Slaughter Karin






Tryptique

 





Résumé éditeur:
Atlanta, 2006. Le détective Michael Ormewood, en patrouille dans l'un des quartiers les plus sordides de la ville, découvre le corps d'une jeune prostituée droguée qui s'est fait violer, torturer puis arracher la langue d'un coup de dents avant de mourir étouffée dans son propre sang… Ormewood, qui en a pourtant vu d'autres, est révulsé - et d'autant plus inquiet que la malheureuse n'est pas la seule à avoir subi ce sort…
20 ans plus tôt. John Shelley, 16 ans, se réveille un matin, après une soirée d'étudiants mouvementée, à côté du cadavre nu et ensanglanté de la jeune Mary Alice - la langue tranchée… Le problème, c'est qu'il ne se souvient de rien - est-ce lui, vraiment, qui a commis ce meurtre effroyable ? Condamné à vingt ans de réclusion, il traversera l'enfer en prison - et, dès sa sortie, se retrouve confronté à un maître-chanteur qui a usurpé son identité…
Dans un univers d'une noirceur comme on en a rarement vu - flics corrompus, prostituées, tortionnaires pédophiles, paumés en tout genre -, les trajectoires du détective Ormewood et de John Shelley vont dès lors se rapprocher de manière aussi inexorable qu'inattendue, au cœur de l'horreur.



J’ai découvert Karin Slaughter avec sa série mettant en scène Jeffrey Tolliver, policier et Sara Linton, médecin légiste, série que j’ai beaucoup apprécié même si le dernier volet, (Sans foi, ni loi) que j’ai lu, m’a laissé un souvenir mitigé. J’ai donc hésité avant de me lancer dans la lecture de Tryptique mais j’ai fini par sauter le pas et bien m’en a pris.

Ce roman met en scène plusieurs personnages qui semblent n’avoir rien en commun les uns avec les autres pendant une bonne partie du récit jusqu’à ce qu’au détour d’une page, les pièces du puzzle finissent par s’emboiter les unes aux autres. Et c’est du grand art, on ne voit rien venir et d’un coup les éléments se déchainent et nous explosent en pleine figure.
Les personnages sont très charismatiques et attachants, notamment Will et Angela, deux policiers qui se sont rencontrés enfants à l’orphelinat et qui essayent de se raccrocher à la première bouée de sauvetage venue pour se reconstruire. Et que dire de John Shelley, qui vient de sortir de prison, après 20 ans de réclusion pour meurtre et qui se révèle très émouvant à sa manière.

Bref, une très belle galerie de personnages, avec de nombreuses failles, au cœur d’une enquête aux nombreuses ramifications. Un récit qui commence en douceur et pour lequel on se demande où l’auteur veut en venir, pour finir dans la noirceur de l’âme humaine et avec beaucoup de suspens. Je n’en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

Tryptique – Parution juin 2008.
Éditions Grasset
Parution mars 2010 – Editions Le Livre de Poche

 
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