Corwin Miles

L.A. Nocturne - Miles Corwin

 

 

L.A. Nocturne

 





 



L.A. Nocturne - Miles Corwin

4ème de couverture : Los Angeles, 1946. Le jeune policier juif Jacob Silver, hanté par l’absence des siens, tente désespérément de savoir ce qu’ils sont devenus, eux qui n’ont pu fuir l’Allemagne nazie à temps. Et le sort s’acharne : lors d’un braquage, Silver ne couvre pas son coéquipier, qui meurt sous ses yeux. Écrasé sous le poids de la culpabilité, le jeune bleu craint la suspension et s’apprête à commettre l’irréparable quand il apprend son affectation aux Homicides. La raison ? Il pourrait aider à élucider le meurtre d’un journaliste s’intéressant d’un peu trop près à des projets d’urbanisme. Projets orchestrés par de puissants groupes industriels prêts à tout pour remplacer les lignes de tramway de la ville par des autobus. Aux côtés de son nouveau coéquipier, malheureusement porté sur la boisson, le jeune Silver progresse rapidement. Un peu trop sans doute pour sa hiérarchie, qui le dessaisit de l’enquête. Il se tourne alors vers le très intègre inspecteur Virgil McGregor…

L'avis de Delphine :
Une intrigue à 99% masculine, où l’homme prend toute l’envergure qui lui est « due » à cette époque, car, oui, dans l’Amérique d’après-guerre, il n’y avait pas de femme dans la police et encore moins au département des affaires criminelles.

Miles Corwin donne une atmosphère à son roman, Los Angeles est un personnage à part entière et devient le décor parfait, même si, par moment (assez souvent), l’auteur aurait pu se passer des descriptions de chaque trajet que fait Jacob Silver, ça a tendance à devenir agaçant et à parasiter la lecture, surtout quand on ne connaît pas les lieux et que tout ça n’apporte pas grand-chose à l’intrigue.

Le personnage de Jacob Silver est très intéressant, jeune immigré allemand, envoyé aux États-Unis par ses parents pour fuir la guerre et le traitement infligé aux juifs, il n’a jamais fait une croix sur le fait d’avoir des nouvelles des siens, c’est même ce qui l’a poussé à entrer dans les forces de l’ordre.
Pas totalement « clean », il s’efforce de rester le plus juste possible et quand il pense avoir mis le doigt sur une affaire beaucoup plus compliquée qu’il n’y parait, il n’hésite pas à contourner les règles et les ordres pour mener sa propre enquête.
Le duo qu’il va alors former avec McGregor tient parfaitement la route, les intuitions et la fougue du petit nouveau combinées au savoir-faire du « vieux de la vieille » font que l’on reste accroché à cette histoire.

Miles Corwin maîtrise les affaires policières, peut-être un peu trop d’ailleurs, car on se perd un peu dans toutes les manigances, ce qui fait que je ressors de cette lecture un peu mitigée mais avec l’envie de découvrir d’autres romans de cet auteur.


L'avis de Montse :
Miles Corwin instaure une très belle ambiance dans son roman même si je dois l’avouer, ses descriptions de la ville de Los Angeles et notamment les trajets détaillés effectués par Silver sont un peu trop nombreux et coupent le rythme du récit. Mais, cependant, l’atmosphère reste très agréable.

Nous suivons donc Jacob Silver, ou Jake, comme l’appelle tout le monde dans ce Los Angeles d’après-guerre. La seconde guerre mondiale plane sur tout le récit à travers ce personnage. Il a combattu en Europe et n’a aucune nouvelle de sa famille restée sur place…

Indépendamment de ce mal-être qui le poursuit, il va se retrouver plonger dans une enquête criminelle aux multiples ramifications. Un vaste complot semble régner sur la ville, entre affaires d’urbanisation et de transports en commun.

Miles Corwin prend son temps pour nous raconter cette histoire et nous transporter dans ce L.A. de 1946 avec une pointe de nostalgie.
Le personnage de Jacob est finement ciselé et les personnages secondaires ont une belle valeur ajoutée avec une mention spéciale pour McGregor, son "coéquipier".

Une lecture plaisante !


L.A. Nocturne, parution janvier 2016. Editions Calmann-Lévy
Parutions mai 2017, éditions Points



 
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