Antonio Lanzetta

 

 
 
 
Antonio Lanzetta
 




Bonjour Antonio Lanzetta, la première question est un petit rituel sur Plume Libre, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Le Mal en soi - Antonio Lanzetta    Bonjour à tous ! J’ai 37 ans, et je vis à Salerne, dans le Sud de l’Italie. Je suis un écrivain, un lecteur, mais avant tout un être humain. J’ai aussi été musicien et artiste graffeur. Je déteste la danse music et les gens qui se montrent cruels envers les animaux.


Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'écrire ?
    J’ai commencé à lire très jeune, et j’ai passé mon enfance dans les livres de Terry Brooks, Stephen King et Agatha Christie, un drôle de mélange des genres qui m’a donné le virus du papier imprimé et des librairies. Au lycée, j’ai écrit plein de nouvelles et mon tout premier roman, Ulthemar, un roman de fantasy YA qui m’a valu un prix littéraire. J’ai compris à cette époque que lire ne me suffisait plus : j’avais envie d’entrer encore plus dans les livres, et donc d’écrire. Nos passions nous rendent vivants et l’écriture m’est aussi nécessaire que respirer. C’est aussi un moyen pour moi de trouver ma place dans ce putain de monde.



Le Mal en soi vient de paraître en France, dans ce roman vous alternez présent et passé, pourquoi avoir choisi ce mode de construction ?
    Le temps, pour moi, est une véritable obsession. Ce que nous sommes aujourd’hui, la personne que nous pensons être, n’est en réalité que le fruit de notre passé. Nos expériences, notre façon d’avancer, pas à pas, dans la vie, exercent une influence réelle sur notre présent. A mon avis, il n’y a pas de meilleure façon de montrer la vie au lecteur qu’en écrivant sur ces interactions entre le passé et le présent. C’est un peu comme lancer un caillou dans un lac, et regarder ce qui se passe à la surface. Les conséquences, je ne parle en fait que de ça.
 

 
Vos personnages ont tous des blessures et des histoires qui les ont marqués à vie, comment les avez-vous créés?
    Mes personnages sont vilains, durs, de vrais antihéros, ils trimballent des cicatrices et de vieilles fractures. Tout a un prix. La vie peut se montrer profondément injuste parfois, et quand quelque chose de mauvais nous arrive, la douleur peut nous ronger sans relâche. Je ne parle pas de douleur physique, mais de quelque chose de plus profond, de plus intérieur, au niveau de l’estomac, qui nous pousse à changer. Nous ne le comprenons pas clairement, mais chaque fois que nous tombons et nous relevons, notre esprit nous pousse à faire un pas de plus. En bien comme en mal.


Comment est née cette histoire qui mélange, l'enfance, la vie, la mort et le mal ?
    Quand j’ai commencé à écrire du polar, je m’étais donné un objectif : ne pas écrire la même chose que tout le monde. C’est peut-être la meilleure stratégie pour un écrivain : donner à lire un contenu nouveau, raconté sous une perspective nouvelle. De nombreux polars se limitent à la résolution d’une intrigue, voire à l’identification du tueur. C’est très bien, mais ce n’est pas moi. Je voulais créer des personnages vrais, que les lecteurs percevraient comme des personnes réelles à qui ils continueraient peut-être à penser après avoir refermé le livre. Avec le sentiment qu’ils sont devenus des amis qu’on a envie de revoir. Pour moi, une histoire avec des personnages qui n’ont rien d’exceptionnel n’est qu’une banale histoire.


Quels sont vos projets ? Aura-t-on le plaisir de retrouver Damiano Valente ?
    Au moment où, en France, paraissait Le Mal en soi, mon nouveau roman, I Figli del Male (Les Fils du Mal) était publié en Italie. On y retrouve Damiano Valente et son équipe. Le livre fait écho auprès d’un large public et reçoit de très nombreuses critiques positives, j’en suis très heureux. Je m’investis énormément pour me faire connaître. J’ai ainsi fait le tour du pays, en librairie, à la rencontre des lecteurs. La meilleure façon de m’aider à atteindre mon but, en France, est que les lecteurs du Mal en soi en parlent autour d’eux, s’ils l’ont aimé bien sûr.


Merci beaucoup  Antonio Lanzetta, nous vous laissons le mot de la fin.
    Merci beaucoup pour l’attention et l’espace que vous m’avez accordés. Je suis très fier de me compter désormais comme un membre de votre communauté. Découvrir un nouvel auteur est un acte de foi : le lecteur a la sensation de plonger dans le noir. Alors, fermez les yeux et sautez le pas : lisez Le Mal en soi !


Go to top