Au-delà du mal
Résumé éditeur:
À 10 ans, Thomas Bishop est placé en institut psychiatrique après avoir assassiné sa mère. Il s'en échappe quinze ans plus tard et entame un périple meurtrier à travers les États-Unis. Très vite, une chasse à l'homme s'organise : la police, la presse et la mafia sont aux trousses de cet assassin hors norme, remarquablement intelligent, méticuleux et amoral. Les destins croisés des protagonistes, en particulier celui d'Adam Kenton, journaliste dangereusement proche du tueur, dévoilent un inquiétant jeu de miroir, jusqu'à un dénouement captivant.Difficile de s’imaginer que ce thriller a été écrit en 1979 tellement le ton sonne juste. Alors certes, il n’y a pas les avancées scientifiques qui existent aujourd’hui, mais ce n’est pas plus mal, car si les analyses ADN avaient existé à l’époque, le roman ne serait pas ce qu’il est.Chose inhabituelle, ici, les chapitres sont longs et les cliffhanger ne sont pas légion. Shane Stevens prend son temps et tisse une toile avec une multitude de personnages, tous concernés d’une façon ou d’une autre par les actes de Thomas Bishop. On s’y perd parfois mais sans jamais s’égarer totalement. Il faut souligner que le récit est long (896 pages dans la version poche), et certains passages gagneraient sans doute à être allégés. Mais l’auteur a réussi à m’intéresser à l’ensemble de son récit et ce, même si je n’ai ressenti que très peu d’empathie pour les personnages. Sentiment renforcé par un style très factuel, presque analytique.
A travers la quête de ce tueur en série, Shane Stevens en profite pour dresser un constat amer de la société : magouilles politiques, manipulation des média, débat sur la peine de mort…, les maîtres mots restant toujours le pouvoir et l’argent ; avec en toile de fond, l’irresponsabilité pénale pour troubles mentaux, d’où le titre orignal « By reason of insanity » et qui reflète parfaitement ce roman.
Au final, j’ai un sentiment très bizarre car je ne saurais dire si j’ai aimé ou pas ce roman mais une chose est sûre, je ne regrette pas ma lecture. Il ne vous reste donc plus qu’à le lire pour vous faire votre propre opinion.
Parution février 2011 - Editions Pocket
