Jean-Luc Bizien







Février 2009

 



 

comme Amis.
Dans mon échelle de valeur, l'amitié occupe une place importante. Essentielle.
Mes amis sont solides, fidèles, sincères... et ils me supportent ! Quelques-uns sont écrivains ou éditeurs, les autres totalement étrangers à ce milieu. Ils sont ma seconde famille. Je sais pouvoir tout leur demander - et vice versa.
Je souhaite à tout le monde d'en connaître de cette trempe-là.




comme Brussolo.
Le maître. Celui qui m'a donné envie d'écrire ET la possibilité de publier.
Je lui dois beaucoup - à commencer par le respect et l'amitié.
Serge Brussolo n'est pas qu'un grand écrivain, c'est aussi un grand, un immense bonhomme.

 

comme Cambodge.
Parce que j'y suis né.
Parce que des images, des sons, des parfums ont imprégné ma mémoire.
Parce que j'y retournerai, un jour.
Parce que j'y emmènerai mes garçons et ma femme.
J'ai beaucoup bougé, je me suis senti chez moi partout - là où je posais mes valises était ma maison - mais je ne peux pas m'en défaire : mes racines sont là, à Phnom-Penh.
Un jour, tout ça deviendra un livre.

 

comme Dracula.
LE mythe. Un sommet de la littérature fantastique. Une œuvre noire, romantique, gothique. Tout y était, déjà.
Au cinéma, la version de Coppola est l'une des plus fortes - Gary Oldman, comme Klaus Kinski, est un vampire fascinant.
J'aimerais m'essayer au genre, écrire un authentique roman gothique mais, auparavant, il faudra laisser passer la déferlante « Bit Lit ».
Gare à l'overdose de morsures !


comme École de Caen.
La plus belle bande de sales gosses que je connaisse : une idée complètement folle, qui se transforme en belle histoire, un groupe - de rock ! - qui en jaillit.
En quelques mots : des écrivains, des illustrateurs, de la musique et des éclats de rire.
Et puis la rencontre d'une libraire hors pairs, devenue une amie.
Des sales gosses, vous dis-je !




comme Familles.
Avec un « s », parce qu'on en a tous plusieurs.
Celle qu'on aime sans l'avoir choisie.
Celle qui vous accueille, quand le destin vous envoie l'être cher.
Et celle qu'on choisit et qu'on se construit - se reporter à « A comme... »


comme Groupe.
Le mien s'appelle badcasse - jeu de mots sur les « minuscules » et clin d'œil à l'édition. On ne pouvait pas y échapper :  il réunit un graphiste, un illustrateur-auteur, votre serviteur et un bassiste, à qui l'on pardonne aisément de ne pas être de la partie, puisque c'est le meilleur bassiste de rock du monde.
On nous croise dans des salons du livre (qu'on se le dise !), dans certains festivals et nous avons, en guests, quelques écrivains (très) en vue.
Qui n'a pas vu Chattam ou Giulivo à la guitare ne sait pas ce qu'est le « rock littéraire ».


comme Hell.
Du Hell Tanner, le héros déjanté des Culbuteurs de l'enfer (Damnation Alley en V.O.) de Roger Zelazny, au Hellboy de Mike Mignola, en passant par le somptueux From Hell d'Alan Moore... Des souvenirs de lecture fulgurants et de grandes leçons de narration. Deux de ces œuvres ont été adaptées au cinéma. La troisième a eu droit - excusez du peu ! - à un hommage du géant Carpenter, dans son New York 1997

 

comme  « I wanna die with you Wendy, on the streets tonight, in a everlasting kiss ».
Parce que Born To Run est la plus belle chanson du monde.
Il y a des choses, dans la vie, avec lesquelles on ne plaisante pas.
Born To Run en est une.


comme « Jusqu'à la lune et retour, et aussi haut que je peux sauter ! ».
Formule quasi incantatoire, quand mon fils cadet et moi nous tentons de quantifier notre amour réciproque.

 

comme Keith Richard.
Keith Richard a créé les riffs de guitare les plus imparables de l'histoire du rock.
Keith Richard est déjà au panthéon.
Enfin, dernier point et non des moindres : sans lui, mesdames, pas de Jack Sparrow.
Si après ça vous n'êtes pas convaincues...

 

 

comme Littératures.
Au pluriel, comme les amours.
Blanche, noire, de genre, jeunesse. Tout me va.
On les classe, on les catalogue, on les analyse et les commente...
Tout n'est qu'une question de choix. Et de travail. Relire à l'occasion Philippe Djian, histoire de joindre l'utile à l'agréable.
J'ai la chance de connaître quelques écrivains.

 

comme  Musique.
Je ne pourrais pas vivre sans musique. La musique est immédiate, universelle.
Elle fédère. Elle grandit ceux qui la jouent et ceux qui l'écoutent.
Elle accompagne, elle soutient, elle guérit.
J'aurais aimé être musicien (vous l'aviez deviné).
Dans une autre vie, peut-être.
Dans une autre vie, sûrement !


