Résumé éditeur:
La Suède est frappée par une série de meurtres barbares. Seul point commun entre les victimes, leur âge : 44 ans. À première vue ces personnes ne se connaissaient pas, mais à mieux y regarder, leurs chemins se sont bel et bien croisés, il y a longtemps, dans la petite ville de Katrineholm. À l'époque, tous fréquentaient la même école. Et le souffre-douleur de la classe s'appelait Thomas Karlsson. Aujourd'hui, Thomas est un homme effacé, asocial, aigri et... toujours en vie. Autant dire le coupable idéal. Surtout qu'il a été aperçu rôdant près du domicile des victimes. Thomas l'avoue, il nourrit encore de la rancune, beaucoup de rancune même, à l'encontre de ses anciens tortionnaires. Seulement ce n'est pas lui qui les a tués, il le jure ! Ils l'ont pourtant roué de coups, humilié, insulté, tyrannisé... Ils ont brisé sa vie. Alors si ce n'est pas lui, qui ? Qui avait un meilleur mobile pour les assassiner ?
Le livre commence dans une cour d’école en octobre 1968 et se déplace très rapidement en novembre 2006. C’est à cette période que des meurtres, qu’apparemment rien ne relient, vont avoir lieu. La police est sur le pied de guerre, l’affaire semble piétiner, enfin surtout pour eux, le lecteur, lui, pourra suivre le récit grâce à une narration alternée entre plusieurs personnages. Un peu comme dans les épisodes de Columbo, où le téléspectateur assistait au crime, connaissait les motivations du tueur et suivait l’avancée de l’enquête en même temps que les personnages.Les fragments du journal intime du criminel nous en apprendront plus sur les sentiments qu’il nourrit, encore presque 40 ans plus tard, comment ces humiliations et violences ont ruiné sa vie et, surtout, sa haine à l’égard de ceux qu’il rend coupable de son existence actuelle. Vu comme cela, tout parait simple, sans trop de rebondissements, mais justement tout est peut être trop facile.
J’avoue m’être laissée porter par l’histoire et malgré quelques passages plus durs, et pas particulièrement obligatoires, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt cette enquête. Carin Gerhardsen signe ici un premier roman où ses personnages ne servent pas que les intérêts du suspens, ils ont une vie en dehors, des problèmes, des disputes et surtout, d’autres affaires à résoudre, des petits breaks dans une série de meurtres qui parfois font un bien fou.
Bien écrit, un rythme assez lent, mais qui ne traine jamais en longueur, une agréable surprise qui fait que je serai au rendez-vous pour le second volet de cette trilogie suédoise.
La maison en pain d'épices, Parution février 2011 - Éditions Fleuve Noir
Parution février 2012, éditions 10/18