Doux comme la mort
Résumé Éditeur :
« Il dégaina le pistolet et engagea une balle dans la chambre. Dans le silence lourd qui s'était abattu sur Gao, la culasse fit un petit bruit funèbre, de ceux qui annoncent l'orage. Désormais il n'y avait plus que la cible et lui. » Dans une prison malienne, le Messager, ancien commando de marine devenu mercenaire, purge sa peine comme une rédemption. Et lorsqu'on vient le sortir de sa retraite pour une ultime mission, il se lance à corps perdu dans un périple sanglant. Sur sa route, une femme flic amoureuse, un Djihadiste salafiste, un galeriste parisien passionné, un acteur de films X reconverti dans le proxénétisme, un policier de l'anti-terrorisme, un ancien ministre de la Défense, un biker à machette... Trahir son Messager est dangereux, car il ne délivre qu'un seul message : la mort.
J’avoue que je n’aurais sans doute jamais lu ce roman s’il n’avait pas été sélectionné pour le Prix Polars Pourpres 2011 car je n’étais pas très attirée par la quatrième de couverture et tant qu’on est dans les confidences cela aurait été une belle erreur car, autant vous le dire tout de suite, j’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce récit.
Le début est un peu nébuleux, on navigue entre la France et le Mali avec de nombreux personnages que l’on a du mal à bien identifier, de quoi attiser notre curiosité le temps que l’intrigue prenne réellement forme.
Très vite on se rend compte qu’on vient de mettre les pieds dans un univers très noir. Le personnage principal, le Messager, est un mercenaire qui n’hésite pas à tuer toutes les personnes qui viennent entraver son action, un être froid, sans scrupule, ni remord, que l’on va apprendre à connaître et finir même par apprécier au fur et à mesure que nous allons le découvrir. La mission qu’il vient d’accepter va le mener dans une sombre machination qui n’est pas sans rapport avec son passé.
Les personnages sont vraiment une des grandes forces du roman, développés juste ce qu’il faut, pour nous permettre de bien les appréhender et de comprendre leurs motivations. La plupart sont détestables, l’homme politique, le policier véreux, le proxénète, etc.., mais à côté de ça, au détour d’une page, on découvre également de très beaux personnages tels Afelan et sa fille Tiziri qui sont d’une grande humanité.
Un roman rempli d’action qui vous mènera dans les coulisses des magouilles politiques, des mercenaires que les états utilisent à l’envi, tout en en prenant bien soin de ne jamais paraître impliqués, du proxénétisme, des flics ripoux, mais aussi honnêtes, des clubs de bikers, etc.. le tout formant une grande toile où les personnages s’entremêlent.
Un livre que l’on a du mal à lâcher une fois commencé. Une belle découverte !
Doux comme la mort, parution septembre 2011. Éditions La manufacture du livres
Parution février 2015, éditions Pocket
Du même auteur : Biographie, chronique, interview
