Gilles Legardinier







Mars 2010

 



Depuis L'Exil des Anges, Gilles Legardinier fait partie des auteurs que nous aimons suivre, il était donc logique pour nous de vous présenter "Le dernier géant" qui vient de sortir chez Pocket Jeunesse.
Un auteur touche à tout qui ne se prend pas au sérieux ... tout ce qu'on aime !


Pouvez-vous nous présenter « Le Dernier Géant » ?
L'histoire se passe en 2080. Pour faire face à la surpopulation mondiale, les scientifiques ont mis au point l'opération la plus spectaculaire jamais orchestrée par l'homme, qui a permis de réduire de trois quarts la taille de tous les êtres vivants sur Terre. Pourtant, une menace d'un genre inédit se profile : des mercenaires surentraînés ont été congelés en secret avant que l'espèce humaine ne soit miniaturisée. Ramenés à la vie, ces guerriers invincibles ont tout pour devenir les maîtres de la planète. C'est une histoire spectaculaire, humaine, de plus en plus plausible. La décroissance avant l'heure.

 Comment vous est venue l'idée de cette histoire ?
Je me pose sans arrêt des questions. Un jour, je me demandais comment régler le problème de la surpopulation sans la conquête spatiale. Puisque la Terre ne peut pas être agrandie, on peut imaginer que ses habitants soient miniaturisés. J'ai ressorti un de mes vieux Action Man et j'ai commencé à rêver.

Pensez-vous qu'un jour, votre histoire puisse devenir réalité ?
La recombinaison génétique est une technique aujourd'hui couramment utilisée dans l'élevage et l'agriculture. La Terre va vite devenir trop petite, tout le monde est d'accord là-dessus. Les deux idées finiront par se rencontrer si c'est faisable. Et si un jour, des géants surarmés surgissent de nulle part, on ne pourra pas dire que je n'aurai pas prévenu !

En plus du « Dernier Géant », Pocket Jeunesse va également rééditer « Le Sceau des Maîtres » en août prochain. Pouvez-vous nous parler de cet autre ouvrage ?
« Le Sceau des Maîtres » est un roman d'aventure historique, une course-poursuite depuis l'Europe jusqu'en Terre sainte pour récupérer un bijou unique qui, exposé au soleil, permet de révéler les secrets d'une carte clé des croisades. Pour cela, on envoie deux jeunes gens, un chevalier et un moine, en mission secrète. Ils n'ont rien en commun, c'est le début d'une véritable odyssée. Ce livre démonte les préjugés et les a priori, il rapproche les ennemis et j'aime ça.

Vos romans ont tous un point commun : ils commencent tous par la même phrase : « Il faisait nuit, un peu froid ». Pouvez-vous nous dire pourquoi ou est-ce un secret d'État ?
Aucun secret d'État. C'est mon « Il était une fois » à moi. Je trouve que cette phrase est déjà une invitation au voyage et qu'elle construit une ambiance. Depuis mon premier roman, elle commence tous mes livres.

Lors de notre dernière interview (juillet 2009), vous nous parliez de votre prochain « grand » roman. Où en êtes-vous ? Est-il trop tôt pour nous en dire plus ? Allez, un petit scoop rien que pour nous, promis, on saura garder le secret !
J'avance bien. Si j'avais plus de temps, il serait déjà fini. Il doit normalement sortir en octobre prochain. Il est effectivement bien trop tôt pour vous en dire quoi que ce soit. Je peux juste vous dire la première phrase et vous confier qu'il se passe en partie en Écosse...

Nous ne pouvions terminer sans vous féliciter pour le Prix SNCF du Polar que vous avez remporté pour « L'Exil des Anges ». Que ressent-on quand son roman est ainsi plébiscité par les lecteurs ?
Je n'écris pas pour faire croire que je suis intelligent ou pour me soigner, encore moins pour l'ego. J'écris pour le public. Chaque signe d'encouragement de ceux pour qui je travaille est un bonheur. Il s'agit du plus grand prix public de France, et c'est la première fois en dix ans d'existence du prix qu'un livre est élu à l'unanimité par les douze régions, je ne peux donc qu'être heureux ! J'aime emmener les gens ailleurs, et lorsqu'ils me disent aussi joliment qu'ils ont aimé la balade, alors je me sens à ma place, proche d'eux et décidé à tout leur donner. C'est ce que j'essaie de faire, tous les matins sauf le dimanche, de 4 h 30 à 8 h 00.

Merci, Gilles, d'avoir une fois de plus répondu à nos questions. Nous vous laissons le mot de la fin.
C'est à moi de vous remercier. Un auteur n'est rien sans lecteurs. Merci de ce que vous faites pour les livres, pour les miens, et pour ceux des autres aussi.
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