Jérôme Loubry

 

 

 
 
 
Jérôme Loubry




Bonjour Jérôme Loubry, votre 4e roman ; De soleil et de sang vient de paraître chez Calmann-Levy, pourriez-vous nous le présenter ?
    De soleil et de Sang est un thriller qui se situe en Haïti. Il traite de faits réels, de trafic d’enfants dans les orphelinats haïtiens.  

Jérôme Loubry - De soleil et de sang Haïti envoûte les pages, comment vous êtes-vous imprégné de cette Île, de son histoire, de sa culture, de son vaudou pour créer votre histoire et ses personnages ?
    Pour être écrivain, il faut un atout majeur : l’imagination. Cela ne signifie pas simplement trouver une histoire à raconter, mais aussi être capable de se transposer dans cette histoire. J’étais allé en Haïti en 2008, donc j’avais déjà quelques perceptions du pays, de son climat, de sa lumière, de ses sons… Ensuite j’ai fait de nombreuses recherches, lu des livres et utilisé mon imagination pour lier tous ces ingrédients entre eux et me retrouver de nouveau dans les rues d’Haïti en compagnie de mes personnages.


Vous mélangez fiction et réalité en faisant coïncider les évènements de votre roman au terrible séisme qui s’est déroulé en février 2010. Pourquoi ce choix ?

    J’ai pris cela comme un exercice : romancer des faits réels sans tomber dans le pathos. Il y a toujours un message dans mes livres, un message que je fais passer à travers l’histoire que j’invente. Là, j’ai voulu sublimer le message réel, malheureusement toujours d’actualité, à l’aide de personnages, d’un style narratif et de fiction. Mais le but reste le même : emmener le lecteur avec moi, à l’intérieur de cette histoire et faire en sorte qu’elle le captive. Utiliser le séisme permet de mettre en place une atmosphère d’urgence, une Dead Line que seuls les lecteurs connaissent et que les personnages ignorent, les plaçant ainsi dans l’inéluctabilité d’un évènement qu’ils n’imaginent pas.


Votre écriture se réinvente à chaque roman pour se mettre au service de votre l’histoire.

Comment travaillez-vous cela ?
    Je ne le travaille pas particulièrement. Cela fait quatre ans que j’écris, que c’est mon métier, et j’ai donc plein de territoires à explorer. À chaque livre son défi, son style propre, son ambiance. C’est stimulant pour moi de devoir me réinventer à chaque roman.
Cela veut-il dire que vous ne ferez jamais de roman avec un héros récurrent ?
Peut-être un jour. Je ne sais pas encore. Pour l’instant les idées arrivent et me projettent dans des univers divers, donc je m’adapte. Pour moi l’écrivain doit s’adapter à l’histoire, et non l’inverse. IL doit être un véritable caméléon.


Si vous deviez choisir une bande-son pour chacun de vos romans, quelles seraient-elles ?

    Question compliquée ! Du Max Richter, Clint Mansell, Nick Cave, Agnès Obel, Early day miner, Archive…


Quels sont vos projets ? Un indice sur le lieu de votre prochain roman ?

    Plein de projets ! En ce moment je participe à l’écriture du scénario du Douzième chapitre qui devrait être adapté en série, tout comme les Refuges (qui sortira également en bande dessinée), et bien sûr je m’attaque au prochain opus qui sera, une fois de plus, différent des autres.


Merci, Jérôme Loubry, nous vous laissons le mot de la fin.  

    À très bientôt !



 
 
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