La conjuration des imbéciles
Un parfum tragique entoure ce premier roman de John Kennedy Toole. En effet cette œuvre fascine autant par son contenu que par l'histoire de ce romancier. La conjuration des imbéciles a été écrite au début des années soixante. Devant son incapacité à se faire publier, le jeune homme se suicida à l'aube des seventies. Sa mère trouva le manuscrit et fit le pied de grue devant un éditeur pour qu'il le lise. Walter Percy le lut à contre cœur avant de tomber amoureux de cet ouvrage. Il s'empressa de le faire publier et reçu un énorme accueil critique avant d'être couronné par le prix Pulitzer en 1981.
En exergue du roman on peut lire une citation de Jonathan Swift : "Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaitre à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui." Ceci sied très bien au héros de ce roman, j'ai nommé Ignatuis Reilly, une sorte d'Oliver Hardy délirant. Les personnages sont tous bizarre, les situations décrites sont toutes plus surréalistes les unes que les autres. Avec un style parfois dur à suivre mais brillant, Toole nous fait suivre ces péripéties à travers cet homme toujours en conflit avec le monde dans lequel il vit.
La lecture peut se révéler ardue par moment notamment quand les personnages parlent en argot ou bien avec les fautes d'orthographe retranscrite mais elle est toujours enrichissante. C'est un roman que l'on ne peut oublier et qui trotte dans la tête. Un incontournable de la littérature à découvrir.
