouce dans ma lecture, que j'ai finalement reprise hier.
Oh, my dear ! est l'histoire de Al Greenwood, un cinquantenaire en crise. Alors qu'il mène une vie paisible, il ne peut plus supporter sa femme, Audrey, et conçoit donc un plan pour s'en débarrasser. Lors d'une tempête et à la suite d'une dispute, Audrey part prendre l'air près du phare. Al en profite donc pour passer à l'action : il sort par derrière et coupe à travers champs pour arriver sur la falaise avant sa dulcinée. Alors qu'il l'aperçoit dans son ciré jaune, de dos, il se précipite et la pousse du haut du promontoire. Enfin libre ! Il rentre chez lui, heureux et prêt pour commencer sa nouvelle vie. Quelle n'est pas sa surprise quand, après avoir ouvert la porte d'entrée, il aperçoit Audrey dans le salon, bien vivante. Mais qui donc a-t-il poussé...?
Ce quiproquo d'envergure, développé sur les trois ou quatre premières pages, est la base de tout le roman : qui donc se trouvait près du phare cet après-midi là, avec qui Al a-t-il confondu sa femme ? Pour un thriller, c'est assez loufoque, non ? Et bien, c'est ce qui m'a attirée. Malheureusement, j'ai eu beaucoup mal à m'immerger dans l'action. Il m'a fallu passer la moitié de l'ouvrage pour y être enfin embarquée, et c'est vraiment quelque chose que je regrette : je m'attendais à accrocher dès le début, et surtout à rire davantage. Pourtant, il y a matière, à rire ! Mais, je ne sais pas, je n'étais pas dedans.
Passée la première moitié de l'ouvrage, en revanche, je me suis passionnée pour l'enquête de Al, et surtout l'évolution de son personnage. Ne serait-ce qu'envisager de tuer sa femme me parait assez extrême mais, soit, il a ses raisons. Alors même qu'il passe à l'action, il ne se place étrangement pas dans la peau du "méchant". Pire, je m'y suis attachée, à cette pourriture ! Car s'en est une, à n'en pas douter. Passée cette première tentative ratée d'assassinat, il va réitérer. Et s'enfoncer ainsi dans une spirale complétement dingue, d'où il ne pourra pas sortir sans dommage. Son cynisme m'a conquise, même si je n'aimerai pas l'avoir pour voisin.
Les autres personnages ne sont pas en reste, loin de là : ils sont tous plus fous les uns que les autres. A commencer par la femme de Al, Audrey. Leurs dialogues m'ont fait hausser le sourcil plus d'une fois, et j'ai aimé suivre la tournure que prenait leur relation. J'ai trouvé le dénouement un peu triste, à ce propos. Quoi qu'il en soit, T.J. Middleton dresse le portrait d'une petite communauté qui a tout a cacher, chaque ménage ayant un cadavre dans son placard. Si ce n'est deux.
L'enquête de Al se précise au fur et à mesure de l'ouvrage, pour ne devenir véritablement intense qu'au cours de la deuxième moitié du livre : on sent que l'étau se resserre, sans vraiment comprendre qui est derrière tout ça. Chacun semble jouer un double jeu, Al le premier. Et tout le monde s'y perd. J'ai été tout à fait surprise du fin mot de l'histoire, même si j'ai trouvé que c'était plutôt bien trouvé. On aurait peut-être pu s'en douter mais, pour moi, ce fut une surprise totale.
Sans ces difficultés lors de la première partie de ma lecture, nul doute que j'aurais grandement apprécié cet ouvrage, à l'humour particulièrement incisif. Malheureusement, cela reste une lecture en demi-teinte, quoique hautement relevée par une deuxième partie d'ouvrage passionnante.

En bref, un vaudeville à la sauce thriller, saupoudré de cet humour noir typiquement british, mais qui ne m'aurait conquise que sur le tard. 
Le noir dans tous ses états :
Dès les premières pages, "Oh my dear" nous plonge dans une enquête incroyable, surprenante.
Point de réelle enquête policière mais juste celle que mène  Al, le héros, personnage principal du roman. Un homme vicieux, tordu que nous suivons au fil des pages et  qui nous entraîne dans les méandres de son esprit vacillant entre réalité et folie dans ses questionnements, ses réflexions.
Son humour est savoureux et très british.
A ses côtés, son épouse Audrey, femme autoritaire, castratrice.
Une femme qui lui empoisonne la vie et qui est bel et bien vivante.
Elle dormait, dos à moi, complétement à poil (un fait rare en soi), et je l'ai regardée en pensant : Bon, qu'est ce que je fais maintenant ? Je voulais toujours m'en débarrasser, mais je ne pouvais pas trop m'amuser à la pousser d'une falaise une seconde fois, si ?

Ce duo très atypique se complète parfaitement. Aussi mauvais l'un que l'autre...
Autour d'eux gravitent des personnages tous plus loufoques les uns des autres, ce qui permet une  intrigue bien ficelée que l'on lit assez rapidement.
Peu à peu, on se surprend à mener l'enquête en compagnie d'AL. Les masques tombent et la vérité se dévoile.
J'ai apprécié le dénouement qui a été une véritable surprise pour moi.
Grâce à une écriture simple, fluide, l'auteur nous invite à naviguer entre quiproquos, nous livre des situations quelque peu burlesques et l'on prend du bon temps.
On se surprend à sourire, à rire. L'humour "so british" est succulent.

Je ne classerai pas ce livre dans les thrillers comme référencé par la maison d'édition mais plutôt dans le polar "humour noir" car malgré un résumé alléchant, je m'attendais à plus d'hémoglobine.

Les mots de mélo :
Hmmm, qu’il était bon ce thriller ! Un personnage principal désabusé à l’humour caustique, Al, 50 ans, a décidé de se débarrasser de sa femme en la poussant du haut de la falaise. Après, la belle vie ! Plus de mégère à la maison, plus de conflits, plus d’amertume. Lorsqu’il passe à l’acte, relativement serein et pressé d’en finir, et qu’il rentré chez lui, soulagé et satisfait de son forfait, sa chère femme l’attend dans le salon, une tasse de chocolat chaud à la main. Al, exsangue, essaie de garder contenance et se pose quelques questions…

Le lecteur le suit dans toutes ses pensées et son quotidien. On découvre un homme antipathique au possible, certes, mais ne manquant ni d’humour ni de ruse et, je dois avouer à mon grand désarroi, que j’ai fini par le prendre en sympathie… ;)

Un humour très british que je trouve excellent, des personnages succulents (Ha… mme Blackstock !), une petite ville où tous les voisins se connaissent et s’épient, de la carpophilie (passion pour les carpes…), quelques brins d’herbes, des chauffeurs de taxi, un club de gym, de la ruse…. et surtout une intrigue qui ne se relâche jamais : qui a été poussé de la falaise et où est passée Miranda Grogan ?…

Alors même si c’est cruel, même si parfois les enchaînements paraissent un peu faciles, on rit, on sourit, et c’est comme quand on boit un café noir accompagné d’une petite douceur pleine de sucre : c’est amer et savoureux, tout à la fois.

Inutile de dire que j’ai passé un succulent moment, emprunt d’esprit et de cynisme…
Oh, my dear ! Parution mai 2013, Editions Le Cherche Midi
Parution septembre 2015, éditions Pocket
 Du même auteur : Biographie, chronique, interview

 
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