Philippe Boizart

Philippe Boizart





Mars 2014

 

 

 

 

 

Philippe Boizart

 

 

Bonjour Philippe Boizart, commençons par le rituel de la première interview sur Plume Libre, pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 41 ans et suis l’heureux papa de Solène 9 ans et Alexandra 12 ans. J’ai quitté la Somme d’où je suis originaire pour intégrer Lille Métropole Communauté Urbaine en 1999. J’y suis actuellement ingénieur principal au sein de la direction espaces publics et voirie.


Quel a été le déclic pour vous lancer dans l'aventure de l'écriture ?
L’écriture a débuté pour moi très récemment, en 2012, un peu sur un coup de tête. Je lisais à l’époque les premiers romans de jeunes auteurs, des polars. J’ai découvert qu’ils écrivaient sans que ce soit leur métier alors que jusqu’alors je voyais l’écriture comme un milieu élitiste. Ce fut le déclic, je me suis dit pourquoi pas moi ! Au fil des pages l’idée d’écrire ma propre histoire s’imposait et quelques jours plus tard je noircissais mes premières lignes. Finalement ce n’était pas une idée complètement loufoque.

 

Comment et quand écrivez-vous ?
J’écris sur un ordinateur portable. C’est très pratique pour les corrections, les modifications, même si j’apprécie l’écriture manuscrite. J’écris le soir et surtout le week-end, matin ou après-midi. Je relis ce que j’ai écrit la fois précédente et j’écris environ deux heures.

 

Nuisibles - Philippe BoizartPar quelles étapes êtes-vous passé entre l'écriture de votre manuscrit et son édition ?
J’ai eu beaucoup de chance, je n’ai envoyé mon manuscrit qu’à une seule maison d’édition. J’ai découvert qu’un ami y publiait des romans policiers, que cette maison d’édition lui avait donné sa chance, alors je leur ai écrit et le résultat fut positif.

 

Vos deux romans, Le reflet de la Salamandre et Nuisibles sont parus aux éditions Ex-Æquo, pouvez-vous nous présenter votre maison d'édition ?
Cette maison d’édition a été fondée en 2009 par Laurence Schwalm. Partant du constat que les éditeurs bien établis ne prennent plus de risques, Ex Aequo a décidé de donner leur chance à des auteurs inconnus. C’était un risque mais finalement un pari qui s’avère gagnant compte tenu de l’essor que prend cette maison d’édition et des nombreux talents dénichés dont j’ai pu lire certains ouvrages ; la qualité n’a rien à envier aux « grandes maisons d’éditions ». J’en profite donc pour remercier à nouveau Laurence Schwalm pour la chance qu’elle m’a donnée. Les relations sont conviviales et le travail se fait en équipe.


Pouvez-vous nous faire la présentation vos deux romans ?
Mon premier roman paru en mai 2013, Le reflet de la Salamandre, est un thriller. Il est basé sur l’intrigue bien sûr, mais essentiellement sur le suspens et l’action. Je l’ai voulu vif et nerveux, sans temps morts, sans fioritures. Nuisibles , sorti en septembre 2013, est un roman fantastique, s’apparentant plus à la nouvelle dans sa construction. Toute l’histoire tourne autour des états psychologiques traversés par le personnage principal.

 

Comment sont nés l'histoire et les personnages de votre premier roman, Le reflet de la Salamandre ?
J’ai d’abord eu l’idée d’un rituel particulier pour les meurtres puis la construction d’une intrigue autour d’un symbole représenté par la salamandre. Le reste de l’histoire s’est ensuite construite au fil des évènements, je me suis laissé guider par les personnages.


Ce premier roman est un thriller, pourquoi ce genre et quelles sont vos influences ?
J’aime ce genre d’histoires et j’ai voulu créer ma propre histoire en incluant tous les ingrédients que j’aimais retrouver dans ce genre de livre. Parmi les auteurs récurrents de ce genre, il y a d’abord Maxime Chattam, mais aussi Jean-Christophe Grangé et Laurent Guillaume.


