Julia Tommas

 

 

 

Julia Tommas

 

 

 

Bonjour Julia Tommas, afin de mieux vous connaître, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vous et sur votre parcours ?
    Je suis une curieuse doublée d’une rêveuse, les pieds sur terre et la tête dans les nuages, qui a trouvé dans l’écriture un moyen de réconcilier ses hémisphères cérébraux droits et gauches. Plus sérieusement, je partage ma vie entre la ville et la campagne, avec mon mari et mon chat. Les ténèbres et rien de plus est mon troisième roman.


D’où vous est venue l’envie d’écrire ?
    De mon envie de faire partager de bonnes histoires. D’abord celles des autres, qu’il s’agisse de livres, de films, de BD, quand ça m’a plu, j’éprouve le besoin de les raconter aux autres. Et puis un jour, j’ai décidé de raconter mes propres histoires.

Julia Tommas - Les ténèbres et rien de plusVotre roman Les ténèbres et rien de plus est paru aux éditions Anne Carrière, pourriez-vous nous le présenter ?
    Nous sommes à New York, une année après l’arrestation de Peter Mulchan, le tueur en série qui a terrorisé la ville. Il a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à assassiner sa psychiatre, le docteur Lisa Cavalcante. Cette dernière n’arrive toujours pas à l’oublier et bien que Mulchan se soit suicidé dans sa cellule, elle continue d’entendre sa voix qui lui parle, de sentir son odeur qui la suit, de voir son visage au milieu des passants. Pour elle, il ne s’agit que de symptômes d’un trouble de stress post-traumatique dont elle pense souffrir. La découverte d’une nouvelle victime va l’obliger à tout remettre en question. Alors que la police pense avoir affaire à un imitateur, Lisa commence à douter. Et si Peter Mulchan n’était pas mort ?

Sans en dire trop sur l’intrigue, d’où vous est venue l’idée de départ ?
    L’idée a germé après avoir vu une interview de Steven Laureys, un chercheur belge spécialisé dans les états altérés de conscience au Coma Science Group de Liège. Il y parle d’un phénomène encore inexpliqué et qui est toujours controversé dans le monde scientifique…

L’action de vos romans se déroule aux États-Unis, pourquoi avoir choisi ce pays ?
    S’il s’agit d’un choix, il n’est pas conscient. Lorsque j’ai écrit mon premier roman, New York s’est imposée d’elle-même. À l’époque je lisais beaucoup d’articles écrits par un neurologue américain qui exerce dans cette ville, c’est peut-être l’explication. Il y a aussi mon histoire familiale, puisque des membres de ma famille ont émigré aux États-Unis au XIXe siècle et j’ai pu retrouver des traces de leur passage dans les archives d’Ellis island où débarquaient tous les nouveaux arrivants. Et puis il y a l’influence des films américains et de la télévision, en particulier la série la Belle et la Bête avec Linda Hamilton et Ron Perlman, où l’on découvre une ville de New York un peu différente.

 

Pensez-vous qu’un tueur en série aussi particulier que celui qui hante les pages de votre roman ne puisse sévir en Europe ?
    Pourquoi pas, mais je préfère l’imaginer loin de chez moi…

Le rituel employé par Peter Mulchan est particulièrement atroce, comment avez-vous élaboré ce « cérémonial » ?
    Les profilers analysent le comportement du criminel pour essayer de déterminer ses motivations. Moi, je fais l’inverse. Avant d’écrire, je dois connaître les motivations du tueur. Pourquoi est-ce qu’il tue ? Que cherche-t-il ? Le rituel employé par Mulchan découle directement des réponses à ces questions.

Comment se déroule votre processus d’écriture ? Avez-vous en tête l’intrigue de vos livres dès le début ou évolue-t-elle au fur et à mesure ?
    Je pars toujours des personnages. Ce sont eux qui me guident. Pour les ténèbres et rien de plus, c’est le personnage de Matthew, que l’on découvre dans le prologue, qui a été l’amorce de l’histoire. Qui est-il ? Que veut-il ? Voilà les questions que je me pose avant de commencer à écrire. Cela me donne un point de départ et un point d’arrivée. Mais je n’établis jamais de plan détaillé, je préfère au contraire me laisser surprendre par mes personnages.

Vos personnages sont particulièrement travaillés, comment naissent-ils ? Utilisez-vous les caractéristiques physiques et/ou psychiques de votre entourage pour leur donner vie ou bien les inventez-vous de toutes pièces ?
    Inspirés de personnes réelles ou inventés de toutes pièces ? Probablement les deux. J’ai fait des études de médecine, donc j’imagine que le docteur Lisa Cavalcante me ressemble un peu, peut-être ressemble-t-elle aussi à des personnes que j’ai croisées au cours de mes études ? C’est difficile à dire… Quant à Kenji Yoshiro, il m’est apparu alors que j’écoutais de la musique celtique (c’est probablement la raison pour laquelle je lui ai donné des origines irlandaises). C’était un morceau instrumental, j’avais les yeux fermés et j’aperçois cette silhouette qui s’avance vers moi, qui se précise à mesure qu’elle approche et là, je le vois et je connais son nom. Tout ça est très mystérieux et c’est ce que j’aime.

Les ténèbres et rien de plus est la troisième aventure de Lisa Cavalcante et de l’inspecteur Kenji Yoshiro. Aura-t-on la chance de voir ressortir les deux premières et la question existentielle quand ?
Je ne suis pas en mesure de répondre à cette question, malheureusement. J’aimerais beaucoup que mes deux premiers romans aient une seconde vie chez un éditeur. Cependant, pour les lecteurs qui disposeraient d’une liseuse électronique, ils sont disponibles en version numérique sur internet sous les titres Loup de marbre noir pour le premier et En toute conscience pour le second.

La couverture de votre roman est particulièrement réussie, avez-vous eu votre mot à dire ?
    Mon éditeur m’a demandé si j’avais des idées pour la couverture. Je leur ai parlé du corbeau. J’avais imaginé une couverture toute noire où se devineraient les détails de son plumage. Cette couverture a été réalisée ainsi que trois autres, toujours avec le corbeau pour thème. J’en profite pour remercier Sophie Bagur, responsable de l’éditorial et de la fabrication aux éditions Anne Carrière, qui s’est montrée très patiente avec moi.

Quel genre de livres lisez-vous ? Quels sont vos auteurs préférés et vous inspirent-ils pour vos romans ?
     Je lis de tout du moment que le sujet me donne envie. Ce peut être des biographies, des documents, des romans de science-fiction, des romances, des romans policiers, d’aventure, etc.. Je suis fan de Patricia Cornwell, j’ai adoré ses premiers romans. Sinon je n’ai pas vraiment d’auteurs préférés, mais des livres préférés : Dead Zone de Stephen King, Au-delà du réel de Paddy Chayefsky, Frankenstein de Marie Shelley, La dame au linceul de Bram Stoker, Un animal doué de raison et Le propre de l’homme de Robert Merle, pour n’en citer que quelques-uns. Et oui, tous ces livres m’inspirent.

Quels sont vos projets ?
    Je suis en train d’écrire un nouveau roman qui se déroule pour partie en France et pour partie aux États-Unis. Lisa et Yoshiro cèdent (momentanément) leur place à un tout nouveau tandem, dans un thriller un peu moins urbain que mes trois précédents.

Merci beaucoup Julia, nous vous laissons le mot de la fin.
    Merci à Delphine de Plume libre de m’avoir invitée. Ça a été un plaisir de répondre à vos questions. Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures.

 

 

 

 

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