 

comme National.
Ni le Service, ni l'Éducation du même nom ne m'ont convaincu.
Le premier parce que j'ai refusé de m'y soumettre, la seconde parce que j'ai compris qu'elle menait à tout... À condition d'en sortir.

 

comme Origines.
Les miennes sont complexes - ce dont je ne suis pas peu fier. Pourtant, je tout ça ne signifie pas grand-chose : on n'est jamais que la somme de ce qu'on a vu, lu et entendu depuis sa naissance.
D'où la nécessité vitale de voyager, de lire, d'écouter, d'échanger.
Se souvenir que les livres sont des voyages merveilleux à moindre frais.


 

comme Père.
Je n'ai compris le mien qu'en le devenant à mon tour - tard, donc.
C'est ce jour-là, je crois, que je suis devenu vraiment écrivain.
On n'écrit bien que ce qu'on ressent, il faut s'être frotté à la vie pour cela. On ne peut bouleverser le lecteur, évoquer des sentiments, que lorsqu'on les a soi-même connus.
Il suffit d'entendre ou de dire « je t'aime, papa » pour atteindre la première marche.

 

comme Questions.
Vaut-il mieux devenir un écrivain ou un romancier ?
Quelle est la meilleure des guitares : la LesPaul ou la Stratocaster ? (C'est un piège : répondez invariablement « la Telecaster », et vous brillerez dans les salons.)
Êtes-vous plutôt Beatles ou Rolling Stones ?
Fromage ou dessert ?
Comment peut-on aimer les livres et lire X ? (Mettez ici qui vous voudrez, je n'arrive pas à me décider.)
D'où vient le vent ?
Tu veux ma photo ?
Marc Lévy ou Guillaume Musso ? (C'est un piège. Ici aussi, « la Telecaster » peut vous sortir de l'ornière - évitez de vous faire des ennemis inutilement.)
Qu'est-ce qui fait le succès d'une œuvre ?
Comment ?!? Vous ne possédez pas l'intégrale de Bruce Springsteen ?!?
Ad lib...
Elle est longue, la litanie des questions existentielles !
À l'occasion, je peux proposer un choix de réponses imparables.
« La Telecaster » en est une.

 

comme Rock'n Roll.
La chanson de Led Zeppelin en est un sommet.
Le rock, c'est plus qu'une manière d'être... c'est une conception de la vie.
Un regard porté sur le monde.
C'est aussi - et surtout - la devise de Jack Crow, le chasseur de Vampires :
— Rock'n roll !

 



comme Springsteen
Le plus grand showman de tous les temps. Touché par la grâce.
Il ne se passe pas une journée sans que j'écoute le Boss.
Une phrase d'Antoine de Caunes résume parfaitement la relation que j'ai établie avec le Boss depuis 30 ans (ok, j'avoue : Bruce n'est pas au courant).
« La musique de Springsteen est devenue la bande son de ma vie. »
Ajoutons que sur terre, il n'y a que deux catégories d'êtres humains : ceux qui aiment Springsteen... et ceux qui ne l'ont pas encore vu sur scène.

 

comme Telecaster©
La meilleure guitare du monde. La plus belle, aussi.
D'après mon fils :
— Bruce Springsteen a la même que toi, Papa !
Tout est dit.


comme Ulysse
L'Iliade et l'Odyssée furent les premières histoires que ma grand-mère paternelle m'a racontées. J'avais cinq ans et je me rêvais en Ulysse, menant mes hommes à l'aventure - mon besoin de raconter des histoires vient probablement de là.
Une confidence, pourtant : jamais je n'aurais pu résister à Cyrcé.


comme  Vuk.
Je suis incapable d'expliquer pourquoi, mais ce personnage s'est imposé, a pris le pouvoir, m'a possédé. J'y ai mis beaucoup de moi, en très peu de temps.
Vuk, c'est ma moitié sombre.


comme WonderlandZ.
À l'origine, ce roman s'intitulait « 100 milliards de mouches ».
Il marque ma première collaboration avec Brussolo, le moment où j'ai décidé qu'il me FALLAIT écrire, que je ne pourrais pas faire autre chose de ma vie. Alors, d'une traite, j'y ai tout mis. Ce qui m'avait fait rêvé, donné envie, mes influences, mes passions, mes amis, mon Amour.
J'ai écrit ce livre en 3 jours et 3 nuits - merci Mathias, mon ami, mon frère !
WonderlandZ, prix Fantastic'Arts 2002, est réédité cette année grâce à Hervé Milhau, aux éditions de l'Archipel. L'année des dragons ?



comme  X,X.
Et Dieu créa ma femme.
Faut admettre qu'il n'a pas fait que des conneries




comme x,Y.
Même si tout ne se résume pas à une paire de chromosomes, j'assume ceux-là.
Ne suis-je pas, après tout, la moitié sombre de Vuk ?

 

comme Zoo.
Une rumeur tenace affirme qu'au terme de cinq ans passés dans l'édition - spécialement parmi les auteurs de thriller - on peut obtenir, par équivalence, un doctorat en zoologie. Hélas, c'est une légende urbaine, totalement infondée.
Quoique...


 Du même auteur : Biographie, chronique, interview

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