Hervé Jourdain

 





Hervé Jourdain


 

 

Bonjour Hervé Jourdain, votre nouveau roman Terminal 4 vient de paraître chez Fleuve Terminal 4- Hervé Jourdain - Fleuve éditionsÉditions, pourriez-vous nous le présenter ?
    Le corps d’une jeune femme est retrouvé dans un véhicule carbonisé à proximité du futur terminal 4 de Roissy. Sur fond de luttes politico-économiques autour de la pollution atmosphérique de l’aéronautique Lola et Zoé, mes deux enquêtrices de la brigade criminelle, vont se retrouver engluées dans un univers où les conflits entre taxis et VTC clandestins sont quotidiens.  


Comment est né ce roman ?
    J’ai un fils vegan qui est très impliqué politiquement. Je ne partage pas tous ces combats mais je dois reconnaître que nos discussions m’ont rappelé qu’il y a 30 ans, déjà, des pétitions circulaient dans les lycées pour sensibiliser les pouvoirs publics à la destruction de la couche d’ozone. Il m’a réveillé, je me suis dit qu’il y avait peut-être un sujet à traiter sous l’angle écolo.  

 
Pourquoi avoir choisi l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle comme théâtre de votre intrigue ?  
    Symbole de la mondialisation par excellence, Roissy est le plus grand aéroport d’Europe. Assurant le transit annuel de millions de voyageurs, des  dizaines de milliers de personnes tirent directement ou indirectement profit de cet espace quand d’autres s’y réfugient ou le subissent. Lieu d’échanges, Roissy représente aussi et surtout un lieu de tensions et de luttes idéal entre quelques-uns de ces acteurs, qu’ils soient employés, patrons ou encore militants associatifs.


Comment avez-vous travaillé les différentes facettes (corruption, trafic, zadistes, sdf, etc ...) de votre intrigue ?
    Ces aspects me sont coutumiers. Faire vivre un SDF, un zadiste, mettre en lumière une affaire de corruption ne m’apparaît pas spécialement compliqué. Mon métier de policier m’en donne les recettes. En revanche, même si je me suis autorisé certaines libertés, la description de l’aéroport a nécessité un gros effort de recherches.   


Comment choisissez-vous les thèmes de vos romans ?
    Je ne les choisis pas, ils viennent à moi… ou pas. Aujourd’hui, j’ai dans la tête deux ou trois sujets, deux ou trois thèmes. Je suis incapable de vous dire lequel je conserverai, mais l’un d’eux s’imposera d’une manière ou d’une autre tandis que je laisserai les autres sur le bord de la route.


Après Femme sur écoute et Tu tairas tous les secrets, Terminal 4 est le troisième roman mettant en scène la même équipe, comment vivez-vous votre relation avec eux ? Seriez-vous capable d'en faire "disparaitre" un ?
    Je m’inscris dans une écriture réaliste même si je donne beaucoup de « liberté » à mes enquêteurs. A chaque roman, j’essaie de mettre le focus sur l’un d’entre eux. Le capitaine Lola Rivière est particulièrement mise en avant dans Terminal 4, comme l’a été Zoé dans un livre précédent. Elles ont des trajectoires de vie différentes, l’une est célibataire, l’autre a un désir d’enfant, il n’est donc pas impossible que je me sépare momentanément de l’une d’elles.


Est-ce que votre expérience en tant que membre de la police judiciaire a une part plus importante que votre imagination dans le processus d'écriture ?
    Comme je l’ai dit plus haut, mon expérience me permet de ne pas trop tricher avec la réalité, notamment sur le modus operandi de l’enquête. Mais il est bien évident que tout écrivain policier doit faire appel à l’imaginaire pour créer du rebond, du suspens, du conflit, de la dramaturgie.


Quels sont vos projets ?
    A court terme me reposer et faire quelques salons en espérant qu’ils soient maintenus. J’attendrais le printemps avant de me remettre à écrire.


Merci Hervé Jourdain, nous vous laissons le mot de la fin
    Sortez masqués !

Du même auteur : Biographie, chronique, interview
 
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