Monfils Nadine

MONFILS Nadine - La Petite Fêlée Aux Allumettes


La petite fêlée aux allumettes







MONFILS Nadine - La Petite Fêlée Aux Allumettes

Résumé Editeur :

A Pandore, il se passe de drôles de choses... Chaque fois que Nake, une jeune fille un peu barrée, craque une allumette, elle a des visions affreuses de petites filles assassinées déguisées en Blanche Neige ou en Chaperon rouge. Mais là où ça se corse, c'est quand elle découvre le lendemain dans les journaux que ces crimes ont bien eu lieu... L'inspecteur Cooper, qui a de curieuses manies, et son collègue Michou, flic le jour travelo la nuit, vont mener l'enquête. Tout irait bien si l'infernale mémé Cornemuse ne venait pas flanquer la pagaille. Fan d'Annie Cordy et amoureuse de Jean-Claude Van Damme, avec qui elle "cause" depuis ses vacances avec un serial killer, l'horrible punaise sans scrupules revient, pire que jamais. Ça va barder !

Chronique de Lynchmaniac

La petite fêlée aux allumettes reprend le personnage de mémé Cornemuse déjà présent dans Les vacances d'un serial killer. C’est en ce qui me concerne le premier roman de Nadine Monfils que je lis. J’ai donc fait la connaissance de cette grand-mère pas comme les autres à travers cet ouvrage. Ce n’est en rien un problème et ce roman se suffit à lui-même.

J’ai donc découvert l’univers déjanté de Nadine Monfils à travers cette enquête sur fond de conte de fées. Et le moins que je puisse dire c'est que je suis allé de surprise en surprise. Pas tant par l’intrigue qui est originale avec ses rebondissements, mais grâce à une galerie hallucinée et hallucinante de personnages tous plus barrés les uns que les autres. Mais là où l’auteur fait fort, c’est qu’elle ne se contente pas de brosser des portraits originaux mais qu’en plus elle leur insuffle une énergie et une dynamique qui les rendent incroyablement humains malgré des caractères totalement irréels. J’avoue que, personnellement, je ne m’en suis pas remis. Quand le lecteur lit, dès les premières pages, que mémé Cornemuse peut descendre une femme juste pour qu’elle se taise, le lecteur se dit que tout est possible dans ce roman. Et, effectivement, tout est permis au détriment de la vraisemblance mais cela n’a plus vraiment d’importance tant la joie de lecture est contagieuse.

Pour être totalement honnête, je tiens à préciser qu’au premier abord je n’avais pas envie de me plonger dans cette lecture. Le pitch ne m’enthousiasmait pas et le roman en lui-même ne m’attirait pas. Un de ces a priori bêtes et méchants que l’on peut tous avoir. Je peux dire que la magie de l’écriture de Nadine Monfils a fait son effet rapidement. Dès les premières pages, on sent un ton, un univers et un style que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Je serais curieux de savoir comment l’auteur écrit car, en tant que lecteur, on a l’impression qu’elle a fait jaillir de son cerveau en un jet cette histoire, tellement on est entrainé dans ce délire ou rien n’est interdit. Un grand huit littéraire.

En ce qui me concerne, ce roman est une véritable surprise et a été un vrai enchantement à lire. Une écriture enjouée et mutine, des personnages imprévisibles, une intrigue intéressante et une mémé Cornemuse en pleine forme. Je conseille vivement de se lancer dans la découverte de l’univers de Nadine Monfils. Personnellement, je vais rattraper mon retard.

 

Chronique de Taylor

Une nuit, dans les rues de Pandore, Nake tombe sur un sale type qui la séquestre. Elle réussit pourtant à s'échapper et se réfugie chez sa grand-mère, une charmante vieille dame qui l'a élevée à la mort de sa mère en la nourrissant de contes de fées pour la protéger des horreurs du monde. Mais la jeune fille la retrouve morte au pied de son lit, une boîte d'allumettes nichée dans le creux de sa main. Nake s'en empare comme un précieux talisman, ayant toujours en mémoire l'histoire de La Petite Fille aux allumettes qui a tant bercé son enfance. Désemparée et seule, elle se met en quête de retrouver son père, disparu à sa naissance. Mais en fouillant dans les affaires de sa grand-mère à la recherche d'indices, Nake déniche de terrifiants secrets de famille. La vieille dame lui a-t-elle menti tout au long de sa vie ou est-elle victime d'un complot ? Que dire aussi de cette vision affreuse qui la bouleverse à chaque fois qu'elle craque une allumette, celle du cadavre d'une fillette déguisée en Blanche Neige ? Mais le pire est à venir lorsque, le lendemain, elle découvre dans le journal la photo de la même petite fille, sauvagement assassinée. L'inspecteur Cooper et son coéquipier Michou, flic le jour, travelo la nuit, vont mener l'enquête avec l'aide inattendue de mémé Cornemuse, l'infernale punaise sans scrupules qui lit dans les lignes de son tricot et voue un culte à Jean-Claude Van Damme...


L’univers de l’auteur est un mélange de San Antonio et de Michel Audiard. Bien sur, il y a une enquête. En effet, des meurtres particulièrement abominables sont commis et le meurtrier s’est inspiré de contes pour enfants. Autant dire que l’enquête s’annonce difficile. Le duo de flic mis sur l’affaire vaut son pesant de cacahuètes : Cooper cache des choses dans une armoire fermée à clé, Michou (ça n’existe pas un flic qui s’appelle Michou noooooooooooooooon) qui a une vie nocturne, comment dire…… , riche en rencontres de toutes sortes. 


Nos deux compères tournent en rond. Arrive un signe du destin : Mémé Cornemuse. Je ne savais pas que le destin avait le sens de l’humour. Mais là il se fiche ouvertement de la tronche de Cooper et Michou. Mémé Cornemuse est une personne âgée, tout du moins l’enveloppe parce qu’à l’intérieur, c’est le bazar. Ce n’est pas un pète au casque qu’elle a mais un casque au pète. Elle boit (ça conserve il paraît), elle a la main baladeuse (messieurs planquez votre service trois pièces sinon Mémé Cornemuse rafle la mise), elle se déhanche (en plastique) sur les standards d’Annie Cordy et voue une passion dévorante voire un culte à celui qui estime qu’être «aware» est un principe de vie : ouiiiiiiiiiii c’est Jean-Claude Van Damme, him self et c’est chasse gardée. 
Le trio va donc enquêter et leur chemin va croiser celui de Nake, qui a hérité d’une boite d’allumettes de sa grand-mère fraîchement décédée. Elle est très loin de se douter de l’endroit où va la conduire cette petite boite. 
Le style d’écriture est brut de décoffrage : j’ai eu l’impression d’avoir affaire à la fille spirituelle de Bérurier. Je me suis régalée quelle gouaille ! 


Plus que l’intrigue, ce sont les personnages qui font cette histoire et la fin est tout à fait à la hauteur du roman.

La Petite Fêlée Aux Allumettes, 259 pages, parution Février 2012 – Editions Belfond
Parution mars 2013, éditions Pocket
 Du même auteur : Biographie, chronique, interview
On en parle sur le forum
Go to top