Agathe Colombier Hochberg







Juin 2010

 





Bonjour Agathe Colombier-Hochberg, afin de mieux vous connaitre, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vous et sur votre parcours ?
J’ai fait des études de droit international, que j’ai abandonnées pour travailler  dans le cinéma.  D’abord dans la production de films , avant de réaliser que ce qui m’intéressait, c’était surtout les scénarios…  J’ai touché à pas mal de choses  me permettant d’écrire tout en gagnant ma vie,  et j’ai finalement publié mon premier roman « Ce crétin de prince charmant » en 2003.



Comment êtes-vous arrivé dans le monde de l’écriture ?
Comme je le disais, par le cinéma !  J’ai suivi un stage d’écriture de scénario à Los Angeles, il y a une vingtaine d’années, et dès ce moment, j’ai eu la certitude de vouloir écrire. Après, il a fallu oser… puis trouver ma place.

A quoi ressemble votre journée de travail ?
A celle de beaucoup de mamans : je m’installe devant mon ordinateur vers 8h30,  après avoir accompagné ma plus jeune fille à l’école. C’est le moment où je travaille le mieux, et où je suis le moins dérangée. Au fil de la journée, ça devient de plus en plus compliqué… et je fais au mieux !

Il faut pas mal d'imagination pour inventer une histoire, ou puisez-vous l’inspiration ?
« Le diable est dans les détails », vous connaissez la formule... J’adore observer, et je note souvent des petites choses ou des anecdotes que je retrouve, parfois des mois plus tard. En fonction de l’histoire sur laquelle je travaille, elles  me permettent souvent d’exprimer une idée qui me tient à cœur, et je les développe afin qu’elles prennent tout leur sens.

Comment naissent vos personnages ? Utilisez-vous les caractéristiques physiques et/ou psychiques de votre entourage pour leur donner vie ou bien les inventez-vous de toutes pièces ?
Les deux ! Certaines personnes m’intéressent  tellement que  j’en fais des personnages de roman  à part entière ; sinon, je compose au gré de mes envies… ou de ce que requiert l’histoire.

Quel est celui dont vous vous sentez le plus proche ?
Je les aime tous, même ceux qui ont les pires défauts ! C’est d’ailleurs le sujet de « Diaporama » où j’ai voulu montrer qu’il n’y avait pas les gentils d’un côté et les méchants de l’autre, et qu’on pouvait tous se tromper en étant de la très bonne foi. Je me suis mise dans la peau des 8 personnages afin d’être le plus juste possible, et de l’adolescente de 15 ans au vieil homme de 75, j’étais vraiment « eux » quand j’écrivais.

Nos (pires) meilleures vacances raconte les galères qui peuvent arriver à tout le monde, au moment des vacances,  comment vous est venue l’envie d’écrire sur ce sujet ? (Est-ce une pure fiction ou ce roman est-il largement inspiré de votre vécu ?  )
Il y a une part de vécu, car j’ai moi-même passé des vacances à Kos, en Grèce, et rien ne s’est déroulé comme prévu ! J’ai aussi eu assez de mésaventures en voyage pour savoir que ce qui nous marque le plus, ce sont les galères, et que les pires moments deviennent souvent d’excellents souvenirs. Mais pour ce qui est des aventures de Géraldine et de sa famille, il s’agit d’une pure fiction.

On ressent une grande tendresse vis-à-vis de Géraldine, alors que Laurent (son mari) et Julien (le meilleur copain) redeviennent clairement deux ados. Les femmes ont-elles une plus grande capacité à tout gérer même en vacances ou est-ce dans nos gènes ?
Je ne sais pas si c’est dans nos gènes, mais une chose est sûre, c’est qu’on y est extrêmement bien entraînées ! La plupart du temps, ce n’est pas un choix, juste une nécessité ; la plupart des femmes ont une grande capacité d’adaptation et un sens aigu des réalités. Et c’est souvent plus facile de faire soi-même que de demander… ce qui fait parfois de nous des femmes qui ressemblent au personnage de Géraldine, agaçante avec sa manie de tout vouloir gérer, mais indispensable parce qu’au au fond, ce qu’elle souhaite, c’est rendre tout le monde heureux.

Inviter le meilleur copain de son mari en vacances, est-ce vraiment une bonne idée ?
Ça dépend de lui ! Et de vos rapports avec votre mari… Je dirais : dans le doute, abstenez-vous !

Que voudriez-vous dire aux lecteurs qui n'ont pas encore lu votre roman ? Et à ceux qui l'ont déjà lu ?
Que j’espère parvenir à les emmener avec nous , et à les amuser, même et surtout au moment où les péripéties des protagonistes sont les plus  pénibles ! A ceux qui l’ont déjà lu, je dirai merci.

Au mois d’avril sortait « L’amour FOOT » un petit livre écrit pour expliquer le foot aux femmes, envie de partager une passion ?
Oui, j’ai découvert le foot comme beaucoup de femmes en 1998 – il faut avouer que c’était la bonne année pour s’y intéresser ! et j’ai été surprise de voir quel plaisir j’ai pris à m’attacher à une équipe, à vibrer pendant les matchs… Ce qui s’est passé après la victoire des Bleus était vraiment formidable, une France qui était  soudain fière d’être « black, blanc, beur », c’était magique. Et je reste convaincue que seul le sport peut fédérer autant de gens et susciter un tel sentiment d’allégresse et de fraternité dans un pays. Alors bien sûr, j’aimerais faire vivre ces moments très particuliers à un maximum de femmes qui pensent que le foot, ce n’est pas pour elles…

Des conseils intéressants, de l’humour, avec ce livre, on se rend compte que « La coupe du monde » peut aussi apporter joie et bonheur aux femmes, vous rendez-vous compte que vous avez peut-être sauvé la vie de beaucoup d’entre nous ?
Mais j’espère bien ! Sauveuse de vie grâce à ce livre, c’est la moindre des choses !

Comment s’est passée votre collaboration avec Muriel  Bouret ?
Merveilleusement bien. Nous rions exactement des mêmes choses, ça aide ! Dans l’ensemble, nous avons décidé du principe des illustrations ensemble, mais j’avoue qu’à chaque fois, elle a réussi à me surprendre. Je trouve ses dessins  géniaux ; ils apportent une vie et un humour incroyables au livre.

Quelles sont vos références littéraires et vos coups de cœur récents ?
Je n’ai pas vraiment de référence littéraire, mais  j’éprouve un profond respect pour Simone de Beauvoir. Je l’ai découverte à 18 ans et j’ai été fascinée par son indépendance, son courage, son intégrité…. Elle ne m’a jamais quittée depuis.
Mes coups de cœur récents : « Le chagrin » de Lionel Duroy, et « Tout est illuminé » de  Jonathan Safran Foer.

Des projets à venir ?
J’achève un roman d’un genre très particulier, que j’écris avec Samir Bouadi. Il paraîtra en novembre et s’intitule « L’Affabuleuse histoire vraie de Jules Cardot ». Et je travaille sur une série télévisée.
 
 
 

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