Morillot Juliette

Les sacrifiés de Juliette Morillot



Les sacrifiés

 







Les sacrifiés de Juliette MorillotRésumé Editeur :
Une mère parfaite, deux filles, un mari, un amant.
Cinq vies marquées par le mensonge, la trahison, le meurtre. États-Unis, juin 1954. Un vieil homme se fait renverser par une voiture. Refusant la thèse de l’accident, ses deux filles se penchent sur le trouble passé de leur mère, Ethel Proudlock, une Anglaise de Malaisie britannique accusée autrefois du meurtre de son amant et condamnée à mort par le sultan de Selangor, avant d’être graciée. Cette quête de vérité vertigineuse nous emmène des coulisses de la bonne société britannique de l’Empire des Indes à la côte est des États-Unis dans les années cinquante.
S’inspirant de l’« affaire Proudlock », un fait-divers qui défraya la chronique en 1911 et inspira Somerset Maugham qui écrivit alors sa célèbre nouvelle, La Lettre, l’auteur met à nu avec une modernité implacable les rouages de la passion amoureuse et de la manipulation féminine. De non-dits en révélations effroyables, les personnages vont sombrer dans la folie et le lecteur, tour à tour séduit et trompé, comprendra dans un ultime rebondissement qu’il a été lui aussi pris dans les rets vénéneux d’Ethel, une femme amoureuse sublime dans sa splendeur et sa cruauté.
Époustouflant !


L’histoire commence par un fait divers : un vieil homme se fait renverser par une voiture qui n’a pas demandé son reste.
En fouillant dans les affaires paternelles, les deux filles du défunt découvrent un secret qui concerne leur mère. Celle-ci, dans sa jeunesse, a tué un homme, a été emprisonnée, condamnée à mort puis graciée. A l’époque, elle était mariée au frère de leur père. Vous suivez ??
En enquêtant sur la mort de leur père, elles vont découvrir qui est réellement leur mère. J’avoue ne pas m’être attachée au personnage d’Ethel tour à tour méprisable, cruelle, manipulatrice, séductrice, retorse voire perverse.
Peu lui importent les conséquences de ses actes, ce qui lui importe c’est son bien être, sa petite personne. Le monde entier doit se plier aux caprices d’Ethel Proudlock.
Au-delà de ce personnage tout à fait méprisable, l’auteur dépeint la vie dans la Malaisie britannique dans les années 1910. il ne fallait pas être une femme et encore moins une femme libre. Ethel pensait que la vie là-bas serait faite de fantaisie et que les gens seraient à ses pieds. Mais la réalité fut toute autre et comme elle ne lui convenait pas, il a bien fallu qu’elle adapte le quotidien à ses désirs.

Ces deux filles auront malheureusement à pâtir des actes de leur mère mais celle-ci est incapable de reconnaître ses torts leur faisant encore du mal et versant de l’acide sur leurs blessures.
Le coup de théâtre final achève de se faire une opinion toute négative sur cette femme.
L’écriture est très fluide et alternent les périodes du présent et du passé afin de comprendre les tenants et les aboutissants de toute cette histoire.
Si vous voulez connaître toute la perfidie dont peut faire preuve une femme et le dépaysement de la Malaisie britannique, lisez ce roman puissant et prenant jusqu’à la dernière ligne.

Les sacrifiés, parution avril 2012, Editions Belfond

 Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview

 

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