Green Amy K.

Amy K Green - Reine de beauté




Reine de beauté

 

 


 

Amy K Green - Reine de beauté

Résumé éditeur : Dans la lignée de La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, un premier roman noir d'une grande finesse psychologique ; une réflexion grinçante sur la bonne société puritaine américaine, qui, sous la perfection de ses apparences, cache une obsession névrotique pour l'innocence de la jeunesse.
La communauté de Wrenton, dans le Maine, est sous le choc : le corps de Jenny Kennedy, reine de beauté de treize ans, vient d'être retrouvé à l'orée des bois, dans une chemise de nuit rose, un bouquet de fleurs à la main.
Le coupable ? Tous désignent un garçon simplet, fervent amateur de concours de miss.
Seule Virginia, la demi-sœur de la victime, récuse cet avis. Si elle détestait sa cadette presque autant qu'elle déteste la famille parfaite recomposée par son père, elle n'en connaissait pas moins les secrets troubles de la belle adolescente. Des secrets qui les unissaient malgré elles...
Pourquoi remuer le passé quand tout le monde semble s'accorder sur un coupable ? Pourquoi prendre le risque de souffrir, encore ?
Mais Virginia veut savoir. À tout prix. Quitte à révéler le vice sous la blancheur des façades à bardeaux blancs de ce village paisible. Quitte à pénétrer sur le terrain de chasse du plus terrible des prédateurs...


Jenny, 13 ans, a été violée et assassinée, c’est avec cette macabre nouvelle que se réveillent les habitants de Wrenton. Une enquête est ouverte et un suspect tout désigné arrêté, mais tout n’est pas si simple.

Un récit à deux voix, d’un côté Virginia, la sœur borderline qui cache de nombreuses blessures, et de l’autre, Jenny, qui nous raconte elle-même ses derniers jours. On apprend avec son récit que son quotidien de reine de beauté était loin d’être son choix, poussée par sa mère, la jeune fille vivait mal cette mascarade qui consiste à maquiller et à habiller des petites filles comme des adultes…
Ces concours, même s'ils ne sont ici qu’effleurés, ont quelques chose de malsain, entre les parents qui vivent la gloire de leurs enfants comme si c’était la leur, les enfants qui, pour certains, sont de véritables pestes et n’ont même pas conscience qu’elles sont encore des bébés et l’image qu’elles peuvent renvoyer à certains prédateurs… Ce côté du récit est glaçant, mais Jenny voulait sortir de tout ça, quitte à faire des choses qui auraient pu la pousser entre de mauvaises mains.

Petit à petit, on se rend compte que chaque habitant a quelque chose à cacher, pas le petit secret un peu honteux, non, cette ville est remplie de personnes très peu recommandables et à un moment trop, c’est trop. Une enquête un peu trop facile où le rôle de la police est quasiment nul et l’omniprésence de cette sœur à toutes les étapes de l’affaire est souvent saugrenue.

L’histoire partait bien, le style de l’autrice est agréable, mais trop d’invraisemblances nuisent au récit, quant à la comparaison avec le roman de Joël Dicker, c’est à mes yeux un peu présomptueux.
Un thriller psychologique où l’on finit par soupçonner tout le monde, mais trop de suspects avec autant de vices rend très vite l’histoire caricaturale.

Malgré ça, je suis curieuse de lire le prochain roman d’Amy K Green.

Reine de beauté, parution juin 2020 éditions Belfond
Traduction : Sarah TARDY
 Du même auteur : Biographie, chronique, interview
 

 
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