Vos personnages du reflet de la Salamandre sont très développés, leurs interactions fonctionnent parfaitement, avez-vous pensé en reprendre certains dans un prochain roman ?
J’ai effectivement voulu des personnages profonds avec des liens forts. Comme j’aime les trouver dans mes lectures, je voulais des personnages auxquels on puisse s’attacher, s’identifier ; des personnages que l’on aime ou déteste mais qui ne laissent pas indifférents. J’écris actuellement un nouveau thriller mettant à nouveau en scène certains personnages du premier roman. L’action se déroule cette fois dans le Nord, à Templeuve principalement et environs. Ce roman sera teinté d’ésotérisme, avec pour trame de fond l’histoire des sorcières de Templeuve.


Pour votre deuxième livre, Nuisibles vous changez d'univers avec un roman court fantastique, une histoire kafkaïenne dans la lignée des romans de Stephen King, pourquoi passer du thriller au fantastique et quelles sont les différences dans l'écriture ?
J’ai écrit Nuisibles en parallèle du reflet de la Salamandre. Un besoin, il est très personnel et métaphorique. Et surement ai-je été influencé par mes lectures de Stephen King qui ont accompagnées mon adolescence.


Le reflet de la salamandres - Philippe Boizart Par l'intermédiaire d'Etienne, votre personnage principal, vous abordez, entre autres, les thèmes de l'adolescence, la solitude, comment avez-vous écrit ces passages ?
L’adolescence est une période de changements, de transformations, une période souvent bouleversante même si la vie se déroule sans heurts majeurs. Je trouvais que mettre en scène des adolescents était particulièrement adapté aux tourments que je souhaitais décrire, à cette solitude vécue par Etienne, le personnage principal. Et puis j’ai une jeune adolescente à la maison qui lit beaucoup, je pense que cela m’a donné des idées. La comparaison entre elle et Etienne s’arrête là fort heureusement.


Dans Nuisibles, les autres personnages principaux sont les rats. Pourquoi vous fascinent t-ils et avez-vous découvert des choses sur eux lors de vos recherches?
Les rats ne me fascinaient pas particulièrement. Mais ils correspondaient bien aux sentiments qui me rongeaient à l’époque. Par contre, j’ai aimé découvrir leurs différentes facettes au cours de mes recherches et finalement comprendre que l’homme crée ses propres peurs.


Quels sont vos projets ?
Mes projets, écrire encore et toujours. C’est un plaisir, un exutoire un besoin. Ecrire des romans mais aussi des choses plus personnelles comme des poèmes. Comme je vous l’ai dit précédemment, je termine pour l’instant un nouveau thriller.


Quels sont vos derniers coups de cœur littéraires, musicaux ou cinématographiques ?

Derniers coups de cœur, L’alchimiste de Paulo Coelho et La prophétie des Andes de James Redfield, deux ouvrages sur la spiritualité et l’Humanité, valeurs qui font de plus en plus défaut dans notre société matérialiste, mais qui, par nécessité, reviendront au cœur des préoccupations de chacun. Des livres incontournables à lire et à relire. Pour le cinéma, j’apprécie de plus en plus les films Français. Lulu femme nue et Un beau dimanche sont deux coups de cœur récents ; deux films sur les relations humaines et la liberté. Musicalement, j’écoute beaucoup d’anciens groupes ou chanteurs comme Gainsbourg ou Bashung. J’apprécie Muse que m’a fait découvrir mon amie, et également les artistes de « la nouvelle scène Française ».


A quelle question jamais posée en interview, auriez-vous aimé répondre ?
Comment vivez-vous le fait que votre dernier roman connaisse un tel succès et soit déjà vendu à 300 000 exemplaires ? On peut rêver !


Philippe Boizart, nous vous remercions et Plume Libre vous laisse libre plume pour la fin de cette interview.
Je vous remercie d’avoir lu mes ouvrages et de m’avoir proposé cette interview très agréable. Je remercie celles et ceux qui me lisent et m’encouragent au quotidien. J’espère vous retrouver très vite pour mon prochain roman.

 

 

Du même auteur : Biographie, chronique, interview

 

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