Uderzo

 




Le ciel lui tombe sur la tête (Le combat ordinaire T.3)

 

 



En général, le venue d'un nouvel album d'Astérix est un moment attendu par tous les bédéphiles. Toutefois, l'enthousiasme s'est atténué une première fois avec la sortie de La rentrée gauloise qui n'avait aucun matériel inédit. La tristesse continue avec cet album!


L'histoire? Elle est vite résumée. Il était une fois Astérix au milieu d'une bataille entre extra-terrestre. Et que veulent ces ET? La potion magique qui est  connue à travers toute la galaxie. Le premier, le gentil petit homme violet, veut la détruire pour que ses ennemis ne l'aient pas! Et l'autre, le méchant en armure, la veut pour détruire ses ennemis. Vous suivez?... Non on vous demande pas si vous comprenez mais si vous suivez!...

Les romains? On les voit. Vous inquiétez pas! A la fin, juste histoire de dire qu'on ne les a pas oubliés! C'est sincèrement navrant. Tous les codes de lecture propre à cette pierre angulaire de la BD européenne sont absents. Pas d'anachronisme hilarants, pas de références littéraires ou artistiques. Et Uderzo a osé dire qu'Alain Chabat n'avait rien compris à l'essence d'Astérix. Je pense vraiment qu'il a oublié ce qui faisait le succès de cette série jusqu'à peu: un scénariste.

Cette lecture m'a donné deux idées. Dans un premier temps, certaines séries ne doivent-elles pas s'arrêter? Le précédent échec artistique de Lucky Luke, par Laurent Gerra, m'avait déjà poussé à cette réflexion. En effet, cet album sorti l'année dernière ne valait pas ceux par Morris. Il en était bien loin! Toutefois, tout est à relativiser puisque la reprise de Black & Mortimer par Van Hamme a été saluée par les fans!

Ensuite, la place des scénaristes dans la BD européenne. On oublie un peu trop leur importance. Cet album en est un exemple flagrant. Uderzo nous fait durant tout l'album une métaphore du marché des bande-déssinées. Le gentil extra-terrestre symbolise clairement le marché américain (avec la présence notamment des super-héros) alors que le méchant est l'emblème des mangas (physique asiatique du personnage et sa fusée qui fait étrangement penser à Goldorak) Les comics c'est bien, les mangas c'est nul et ils veulent nous envahir en nous volant nos recettes? C'est ça le message M Uderzo? Le problème ici est un manque total de finesse. Un scénariste de formation aurait pu rendre cette image intéressante.

 

En conclusion, et vous l'aurez compris, je ne recommande pas la lecture de cet album. Préférez-lui les vieux albums qui sont bien meilleurs.



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