Malo Terminus
Résumé éditeur :
«... La face dans le sable, la jeune femme était étendue, sa jupe noire relevée, les fesses nues ; elle portait des bas jarretières, et, sur la jambe droite légèrement repliée, le bas était nettement déchiré. Malgré la souillure de la pluie, ce corps inerte n'avait rien de dégoûtant ; ses formes auraient pu être considérées comme affolantes ; il y avait à la fois la plastique de la jeunesse, et la maturité des courbes. On eût dit un nu endormi...»
Un dimanche pluvieux, sur une plage dunkerquoise, la mort a donné rendez-vous au commissaire divisionnaire Masolini. Dans les dunes, un cadavre de femme est étendu, accompagné d'un message sibyllin «Tuer n'est pas jouer». L'assassin lui lance un défi. A chaque nouveau meurtre, il y aura un indice. Pour Jacques Masolini, qui soupçonne tous ceux qui l'entourent, le cauchemar ne fait que commencer...
Pascal-Gilles Villeminot, appelons-le PGV pour simplifier, est professeur de lettres. On le ressent dans l'écriture, le vocabulaire utilisé, la tournure des phrases. Au fil des pages, on fait la connaissance des différentes figures de styles, un véritable petit parcours initiatique des subtilités de la langue française.
Le scénario du roman reste assez classique dans l'ensemble. Et même si on devine assez rapidement l'identité du coupable, on reste captivé par la narration. La description de la région Dunkerquoise, région d'adoption de l'auteur, nous aide à "visualiser", pour ceux qui ne connaissent pas le coin, les spécificités du paysage nordique. Quelles que soient les situations, l'auteur trouve toujours les mots justes pour toucher notre sensibilité.
J'avoue qu'à quelques reprises, j'ai eu recours au dictionnaire pour chercher des définitions de mots que je ne connaissais pas, mais cela n'est aucunement gênant pour la lecture. Au final, on ressort de ce roman policier un peu moins bête, avec un vocabulaire enrichi, sans avoir eu l'impression de s'ennuyer. Si on ajoute à cela une psychologie des personnages bien approfondie, voici donc un roman à découvrir. On pourra sembler dérouté pendant les premières pages, mais ce sentiment s'estompe rapidement.
Si je devais mettre une note à ce roman, ce serait un bon 9/10.
Malo Terminus, parution octobre 2008. Éditions Ravet AnceauDu même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview
