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Les ambitieuses - Stephanie Clifford




Les ambitieuses

 

 

 

 

Les ambitieuses - Stephanie CliffordRésumé éditeur :
Manhattan, ton univers impitoyable !
New York, 2006. Avant la démocratisation de Facebook et l'avènement des smartphones, avant Obama, avant la crise des subprimes. Evelyn accepte un job de recruteuse pour un nouveau réseau social réservé aux très riches. Heureusement, sa scolarité dans un pensionnat huppé de la côte est a bien rempli son carnet d'adresses. Autrefois critique vis-à-vis de ses parents parvenus, la jeune fille décide de reprendre contact avec les anciennes stars du lycée. Parmi elles, une it-girl règne en despote : la longiligne Camilla, virevoltant entre courses à la voile dans les Adirondacks et galas de charité sur la Cinquième Avenue. Auprès de l'héritière, Evelyn se met à espérer en un avenir royal. Mais gare à qui tentera de détrôner l'impératrice... Tandis qu'Evelyn se débat dans la jungle du gotha, le monde s'apprête à tomber entre les crocs du plus grand cataclysme financier du début du XXIe siècle.
Mordant et drôle, sombre et parfaitement scandaleux, un roman à mi-chemin entre le récit d'apprentissage et la satire très documentée. Dans la veine de Rien n'est trop beau, de Rona Jaffe, et de La Vallée des poupées, de Jacqueline Susann, Stephanie Clifford interroge la cruelle course aux apparences – et le dur parcours pour s'en affranchir.


Bienvenue dans le club très fermé de la Hight society new-yorkaise, enfin quand on dit bienvenue, c'est une formule de politesse, n'allez pas croire qu'avec juste un sourire, vous allez être accueillis les bras ouverts.
Stephanie Clifford nous ouvre un petit cran de la fenêtre afin que nous puissions observer les dégâts causés sur celles et ceux qui seraient assez idiots pour penser que l'on y accepte le premier venu. C'est ce que va devoir apprendre Evelyn, jeune fille de 26 ans, qui, sous la pression d'une mère “un peu” collet monté et beaucoup trop attentive à ce que les autres disent et/ou pensent, va tenter de se faire accepter par ces gens qu'elle pense ses amis.

La première partie du roman nous parle d'Evelyn, de son travail pour ce nouveau réseau social qui vise principalement le haut du panier, de ce qu'elle pense faire pour y attirer de grands noms et le fait qu'elle perde peu à peu les pédales et se laisse bercer par de trop grandes illusions. Comment faire pour suivre le rythme d'une Camilla Rutherford qui n'a jamais dû se tracasser des fins de mois difficiles, supporter la pression d'une mère qui ne vit que par les progrès de sa fille pour se faire une place dans ce cercle, ou quand la majeure partie de son salaire va servir à acheter quelques morceaux de viande et de la salade de homard...
On se doute bien qu'à un moment ça va coincer, les dettes s'accumulent, les masques tombent et les mensonges sont découverts, bref, c'est la chute.

J'ai eu du mal à m'attacher à Evelyn, son désir de vouloir qu'on l'aime, de se faire accepter dans un milieu où elle n'avait pas sa place et le dédain avec lequel elle regardait les autres, comment peut-on forcer les choses à ce point ?
Cette haute société a quelque chose de pourri, Stephanie Clifford s'y promène comme un poisson dans l'eau, mais n'est pas arrivée à m'y embarquer, peut-être une façon un peu trop rigide de décrire ces évènements, comme s'il ne pouvait pas y avoir de place à l'imprévu, tout est organisé d'une façon froide et méthodique, mais avec le sourire de façade qui est obligatoire.

La seconde partie est plus intéressante, le réveil un peu forcé d'Evelyn, la façon dont elle va devoir gérer tout cela, elle fait preuve de beaucoup plus de maturité qu'auparavant, on a presque envie de l'aider, de lui dire qu'elle va y arriver.

Avec quelques personnages bien décrits, d'autres un peu trop caricaturaux, des situations trop clichés, une intrigue un peu trop longue et des descriptions trop factuelles, Les Ambitieuses reste une lecture agréable, mais qui, à mon avis, est bien loin de l'excellent La vallée des poupées dont parle la 4ème de couverture.

Les ambitieuses - Parution septembre 2017. Éditions Presses de la cité
Traduction : Sophie Pertus


 Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview

 

 

 

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