Plume Libre - De éclectisme sans élitisme

 

 

Résumé Editeur : Judith Whitman a toujours cru au grand amour. Un sentiment capable de vous transporter au bout du monde. Cette passion-là, elle l'a connue, à 17 ans, avec Willy. Mais leur histoire ne dure que le temps d'un été, Judith devant partir pour l'université. Aujourd'hui, à 44 ans, Judith vit à Los Angeles auprès d'un mari qu'elle soupçonne d'infidélité et de leur fille, avec qui elle n'arrive plus à communiquer. Les souvenirs de son premier amour la hantent. C'est alors qu'elle retrouve le numéro de téléphone de Willy... Quelle serait sa réaction si elle l'appelait, plus de vingt ans après ? L'a-t-il oubliée ? Peut-on rattraper le temps perdu, changer le cours des choses sans sacrifier ce que l'on a construit ? Revoir Willy permettra-t-il à Judith de sauver son couple ? Un portrait de femme émouvant et juste, doublé d'une interrogation sur l'essence même du bonheur, avec pour décor les paysages grandioses du Nebraska.

On découvre le personnage principal de ce roman, Judith Whitman, à l’âge de 44 ans à un moment où, plus ou moins consciemment, elle dresse un bilan de sa vie. Elle semble heureuse car elle a atteint les objectifs qu’elle s’était fixée jeune fille, une vie confortable, un métier qu’elle aime, un mari qui correspond en tous points à son idéal et une fille de qui, cependant, elle n’est pas très proche.
Les souvenirs du passé et notamment des années qu’elle a passées dans le Nebraska vont peu à peu ressurgir avec vivacité dans son quotidien. Pour le lecteur, cela représente un certain nombre d’aller-retour tout le long du récit entre passé et présent.
J’avoue que ses souvenirs m’ont bien plus captivé que sa vie actuelle, surtout au début du livre où le personnage de Judith ne déclenche que peu d’empathie. En effet, elle mène une vie tout ce qu’il y a de plus « normal » et j’ai eu un peu de mal à comprendre ses états d’âmes.  Son passé va venir peu à peu éclairer le tout dans une atmosphère sauvage représentée par l’état du Nebraska.

Son histoire avec Willy à l’âge de 17 ans, son premier amour, est émouvante et très jolie, comme peuvent l’être les premières grandes histoires d’amour. On craque littéralement pour Willy qui, sous des abords un peu rustres au premier regard, s’avère être d’une grande sensibilité et devient le personnage marquant du roman. Quant à la dernière partie du roman, elle cadre parfaitement avec l’ambiance du récit et se révèle des plus bouleversantes.

Un joli portrait de femme sans concession doublé d’une renversante histoire d’amour que l’on imagine sans peine en adaptation cinématographique dans des décors grandioses.

Quelques petites précisions sur le contenant, j’aime beaucoup la couverture qui attire l’œil comme un aimant et même si le titre français est parfaitement adapté et me plait beaucoup, j’avoue avoir un gros faible pour le titre original : « To be sung underwater » qui prend tout son sens à la lecture du roman.

Nebraska song, parution janvier 2012 – Éditions Presses de la cité
Parution mars 2013, éditions Pocket

Du même auteur : Biographie, chronique, interview