Bordage Pierre






Wang (le dyptique)



Coup de coeur

Il y a de cela deux siècles, le monde a été coupé en deux par un gigantesque Rideau Électromagnétique, le REM. Avec d'un coté, les états dits évolués (la vieille Europe et les Etats-Unis) et de l'autre, le reste de la planète.

Wang est un jeune immigrant chinois qui va, avec sa grand-mère, dans l'enseignement du Tao de la survie. Les Triades dirigent les contrées d'un main de fer. La loi du plus fort règne en maitre. Quand, à la suite d'une dette, Wang se retrouve obligé de fuir, il ne lui reste plus qu'une solution : franchir le mur qui s'ouvre une fois par an. Seul problème, on ne revoit jamais ceux qui ont franchi le mur sauf parfois avec un trou au milieu de la tête.

Pierre Bordage est un écrivain d'exception. Il se rapproche plus du conteur d'autrefois. Ceux dont on écoutait les récits passionné au coin du feu. Il nous fait vivre une saga prenante de manière si profonde que rarement les personnages n'ont eu tant d'ampleur. Son style n'est pas avare de descriptions tellement bien faites que l'histoire se recouvre alors d'une pellicule d'authenticité que l'on ne retrouve pas souvent dans la littérature actuelle. 

Wang est un récit initiatique volumineux (presque 900 pages) mais qui ne traîne jamais en longueur. Les scènes de bataille sont extrêmement détaillées et bien chorégraphiées. On suit les aventures de Wang avec jubilation et terreur. Bordage aborde la vie de plein fouet et n'hésite pas à se cogner crûment à la mort ou au sexe. Tout ceci participe à en faire un livre dense qui a une qualité peu commune : Rarement œuvre n'aura paru aussi vivante.

 
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