Loevenbruck Henri

Henri Loevenbruck - Le rasoir d'Ockham




Le Rasoir d'Ockham

 






Henri Loevenbruck - Le rasoir d'OckhamL'avie de Stéphane :

Ari MacKenzie, analyste, à la réputation sulfureuse, du groupe secte des renseignements généraux, se retrouve à enquêter sur la mort du meilleur ami de son père. Tué de façon très rituelle. Ses investigations vont l'amener sur la piste d'une tueuse sanguinaire et à la découverte de nombreux secrets concernant des pages manquantes du carnet de Villard de Honnecourt auxquelles s'intéressent les plus hautes sphères politiques et un mystérieux groupuscule. Dans cette course poursuite violente et énigmatique, Ari Mackenzie va voir sa vie professionnelle et sentimentale volée en éclats. Sera-t-il prêt à arrêter ces fanatiques prêts à tout pour assouvir leur œuvre et à comprendre le sens caché du message laissé dans les carnets ?

Henri Loevenbruck revient avec un thriller ésotérique après le roman d'investigation très réussi Le Syndrome Copernic. L'auteur s'était déjà essayé avec succès avec Le Testament des siècles à ce type de littérature bien avant le Da Vinci code et toute la vague de polars sur ce même thème par la suite. Le Rasoir d'Ockham nous tient en haleine par le style de Loevenbruck toujours très alerte et prenant. Le travail de recherche sur le carnet de Villard de Honnecourt ainsi que sur les compagnons est très riche et captivant. Le personnage principal et certaines scènes d'action ne sont pas sans rappeler l'univers de Dennis Lehane. Est-ce un hasard ou un clin d'œil que les deux héros aient le même nom : MacKenzie.  Ce roman laissera toutefois les fans de l'auteur sur leur faim par l'intrigue qui manque un peu d'originalité. On pense au Club Dumas d'Arturo Perez-Reverte qui fut adapté au cinéma par Roman Polanski sous le titre de La neuvième Porte et aussi par son dénouement final. Ce roman est le premier opus d'une trilogie avec Ari MacKenzie. Espérons que celui-ci ne soit là que pour ancrer les personnages et que les tomes suivants permettront de retrouver le Henri Loevenbruck de ses précédents livres.


L'avis de Lynchmaniac

Ari McKenzie est un agent des Renseignements généraux français. De par ses prises de positions politiques et son passé de policier civil en Ex-Yougoslavie, il est controversé et atypique au sein de son service. Sa vie bascule le jour où il reçoit un coup de fil du meilleur ami de son père qui le supplie de le rejoindre rapidement à Reims. A son arrivée, Ari découvre le cadavre de son ami ayant reçu des tortures rituelles. A partir de là, Ari va poursuivre le meurtrier grâce aux six pages mystérieusement disparues d'un carnet moyenâgeux, celui de Villard de Honnecourt.

 

Après le très réussi Syndrome Copernic, Henri Loevenbrück nous revient avec un roman dans la même veine que Le testament des siècles. Le rasoir d'Ockham fait partie d'une trilogie en cours avec pour personnage principal Ari McKenzie. Alors, certes, le monde de l'édition croule sous les livres traitant de l'ésotérisme historique sur le mode du suspens, certes, ce livre comporte des similitudes avec Le testament des siècles (tout débute pareil,  par un coup de fil, l'histoire d'amour...) ; mais ces remarques font peu de poids comparées à la maestria stylistique que nous livre ici l'auteur. C'est simple, Loevenbrück réécrirait l'annuaire que cela en serait passionnant. L'auteur arrive à un point d'équilibre entre le rythme rapide nécessaire au suspens et prend aussi le temps de s'appesantir sur les états d'âmes (notamment amoureux) du héros.

L'intrigue historique à proprement parler met un peu de temps à se mettre en place mais, ce, afin de mieux nous emmener par la suite. Les personnages sont bien dessinés et « les méchants » loin de la caricature. Et oui « les méchants » aussi ont leurs états d'âmes. Le tout est solidement documenté et l'auteur nous entraine avec facilité vers les rivages qu'il veut nous faire découvrir.

Bref, un roman à dévorer en attendant la suite prévue pour début 2009.


Le Rasoir d'Ockham, parution janvier 2008, éditions Flammarion
Parution édition J'ai lu, mars 2009
 
 
 
 
 
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