La cour des secrets
Résumé Editeur :
Stephen Moran, présent dans Les Lieux infidèles, est un flic ambitieux affecté aux affaires non classées. Il rêve d’intégrer la Brigade criminelle quand il reçoit la visite de Holly Mackey, fille d’un collègue. Un an auparavant, dans un lycée huppé pour filles de Dublin, le corps de Chris Harper, 16 ans, avait été découvert. Or Holly a trouvé sur le tableau d’affichage du lycée une photo de Chris assortie d’un mot dont les lettres ont été découpées dans les pages d’un livre : « JE SAIS QUI L’A TUÉ. » Grâce à cet indice, Moran s’impose aussitôt au côté de l’inspectrice chargée de l’enquête, Antoinette Conway. Issus du milieu ouvrier, les deux flics sont mal à l’aise parmi ces jeunes privilégiés. Et il leur est difficile de démêler l’écheveau des secrets et des mensonges propres à l’adolescence. Les drames se produisent aussi dans les cages dorées…
Je suis fan de Tana French, elle me surprend à chaque fois et je passe toujours un excellent moment avec ses romans qui sont souvent des coups de cœur.
La cour des secrets est son 5ème roman et, pour la première fois, je suis un peu sur la réserve.
On y retrouve pourtant son talent pour ciseler ses personnages, des portraits tout en finesse et en profondeur, et son sens du suspense qui fait qu’on se pose mille questions tout au long de notre lecture.
Dans son précédent roman, La maison des absents, elle avait ramassé son intrigue sur quelques jours, ici, elle va encore plus loin, étant donné que le roman ne se déroule que sur une journée. Une journée faite d’interrogatoires de jeunes filles. Tout se déroule en vase clos.
Les chapitres racontant le détail de ces interrogatoires sont alternés avec des flashback mettant en scène tout un groupe d’adolescentes avant la mort de Chris. Des instants de vie qui nous permettent de mieux appréhender la relation très forte qui existe entre elles.
Ce sont justement ces derniers qui pèsent, selon moi, sur l’intrigue car ils ne s’avèrent pas des plus passionnants. Je n’ai pas été touchée par la vie et les sentiments de ces jeunes filles qui m’ont parus assez banals. Difficile dans ces conditions de ressentir des émotions envers les personnages et c’est, je pense, ce qui m’a manqué.
J’ai beaucoup plus apprécié les deux policiers qui mènent l’enquête même si, pour le coup, ils ne sont pas très développés mais là n’était pas le propos du roman. La manière dont ils s’organisent pour mener les interrogatoires, leur changement de tactique selon la personnalité du témoin, etc… s’avèrent très intéressants.
Je reste donc sur une impression mitigée mais cela ne m’empêchera pas de continuer à lire cette grande auteure qu’est Tana French.
La cour des secrets - Parution mai 2015. Editions Calmann-Lévy
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