Laurent Terry

  




 
Juin 2010

 





Bonjour Laurent Terry, une petite tradition chez Plume Libre ; pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Laurent Terry, 35 ans, 3 enfants, 2 romans.
En parallèle de mes livres, je travaille chez un opérateur télécoms où j’exerce une fonction touchant au marketing de l’innovation. Avant cela, j’avais abordé le monde du travail par le conseil en stratégie d’entreprise au sein d’un grand cabinet américain du secteur.
Actuellement, je cumule donc vie professionnelle et passion de l’écriture.


Votre roman fait partie de la nouvelle collection "Nuit Blanche" chez PLON. Comment avez-vous été contacté pour participer à ce projet ?
    J'ai publié mon premier thriller chez Plon en 2008 ("Manipulé") avec comme éditeur Denis Bouchain, le responsable de la collection Nuit Blanche. L'inclusion de mon second roman dans la toute nouvelle collection de Plon dédiée à l'univers du polar et du thriller s'est donc faite tout naturellement.


 Comment vous est venue l'idée d'écrire ce livre ?
    Les idées me viennent de manière assez impromptue. Pour « Usurpé », ce fut d’abord un flash, une scène, celle de Thomas Eckelton, exemple de réussite « à l’américaine » s’éveillant, le nez dans la poussière d’un bidonville sud-américain, privé de tout ce qui constitue son identité. Le reste, il m’a fallu le construire peu à peu comme un immense légo qui prend forme à mesure que l’intrigue avance.


Avez-vous fait beaucoup de recherches ?
   Oui, je cherche à coller à la réalité des lieux qui accueillent mes intrigues, des univers qui en sont la toile de fond et cela réclame de nombreuses investigations.
Cela étant dit, Usurpé se déroule dans le monde de la haute technologie au cœur de la Silicon Valley et il est vrai que de par mon métier, je suis amené à côtoyer cet univers de très près, ce qui m’a permis de faire reposer nombre de passages du roman sur mes connaissances personnelles du sujet.


Avez-vous des petits rituels quand vous écrivez ?
   Oui, quelques-uns. Le plus significatif est sans doute ce que j’appellerais le « sas de décompression ».Avant de me mettre à écrire, j’ai besoin d’un temps de pause, dans le plus grand calme. Souvent, j’écoute un peu de musique, si possible, un album qui colle à l’univers de la scène que je dois écrire.
Ce moment me permet de faire le vide, de me glisser au cœur de l’intrigue puis de décrire ce que je vois, ce que je ressens et d’en faire une histoire.


Comment créez-vous vos personnages ? Vous inspirez-vous de vos proches et/ou de vous-même ?
   Non, mes proches ne se cachent pas derrière mes personnages mais il est vrai que j’aime  observer les réactions, les attitudes autour de moi, cela me permet de constituer une sorte de nuancier de sentiments, de personnalités. Il ne me reste plus qu’à y piocher pour construire mes personnages. S’agissant de la part de l’auteur, je pense qu'il y a en effet des fragments de moi dans chacun de mes personnages, reste à savoir lesquels et là, motus...


Vous écrivez des thrillers / polars, pourquoi avoir choisi ce genre en particulier ?
    Ce qui m'attire dans cette littérature est la prédominance de l'histoire. Les écrivains de thrillers ont une obsession, attraper le lecteur et ne plus le lâcher. Le rythme imprimé à l’intrigue est essentiel. J’adore être ainsi happé par une histoire.


Avez-vous lu les livres de vos petits camarades ? Un avis sur chacun d'eux ?
    J’ai eu la chance de lire le manuscrit de Laurent Brard, il y a plusieurs mois mais je n’ai pas encore lu la version finale. Me restent les romans d’Ingrid et de Thierry. Ce qui me plaît dans cette collection, c’est le large éventail de styles que nous brossons. Cela laisse au lecteur l’opportunité de découvrir toute la richesse que produisent les auteurs français.


Avez-vous rencontré les autres auteurs de cette collection et avez-vous un truc super moche à nous raconter sur chacun d'eux ainsi que sur votre tortionnaire... Heu, éditeur... C'est le moment de vider votre sac et de vous lâcher grave ! Mouhahaha...

   En effet, je ne voudrais pas balancer mais en fait... ils sont tous très sympa! Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois et je crois que ce qui nous unit est bien notre passion de l’écriture et notre enthousiasme à participer à cette nouvelle collection.
A propos de Denis, notre éditeur commun, je dirais qu'il sait m'apporter ce regard externe qui au bout de quelques mois passés sur un manuscrit nous fait cruellement défaut. Il parvient à faire passer ses messages de manière habile et toujours motivante et son recul est tout à fait indispensable.
 
 
Vos derniers coups de cœur littéraires, cinéma et musique ?
   En livres, Tonino Benacquista.
J'ai commencé par « Les morsures de l'aube » et me suis engouffré dans « Saga » puis « Malavita ». Son univers est très marqué et son écriture d'une fluidité incroyable.
Cinéma : j’adore le ciné mais ces deniers temps j’ai été particulièrement marqué par… une série télé. « Braquo » sur Canal+ m’a laissé scotché à mon canapé. Alors que je suis peu client des séries habituellement (j’ai tendance à trouver que les intrigues n’y sont pas assez fouillées), ce coup-là, la qualité était vraiment au rendez-vous.
Côté musique, j’ai récemment découvert deux albums très différents mais qui m’ont tous deux enchanté. Tout d’abord « We Want Miles », le live de Miles Davis aux sonorités puissantes et hypnotiques et, dans un tout autre style, le dernier BB Brunes, « Nico Teen Love ». Cet album fleure bon la Stratocaster et le Jack Daniel’s et me replonge à une époque où je m’égosillais sur les morceaux de Téléphone ou des Guns ‘n Roses.
 

Quels sont vos projets ?
    Un troisième roman, évidemment. Je suis en pleine gestation de l'intrigue, le moment le plus stressant, lorsque l’histoire prend vie peu à peu et que je ne sais pas encore où elle va atterrir.


Merci beaucoup Laurent Terry, vous avez le mot de la fin.
   Il sera simple. Merci à toute l’équipe et longue vie à Plume Libre ! Le polar et le thriller ont besoin de la passion dont vous faites preuve pour prendre encore plus d’essor. Constater que des lecteurs sont aussi investis nous donne encore plus de motivation pour écrire de nouvelles intrigues bien ficelées.

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