Kriss Gardaz

 




Dans le silence des oiseaux - Kriss Gardaz




Bonjour Kriss, notre dernière interview avec vous date de mai 2013, que s’est-il passé dans votre vie professionnelle depuis ?
    Bonjour !
Tout d’abord, merci pour cette nouvelle proposition d’interview.
Je suis toujours enseignante, à temps partiel. Je consacre trois jours par semaine à l’école, une à l’écriture et une aux échanges avec les lecteurs, blogueurs, libraires…
Depuis mai 2013, j’ai sorti trois livres : Les chats d’argent et Les enfants des géants de la trilogie des Voyageurs des miroirs, et Dans le silence des oiseaux. J’ai également obtenu la Plume d’or jeunesse 2014 : un grand merci aux lecteurs de Plume Libre !


Dans le silence des oiseaux - Kriss GardazVotre nouveau roman, Dans le silence des oiseaux, vient de paraître aux éditions L'Astre Bleu, pourriez-vous nous le présenter ?
    Il s’agit d’un polar. Etant moi-même amatrice de ce genre de lecture, cela faisait longtemps que j’avais envie d’en écrire un.
Dans le silence des oiseaux est axé sur l’intrigue, l’énigme, le suspense et les relations humaines. La psychologie des personnages en constitue une part essentielle, de même qu’une réflexion sur certains problèmes sociétaux. Bien entendu, comme dans ma trilogie, je n’oublie pas la donnée gourmandises !


Votre roman s'ouvre sur une scène qui marque tout de suite l'esprit de vos lecteurs, pour directement donner le ton ?
   
Oui.
En tant que lectrice, j’aime être rapidement happée dans l’histoire.
Au début de Dans le silence des oiseaux, le corps d’une femme est découvert accroché en croix au grillage d’une station d’épuration. Juste à côté du cadavre : un oiseau en papier plié. Sur cet origami, une inscription mystérieuse, quasi poétique et pourtant violente.
Il y a quelques jours un lecteur m’a dit ne plus pouvoir passer devant la station d’épuration de son village sans penser à mon livre, j’étais ravie !


Comment s'est déroulé votre travail de recherche ?
    J’aime me rendre sur les « lieux du crime ». Je prends des photos et des notes. Je m’imprègne de l’ambiance. Je passe toujours par une phase de réflexion et de recherches avant de commencer à écrire. Cette phase dure souvent plusieurs mois.
L’enquêteur principal Elliot Stiff étant gendarme, je me suis renseignée sur la structure de la gendarmerie, les procédures et les techniques d’identification criminelle. J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer plusieurs OPJ (officiers de police judiciaire), dont un CoCrim.


Vos personnages sont très humains tout en évoluant dans un environnement chaotique, comment les avez-vous créés ?
    
Tout d’abord en les nommant. Sans prénom qui leur colle à la peau, sans nom de famille, pas de naissance.
Ensuite, pour les principaux, j’ai recherché des photos sur internet, ai commencé à leur créer un physique.
Leur personnalité m’apparaît d’emblée dans sa globalité, mais peu à peu, elle s’affine. Je leur invente des goûts, une démarche, une expression. Tout n’apparaît pas dans le livre, néanmoins j’en ai besoin.
Je fais des fiches et prends des notes dans un carnet.


L'un de vos personnages, Katia Serk, a une particularité assez étonnante, comment vous est venue cette idée ?
    Je souhaitais que les lecteurs de la trilogie des Voyageurs des miroirs retrouvent une once de fantastique, sans que cela soit trop présent. Mon personnage de Rose développait déjà un pouvoir basé sur l’intuition. Ici, tout part d’une expérience de NDE. J’ai lu plusieurs témoignages afin de rendre la particularité de Katia crédible.


Pour vous, un tel don serait une bénédiction ou plus un fardeau à porter ?
    Tout comme Katia, je trouverais cela compliqué à gérer. Je n’en dis pas plus afin de ne pas trop en révéler ! :)
 

L'intrigue de votre roman se déroule en Bourgogne, pourquoi ce choix ?
    J’habite en Bourgogne et j’aime cette région.
C’était à la fois plus facile pour les repérages et à la fois chargé d’affectivité.
J’avais également envie que mon enquête se déroule plutôt en milieu rural, à l’inverse des premiers romans noirs, exclusivement citadins. J’ai inventé Courbille, une bourgade de dix mille habitants environ, mais me suis également servie de lieux réels comme Brancion, Chapaize, Mâcon…


Avez-vous prévu une suite à ce roman ?
   
Elle est déjà écrite ! J’ai recueilli l’avis d’une dizaine de correcteurs en qui j’ai confiance, dont le CoCrim dont je vous parlais, et attends maintenant celui d’un médecin sur la partie plus médicale.
Ensuite relecture !


Quand vous avez commencé l’écriture de ce roman, aviez-vous déjà en tête tous les développements, y compris la fin ?
  
  Tous les développements, oh non ! Par contre la fin, oui.
Quand je commence un roman, le début et la fin s’imposent à partir de l’idée de base. Entre, rien ou presque. J’ébauche une trame succincte qui tient sur une fiche bristol et me laisse porter par l’écriture. Rien n’est arrêté. Sinon je crois que je m’ennuierais !


Aborde-t-on l'écriture d'un polar de la même manière qu'un roman jeunesse ?
   
Quelque part, oui. Dans la construction, la recherche, la création de personnages…
Néanmoins, j’ai rencontré plusieurs difficultés. Il m’a fallu passer de mondes imaginaires à une enquête ancrée dans la réalité. Pas si simple. J’ai également dû accepter de me lâcher au niveau de la plume et des situations. Quand on écrit pour des enfants, on choisit forcément certains mots plutôt que d’autres, on oublie les scènes trop violentes ou chargées de sensualité, on n’aborde pas les relations de la même façon. Notre regard change, normal.
J’espère ne pas avoir raté cette transition.


Que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs qui ne connaissent pas encore vos livres ?
   
Si vous souhaitez lire la trilogie des Voyageurs des miroirs, ce serait chouette de me trouver un nouvel éditeur car les éditions du Préau ont arrêté !
Si vous aimez les enquêtes de Michel Bussi, d’Agatha Christie, d’Elizabeth Georges ou de Fred Vargas, Dans le silence des oiseaux devrait vous plaire. D’après mes lecteurs, ni violence gratuite, ni mièvrerie.
Mais à chacun de se faire sa propre opinion.


Quels sont vos projets ?
   
Dans les deux ans à venir : correction et édition d’un deuxième polar, écriture d’un troisième.
Ensuite, je verrai !

Merci beaucoup Kriss, nous vous laissons le mot de la fin.
  
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Et merci à vous, Delphine, de m’avoir accueillie une nouvelle fois sur Plume Libre !
 
 Du même auteur : Biographie, chronique, interview
 

 

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