Auda Rolland

Le Dévastateur - Rolland Auda




Le dévastateur

 






Le Dévastateur - Rolland AudaRésumé éditeur :
Mon premier : un super-héros au masque de catcheur qui dézingue les méchants comme tu débites du petit bois. Mon deuxième : Dédé la Françouille, le journaliste expert en criminologie. Mon troisième : le couple hyper-glamour que forment Orson et Rita - un grand Noir placide et une gueule de fée qui cache des pistolets roses sous son corsage. Mon quatrième : la Voïvode, cheftaine punkette de mon gang, le Komsol. Mon cinquième : moi, Diego, 12 ans, enfant des rues - et je t’emmerde ! Mon tout : un joli foutoir où les corps vont valser et rebondir, entre meurtres inexpliqués, projets révolutionnaires et guerre de gangs dans un monde post-apocalyptique... Ça va saigner, tovariche !!!
Impossible de résumer ce roman, c'est pourquoi je me suis appuyé sur celui de l'éditeur. C'est un roman foutoir, étrange, imprévisible, original, cinéphile, désaxé, décalé, déséquilibré, punchy et bien d'autres choses encore. C'est rare que je le dise, mais franchement ce roman est un livre tel qu'on a rarement l'occasion de lire. Il brasse quantité de personnages issus d'un imaginaire tarantinesque, des situations les plus improbables les unes que les autres. Mais le plus improbable est que cela fonctionne.
Certes la quantité de personnages fait que le lecteur mettra, je pense, un certain temps à rentrer dans le vif de l'histoire, mais en même temps c'est un vrai régal que de rencontrer des personnages comme Diego, Don Mateo ou Julius.
Mais la vraie surprise de ce roman est que sous un couvert d'entertainment et d'une bonne dose de fun se cachent une véritable plume qui joue des champs lexicaux et des niveaux de langue comme elle joue avec nos nerfs. En effet, certains personnages ne parlent pas français, mais une sorte d'argot des rues très perturbant au début. Rolland Auda s'amuse donc comme un fou avec notre langue et décline les manières de s'exprimer suivant les origines sociales des personnages. Et c'est extrêmement réussi.
En plus de jouer avec la langue, l'auteur joue aussi avec le formatage du roman, n'hésitant pas à remplacer un passage de massacre par une bande dessinée ou bien à insérer les pages d'un cahier, voir carrément prendre la parole au sein de son propre roman.
L'auteur puise abondamment son inspiration au sein de la mythologie cinématographique où David Lynch côtoie Oliver Stone, Paul Thomas Anderson ou bien encore Martin Scorsese. Vous pourrez vous amuser à trouver les nombreux clins d'oeil que l'auteur a semé le long de son écriture.
Bref, vous l'aurez compris, je pense, Le dévasateur est un roman atypique. Un roman auquel le lecteur adhère immédiatement ou le rejette en bloc. Personnellement, j'ai adhéré totalement et vécu une intéressante expérience de lecture que je conseille à chacun. Même si tout le monde se sera surement pas ravi par ce livre, tenter l'expérience est au moins à recommander.
  Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview 
 
Pour vous rendre compte de l'ambiance du roman voici une excellente bande annonce du Dévastateur.
 
 
 
 

 

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