Karine Giébel

 

 
 
 
Karine Giébel




Bonjour Karine Giébel, notre dernière interview date de décembre 2009 et la sortie de Jusqu’à la mort nous unisse. Depuis, vous avez récidivé 4 fois. Où trouvez-vous votre inspiration et comment choisissez-vous vos thèmes ?
Mon inspiration, je la trouve dans l’être humain, c’est ma matière première ! L’être humain dans toute sa complexité. Source d’inspiration inépuisable… Quant aux thèmes, il s’agit souvent de sujets qui m’interpellent, me posent question, me donnent envie de m’exprimer via l’écriture.


Après 13 ans, 9 romans et plusieurs nouvelles, quel regard portez-vous sur votre parcours ?
Je me dis que j’ai eu de la chance que mes romans rencontrent les lecteurs. C’est un privilège de pouvoir vivre de sa passion, ce qui est mon cas aujourd’hui. J’ai toujours écrit ce que j’avais envie d’écrire. Aussi, mes romans sont tous très différents les uns des autres et, pourtant, les lecteurs m’ont suivie. C’est un véritable bonheur…


Votre dernier roman De force sort en format poche chez Pocket. Pouvez-vous nous le présenter ?
De Force, c’est un thriller psychologique, un huis-clos comme j’aime les écrire ! Un roman sur la manipulation, le mensonge, les non-dits.
C’est l’histoire d’une jeune femme, Maud, qui se fait agresser un soir alors qu’elle se balade avec son chien. Elle est sauvée in extremis par Luc, un joggeur qui passe par là. Le père de Maud, un célèbre chirurgien, reçoit quelques temps plus tard, un message de menace et décide non pas d’avertir la police, mais d’embaucher Luc qui est garde du corps de métier, pour protéger sa famille.
Mais la menace va devenir de plus en plus présente jusqu’à l’inévitable et violente confrontation…


De force - Karine GiébelComment est né ce roman ?
L’idée de départ de ce roman, je ne peux la révéler au risque de spoiler l’histoire ! C’est en le lisant jusqu’au bout que vous devinerez le point de départ de cette histoire dans mon esprit…


Le prologue de De force est très puissant et laisse le lecteur haletant avant de passer au récit en lui-même qui change complètement d’univers. Comment avez-vous décidé d’un tel début et à quel moment l’avez-vous écrit ?
Dès que j’ai eu l’idée de ce roman, j’ai écrit le prologue. Il était la base de tout.

Vos personnages sont toujours extrêmement travaillés avec une dualité importante. Comment les travaillez-vous ?
A vrai dire, je les travaille « à l’instinct » si je puis m’exprimer ainsi. J’essaie de me glisser dans leur peau, de me mettre à leur place. Un peu comme le ferait un comédien qui veut donner corps au personnage qu’il va interpréter. Même si le personnage est très éloigné de lui !


D’ailleurs, vous arrive-t-il de vous inspirer de personnes réelles pour vos personnages ?
Il est très rare que je m’inspire de personnes réelles pour créer mes personnages et si jamais tel est le cas, je ne prends que quelques petits traits de la personne en question pour les donner à mon personnage !


Purgatoire des innocents a été un véritable uppercut avec une violence prononcée et des scènes très explicites. Pourquoi avoir décidé d’aller aussi loin dans certaines descriptions ?
La violence est finalement assez rare dans mes romans et à mon sens, elle doit être justifiée et non gratuite. Autrement dit, elle doit apporter quelque chose d’important à la compréhension de l’histoire, des personnages, etc. Par exemple, dans Meurtres pour rédemption, qui est un roman très violent, j’ai refusé d’édulcorer la violence présente dans le milieu carcéral et décidé de la montrer. Dans Purgatoire des Innocents, si on y regarde de plus près, peu de choses sont détaillées, elles sont plutôt suggérées. Ceci dit, c’est parfois plus dur encore pour le lecteur…


De manière plus générale, comment décidez-vous des titres de vos romans ?
C’est très variable. Parfois, le titre s’impose dès le début, parfois il arrive en cours d’écriture. Et puis, pour certains romans, je ne l’ai toujours pas trouvé alors que j’ai terminé d’écrire mon histoire. Dans ce cas-là, je prends le temps de réfléchir et je demande conseil à mon éditrice. Il arrive que le titre d’un de mes romans soit une partie du texte, une phrase du livre.


Lors de notre interview de décembre 2009, vous nous parliez des adaptations cinématographiques des Morsures de l’ombre et de Terminus Elicius. Où en sont ces projets ?
Ces deux adaptations-là ont été abandonnées en cours de route, ce qui arrive malheureusement assez souvent.
Actuellement, deux autres de mes romans font l’objet d’une adaptation (en espérant que, cette fois, ces projets iront jusqu’à leur terme !) : Jusqu’à ce que la mort nous unisse pour la télévision et Meurtres pour rédemption pour le cinéma américain.


De force est sorti en mars 2016. A quand le prochain ? Un petit scoop pour Plume Libre ?
Je suis en train d’écrire le prochain roman, qui sera encore très différent du précédent ! En attendant, le 19 octobre, paraîtra un recueil de nouvelles avec des textes restés jusqu’ici très confidentiels et d’autres qui seront inédits.
Et puis, en novembre, il y aura le nouveau 13 à Table, le recueil de nouvelles au profit des Restos du Cœur, recueil auquel j’ai eu le bonheur de participer cette année encore.


Quels sont vos projets ?
J’ai écrit le scénario de Meurtres pour rédemption qui est en train d’être adapté en langue anglaise et j’écris également pour la télévision.


Merci beaucoup Karine Giébel, nous vous laissons le mot de la fin.
Un grand merci pour votre soutien et votre fidélité !

 
 
Go to top